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CGT : offensive médiatique de Thierry Lepaon pour sauver son poste

par Leïla de Comarmond

Publie le jeudi 18 décembre 2014 par Leïla de Comarmond - Open-Publishing
9 commentaires

Avant une interview sur France info vendredi matin, le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, s’est exprimé sur France 3 Basse-Normandie ce jeudi soir.

France 3 Basse-Normandie ce jeudi soir, «  France info  » vendredi matin. Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a axé toute sa stratégie de défense sur le complot de la presse. Mais le voici qui se lance dans une offensive médiatique. L’idée est d’avoir le dernier mot, à la veille des premiers départs en vacances et de quinze jours de pause syndicale, pendant laquelle aucune organisation cégétiste ne se réunira.

Mais sur le fond, il n’a pas changé de posture : il n’est responsable en rien des affaires financières qui secouent la CGT et qui le concerne directement puisqu’il s’agit de la rénovation à grands frais - 105.000 euros - de son appartement de fonction loué par la centrale dans le «  carré magique  » de Vincennes, de celle de son bureau pour 62.000 euros et de sa prime de (faux) départ de 26.650 euros quand il a quitté le comité régional CGT de Normandie pour rejoindre la confédération. Il est au contraire une victime. Et pour cela, il n’a pas hésité, ce jeudi soir, à aller jusqu’à affirmer de façon assez surprenante qu’il «  avait découvert son bureau une fois refait  », lui qui, sur France 5 il y a quelques semaines, vantait ses étagères en forme de toit d’usine faites sur mesure. Il n’a cependant encore une fois pas contester les faits dénoncés, qu’il a au contraire confirmé, en en renvoyant de nouveau l’entière responsabilité au trésorier démissionnaire, Eric Lafont.

«  Je ne serai pas le rat qui quitte le navire  »

Il a aussi cherché à inscrire leur révélation dans le cadre d’un vaste complot contre la CGT concomitant à «  quatre événements majeurs  » : «  l’échec du pacte de responsabilité, les manifestations de patrons, la question du travail du dimanche et le travail atypique  », mais aussi «  l’allongement de la durée de cotisation  » inscrit dans le rapport du COR qui vient d’être divulgué.

Interrogé sur un éventuel départ, le cégétiste a affirmé : «  Je ne serai pas le rat qui quitte le navire, notre navire est aujourd’hui en difficultés, il y a un capitaine dans le navire, il y a des équipes qui doivent assumer leurs responsabilités. Si les équipes disent il est tant de changer le secrétaire général de la CGT, j’écouterai ce que dit la direction et je prendrai mes responsabilités  ». Mais quelle direction ? «  J’écouterai forcément ce que dit la CE [commission exécutive qui doit se réunir les 6 et 7 janvier]  », a-t-il affirmé, pour ajouter aussitôt : «  vous remarquerez que la CE s’est réunie avant hier et que dans sa déclaration, elle dit que Thierry Lepaon est un honnête homme, qu’il n’y a pas eu d’enrichissement personnel, les 56 membres le disent  ». Il omet de dire que les débats y ont été très violents.

Le cégétiste confirme par ses propos de fait son intention de s’en sortir en s’appuyant sur cette instance bien plus à sa main que le Comité confédéral national qui est en quelque sorte le parlement de la centrale. Les pro-Naton et pro-Prigent (les partisans des deux candidates malheureuses à la succession de Bernard Thibault) y ont fait alliance avec ses soutiens et il peut donc plus facilement la contrôler que le CCN, composé de la centaine de numéros un des fédérations et unions départementales et qui a montré qu’il n’entendait pas se faire manipuler. L’objectif de Thierry Lepaon, qui cherche à diviser la CGT pour se sauver, est d’abord de se maintenir avec le soutien de la Commission exécutive - ce à quoi il est quasiment le seul en réalité à croire -, ou à tout le moins de tenter de constituer la future direction que la CE présenterait - ce qui est un objectif en particulier des pro-Naton et des pro-Prigent, mais aussi de Philippe Martinez, le secrétaire général de la fédération de la métallurgie CGT, qui se verrait bien remplacer Thierry Lepaon.

L’idée est de contraindre le CCN à valider les décisions qui seront prises les 6 et 7 janvier, soit à peine deux jours après la fin de la trêve des confiseurs. «  Nous (avec la commission exécutive] irons devant le Comité confédéral national, j’irai devant le Comité confédéral national, et si les camarades pensent que la CGT se porterait mieux sans Thierry Lepaon comme secrétaire général, je démissionnerai  », a-t-il expliqué sur France 3 Basse-Normandie.

Ce qui est sûr c’est que le syndicaliste ne peut se prévaloir d’aucun soutien parmi les anciens dirigeants cégétistes. C’est même le contraire. On savait déjà que le secrétaire général de la CGT ne pouvait revendiquer celui de son prédécesseur à la tête de la centrale, Bernard Thibault . ni de Georges Séguy , qui dirigea la CGT de 1967 à 1982. Dans une tribune publiée par «  Le Monde  » daté de vendredi, Jean-Louis Moynot, un proche de Louis Viannet, appelle Thierry Lepaon à démissionner . «  L’élu du 50ème congrès de la CGT a perdu sa légitimité pour rester à la tête de celle-ci. Les fautes qu’il a commises, graves et contraires à l’éthique du mouvement syndical et ouvrier, lui rendre impossible de conduire l’évolution culturelle de la CGT  », explique l’ancien membre de la direction de la centrale.

http://www.lesechos.fr/economie-france/social/0204026337596-cgt-offensive-mediatique-de-thierry-lepaon-pour-sauver-son-poste-1076558.php?xtor=RSS-2094

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Messages

  • Presqu’aussi gonflé que le roitelet de Neuilly le camarade. Il n’a pas encore compris que le mieux qu’il avait à faire était de se casser.

  • Sous la glorieuse Commune de Paris il aurait été viré et même pas renvoyé à la base car les traîtres étaient exclus.

  • La seule altenative est la dissolution de l’ensemble du Bureau Confédéral ! Une trés grande vigilance s’impose à la base pour que les revendications salariales et non patronales soient portées par un LEADER irréprochable, honnête, loyal et revendicarif pour sa classe ! LEPAON humoristiquement c’est un peu comme l’ange Edouard MARTIN censé sauver FLORANGE, devenu Député Européen au PARADIS de BRUXELLES ! Demander voir aux salariés de florange s’ils implorent cette bénédiction ? L’ensemble du bureau Confédéral doit quitter ce navivre qui ne fait que trahir et duper les salariés ! La base doit pouvoir révoquer librement sur le champ !

    • T LE PAON et ses complices ne cessent de critiquer ceux qui s ’expriment à l ’extérieur de la CGT , mais que fait-il lui ? en donnant Des intewiew ou il donne "sa" version des faits , il alimente le déchainement médiatique alors qu’il devrait montrer l ’exemple et se juStifier devant les seules instances de la CGT ...

      Mais puisqu’il a choisi la confrontation publique sur ce qui lui est reproché en livrant à la presse les chiffres "officiels " communiqué à la commission éxécutive confédérale parlons en et vérifions la crédibilité de ses arguments :

      il dit avoir appris par la presse que la rénovation de son appartement s ’élevait à 105000 euros ; cet argument ne tient pas la route ; l eX trésorier de la confédé LAFFONT est un de ces proches il est donc difficile de croire qu il ne l a pas informé de la nature des travaux , de plus comme tout citoyen lambda T LE PAON a bien du visiter son appartement avant les travaux peut être pendant et en tout cas à la fin de ces travaux a bien dû se rendre compte de l’ ampleur de ceux -ci et donc de leur coût , ce qui aurait du le conduire à être vigilent sur la refection de son bureau . Car là également , à qui peut -on faire croire qu il n était pas au courant des travaux alors qu’il est présent tous les jours à MONTREUIL .

      Prenons les 26000 euros perçus pour sa prime de départ , en quoi est-il justifié alors que la CGT rencontre des problèmes de trésorerie de verser une prime pour partir de la CGT pour aller à ...la CGT , on nous dit que c est pour compenser les périodes pendant lesquelles T LE PAON ne percevait QUE des indemnités de chômage aprés son licenciement de MOULINEX , mais quid de ses ex collègues et des autres délégués CGT de MOULINEX , si ce n est pas du favoritisme ; qu’ est ce que c est ? De plus pendant plusieurs années T LE PAON a représenté la CGT au CESE et a cotisé sur la base d un salaire de 5500 euros mensuel , de quoi largement compenser ses périodes de chomage .
      Prenons les 29000 euros de cotisations arriérées versées à la SECU soit disant là aussi pour compenser les périodes de chomage : il faut savoir que les périodes de chomage sont prises en comte gratuitement par la sécu pour la durée d’activité et pour ce qui concerne le montant de la retraite les périodes de chomage peuvent éventuellement pénaliser les travailleurs qui n ont pas cotisé 25 ans ce qui ne sera pas le cas de T LE PAON , en conséquence ce versement de cotisation supplémentaire est une magouille payée avec les cotisations des syndiqués qui vise à augmenter la retraite de T LA PAON sous prétexte de "compenser" ses périodes de chomage ...

      comme excuse on nous dit "ça s ’est déja fait à la cgt et ailleurs dans les partis politiques ( le PCF ) .... FAUX , ce qui se pratiquait , c est au moment du départ en retraite de camarades permanents de la CGT qui percevaient des salaires de misère moins que 4000 euros par mois comme LE PAON , ou du
      PCF lorsque les élus reversaient leurs indemnités à leur parti , ces organisations demandaient aux caisses de retraite , sécu et complémentaire , d effectuer un calcul estimatif de la retraite et procédaient à un versement rétroactif de cotisations si le montant de la retraite était trop bas . En tant qu ancien salarié de la sécu j ai effectué à plusieurs reprises ce genre de régualrisation de carrière légales et justifiées socialement et moralement .

      Rien à voir avec T LE PAON qui na que 54 ans et n’ a donc pas l’âge de partir en retraite , et lorsqu il atteindra cet âge . espérons le, la législation aura évoluée peut être favorablement et le reversement qui vient d être effectué est donc pour le moins prématuré et peut être à juste titre considéré comme un privilège .

      On pourrait également se pencher un peu plus sur les quelques 8500 euros de frais exceptionnels non détaillés par la note distribuée à la CEC , frais qui remonteraient à 2012 .

      TOUT CECI NE SORT PAS DU CANARD ENCHAINE OU DE LA PRESSE ANTI CGT , c est dans le rapport financier à destination de la CEC .

      si T LE APON avait un peu de décence il devrait cesser de se répandre dans les médias pour jusifier l’injustifiable , surtout que dans ses médias il évité soigneusement avec l’ aide de ses intewieweurs complice de parler des autres reproches qui lui sont adressés par la base et maintenant par une majorité de responsables : son action pour que la CGT abandonne une ligne de classe .

      si comme il le prétend son souci est de préserver l’unité de la CGT , il doit démissionner et ses complices du BC en faire de même car à l heure actuelle se sont eux qui sont responsables de la division de la CGT .

      Pour sortir de cette crise "par le haut" la seule solution est la tenue d un congrès avancé et démocratique , c’est le souhait de la très grande majorité des syndiqués .

    • il dit avoir appris par la presse que la rénovation de son appartement s ’élevait à 105000 euros ; cet argument ne tient pas la route ;

      Toujours les mêmes arguments ridicules auxquels personne ne croit, comme Sarkozy qui a entendu parler de Bigmalion par la presse. Une impression de comedia del arte, qui touche tous les secteurs (malheureusement y-compris syndicaux) de cette société en décomposition.

      Le vieux se meurt, attention aux monstres, et vivement le neuf !

  • J’ai écouté attentivement l’interview de LEPAON à France Info ce matin.
    Quel aplomb il a ! Oser affirmer qu’il n’était pas au courant de ces "dépenses hors normes" entre l’appartement, le Bureau à la Confédération et la "Rupture Conventionnelle de Basse Normandie à la Confédération !
    Trop c’est trop !
    Il met en cause les collègues du Bureau Confédéral sur ces dépenses et lui, il est blanc comme neige !
    Il ne veut pas démissionner sauf si le 13 janvier il y a un vote qui le désavoue.

    Je pense que cet interview est le summum de ses déclarations à la Presse et constituera une raison de plus pour que les Fédérations et les syndicats départementaux votent "son départ"
    Il faut qu’il retourne au boulot pour qu’il voit comment ça se passe.

    APRES, IL Y A TOUT LE FONCTIONNEMENT NATIONAL A REVOIR ET L’ORIENTATION DE LA CGT qui doit s’appuyer sur les UNIONS LOCALES au plus près du TERRAIN.
    Le fonctionnement des UD est aussi à revoir.

    IL FAUT S’EMPARER DU DEBAT A TOUS LES NIVEAUX !
    Les militant-es et adhérent-es de base font un travail remarquable à 1 000 lieux des préoccupations nationales.

    Et puis c’est quoi ces "cercles confidentiels" avec les Patrons et le Gouvernement comme indiqué dans un article ci-joint ?