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L’immigration : une solution plus qu’un problème ?

Publie le jeudi 27 novembre 2014 par Open-Publishing
3 commentaires

L’immigration fait plus que jamais l’actualité après la décision de Barack Obama de régulariser 5 millions de clandestins. Une option impensable en Europe alors que l’Italie, la France, mais surtout la Grande-Bretagne tiennent des discours de plus en plus hostiles à l’ouverture des frontières. Des attitudes aussi diamétralement opposées que paradoxales, en effet comme le souligne Richard Attias et Valérie Talmon, l’immigration est un formidable vecteur de croissance…

L’immigration : une solution plus qu’un problème ?

Pendant que les USA de Barack Obama retrouvent le chemin de la croissance et affichent un taux de chômage à 6%, l’économie du vieux reste péniblement en stagnation. Sur le plan politique, au Royaume-Uni, le parti isolationniste Ukip vient même de faire élire un second député et en France le Front National caracole en tête du sondage d’opinion Ifop-Fiducial sur le premier tour de l’élection présidentielle.

Pour l’historien François Durpaire : « Le débat, aux Etats-Unis, porte donc moins sur le fond du problème, sur l’acceptation ou non d’étrangers, mais plutôt sur les modalités d’accueil ». En effet, lors de l’annonce du président afro-américain, il a été rappelé que la régularisation des nouveaux arrivants par l’acte administratif du chef de l’Etat, n’ouvrirait pas les droits à l’Obamacare. Néanmoins, c’est aussi au nom du dynamisme économique que Barack Obama a justifié son choix.

C’est d’ailleurs également le point de vue de Richard Attias qui était invité dans une émission de Franz-Olivier Giesbert sur le sujet. Opposé au chroniqueur Eric Zemmour, il a souhaité mettre « fin aux flagellations sur la France ». La France disposerait de nombreux atouts, notamment avec un important nombre de créations de start-ups. Valérie Talmond explique en s’appuyant sur les travaux de la Direction de l’accueil, de l’accompagnement des étrangers et de la nationalité que 47 % des créateurs étrangers d’entreprises « traditionnelles » se déclarent innovants.

Des arguments qui ne semblent pas être partagés à Londres. Le gouvernement de David Cameron vient de refuser de partager à la mission européenne pour le secours en mer des clandestins en perdition. Cette mission actuellement confiée aux autorités italiennes permet le repêchage de 150 000 personnes par an. Les conservateurs britanniques considèrent « qu’il vaudrait mieux ne pas avoir de secours du tout », car « cette aide attire les clandestins en Europe ».

Alors que les débats économiques continuent de faire l’objet de contradiction dans les milieux de la recherche, le problème humain est lui franchement posé ! Est-ce que les responsables politiques, sauront être à la hauteur des événements ou préfèreront-ils flatter les passions populaires ?

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Messages

  • "...l’immigration est un formidable vecteur de croissance…".
    Toujours cette vieille habitude d’une bonne raison économique pour justifier l’acceptation de l’immigration. Pourquoi toujours ce point de vue capitaliste qui ne concerne que la bonne marche du capitalisme ?
    Croissance ou pas, l’immigration est logique quand on voit dans quel état sont les pays d’origine des migrants justement à cause du capitalisme sous sa forme impérialiste.
    En attendant que ces pays recouvrent une base saine minimum (sans dictateurs soutenus par les monopoles ; avec une réelle démocratie ; maîtrise totale de leurs ressources ; ...) pour se développer sans avoir besoin d’envoyer leurs enfants sur les mers pour pouvoir vivre, alors accepter l’immigration est chose normale. Qu’elle soit facteur ou non de croissance ; on s’en fout.