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CGT : un proche de Louis Viannet appelle Thierry Lepaon à démissionner

par Leïla de Comarmond

Publie le jeudi 18 décembre 2014 par Leïla de Comarmond - Open-Publishing
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Jean-Louis Moynot, un proche de Louis Viannet, ex-numéro un de la CGT, évoque, dans une tribune publiée par «  Le Monde  », les «  fautes graves  » commises par l’actuel secrétaire général de la centrale.

Si Thierry Lepaon réussit pour l’instant à manoeuvrer en interne pour rester en poste, il ne peut se prévaloir d’aucun soutien parmi les anciens. C’est même le contraire. On savait déjà que le secrétaire général de la CGT ne pouvait revendiquer celui de son prédécesseur à la tête de la centrale. Dès le 5 novembre, Bernard Thibault avait reconnu que « la CGT [était] dans une mauvaise passe » et avait affirmé faire « confiance à ceux qui sont élus pour diriger la CGT » pour l’en sortir. Le pluriel n’avait échappé à personne.

Ce lundi, alors que le leader cégétiste affrontait une bronca lors d’une réunion de la centaine de dirigeants fédéraux et départementaux de la centrale, c’est le même message qu’a adressé Georges Séguy via une tribune dans «  L’Humanité  » où il tord le cou à l’argument du complot médiatique. Au moment où Thierry Lepaon déclarait que «  des réseaux de militants s’organisent en dehors de nos règles de vie, qui s’appuient sur des médias pour peser sur les organisations de la CGT et les débats dans nos instances  », celui qui fut numéro un de la CGT de 1967 à 1982 écrivait que «  la médiatisation à propos de Thierry Lepaon n’est pas l’essentiel  » affirmant que «  ce qui compte avant tout, c’est la crise qui s’est instaurée au sein même de la CGT  ».

Les fautes... graves et contraires

Dans le numéro daté de ce vendredi du «  Monde  », c’est au tour de Jean-Louis Moynot de prendre la plume dans une tribune dont le titre est éloquent : «  CGT : pourquoi Thierry Lepaon doit démissionner  ». Lui n’a pas été secrétaire général de la CGT. Mais c’est un ancien qui compte dans l’organisation. D’abord, parce que cet ingénieur de formation a un profil très particulier : il a claqué bruyamment la porte du bureau confédéral de la CGT en octobre 1981, quand il a été acquis que Georges Séguy avait perdu la bataille contre Henri Krasucki et que la centrale allait se recentrer sur une démarche protestataire. A l’opposé des partisans d’un durcissement de la ligne actuelle de la CGT dont les pro-Lepaon affirment qu’ils sont derrière le mouvement de déstabilisation du leader de la centrale. Ensuite, parce que c’est un proche de Louis Viannet.

La condamnation de Jean-Louis Moynot est sans appel : «  Thierry Lepaon doit démissionner. L’élu du 50ème congrès de la CGT a perdu sa légitimité pour rester à la tête de celle-ci. Les fautes qu’il a commises, graves et contraires à l’éthique du mouvement syndical et ouvrier, lui rendre impossible de conduire l’évolution culturelle de la CGT.  » Une évolution qui impose que «  la CGT ouvre ses portes et ses fenêtres pour engager tous les débats nécessaires  »

http://www.lesechos.fr/economie-france/social/0204026870797-cgt-un-proche-de-louis-viannet-appelle-thierry-lepaon-a-demissionner-1076459.php

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