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CGT : la confession surréaliste de Thierry Lepaon sur son train de vie

Publie le samedi 20 décembre 2014 par Open-Publishing
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Sept semaines, il aura fallu pas moins de sept semaines à Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, pour oser aller défendre "son honnêteté" dans les médias après les révélations, fin octobre, sur ses frasques financières à répétition.

Un retard à l’allumage qui en dit long sur la fragilité extrême de sa position d’autant que, quoiqu’il prétende et quoi que ses soutiens martèlent, aucun contrôle sérieux sur une partie entière de ses multiples dépenses n’a eu véritablement lieu.

D’ailleurs, dans le genre effets de manches et simulacre de transparence, Lepaon, avant d’aller se confondre dans les médias, avait déjà rodé son argumentaire le 9 décembre 2014 devant la commission exécutive confédérale, la CEC.

Une confession totalement surréaliste dont Altantico s’est procuré le compte rendu qui est désormais en ligne.

Chacun pourra ainsi constater qu’en matière de d’argent, Lepaon n’a pas forcément les critères partagés traditionnellement à la CGT.

"Les rumeurs les plus folles circulent", explique ainsi Thierry Lepaon, "je vais donc vous livrer toutes les informations me concernant permettant de rétablir quelques vérités".

100 000 € pour le transfert de Lepaon de la CGT à la CGT

Et de commencer par fournir sa version de la "prime" de 31 000 € versée par le comité régional de Basse Normandie. "D’abord, se justifie-t-il, "il ne s’agit pas, comme la presse l’a écrit, d’une rupture conventionnelle mais d’une prime de départ puisque j’ai démissionné du comité régional pour arriver à la confédération".

Problème : c’est lui-même qui a confirmé à l’Express le 1er décembre dernier l’existence de la transaction dont il ne se souvenait plus le montant… Devant la CEC il affirme que cette "indemnité, déclarée, s’élève exactement à 26 650 euros" et qu’il l’a "acceptée… sans imaginer que cela pouvait poser problème". Evidemment, ne pas comprendre que quitter la CGT Normandie tout en restant à la CGT Montreuil ne méritait pas forcément une grosse prime de transfert, représente un problème en soi.

En réalité, Lepaon, en citant le chiffre de 26 650 € se trompe ostensiblement dans les calculs. En effet, selon les chiffrages présentés par Alain Alphonse-Layre, toujours le 9 décembre dernier (voir document), Lepaon a bien touché de l’organisation normande "le 2 avril 2013 une indemnité de départ de 31 000 euros correspondant à :
 26 500 € sur la base de 1 mois par ancienneté sur la base de la rémunération nette moyenne des 6 derniers mois (ndlr : soit 4441 € net mensuel)
 1 025 € part du treizième mois pour le 1er trimestre 2013
 3 325 € de congés payés en 2013".

Sommes auxquelles il convient d’ajouter les charges patronales, 22 000 € (charges à priori très élevées qui demanderaient explication) , et salariales 7000 € (ce qui signifie que Lepaon s’est fait offrir ses propres charges salariales par la CGT), soit un total de 60 000€, à laquelle il faut, parait-il, ajouter 5 000 euros de frais de représentation dont on ne sait pas d’où ils sortent.

Mais les dépenses en faveur de Thierry Lepaon ne s’arrêtent pas là : Alain Alphon Layre rappelle que Montreuil a aussi pris à sa charge

"en 2012, des frais exceptionnels de septembre à décembre d’une hauteur de 8400 €" (ndlr : soit une moyenne de 2 100 euros de frais mensuels, somme plus que rondelette pour des restaurants, tabac…)

"en 2013, les salaires et cotisations de Thierry entre janvier et mars, période où il était à la confédération et toujours payé par le Comité Régional pour 26 600 €". Soit plus de 6 827 euros brut par mois"

Au "total, rappelle Alphon Layre , la confédération a payé 100 830 € au Comité régional". Ce qui fait beaucoup d’argent le simple transfert du secrétaire général qui explique à tout va qu’il "vit comme un ouvrier".

Une voiture de fonction payée rubis sur l’ongle

Outre d’importants frais, Thierry Lepaon, révèle en second lieu qu’il s’est fait payé rubis sur l’ongle une voiture par la confédération. Mais sans donner de chiffre car là encore cela pourrait effrayer le syndiqué de base. En interne, il se murmure que le prix de la berline dépasserait le 20 000 euros. "La confédération, précise-t-il, a racheté au comité régional de Normandie la voiture de fonction qui était mise à ma disposition…".

5200 euros de salaire

"Mon salaire avait été fixé initialement par la confédération à 5200 €, dévoile Thierry Lepaon dans sa confession. J’ai considéré que ce montant, même s’il peut paraître justifié, était trop élevé pour un Secrétaire général de la CGT. J’ai donc demandé à ce qu’il soit ramené à 4000 euros". Avec un treizième mois, tout de même…

1500 € le vélo

Et le secrétaire général de poursuivre sa confession en avouant avoir fait acheter des "vélos" à la confédération. En précisant : "j’ai eu un accident cardiaque l’an dernier. Mon cardiologue m’a demandé de continuer, malgré ma fonction, à faire régulièrement un peu de vélo.

Pour des raisons de sécurité, la CGT a dû acheter des vélos pour mes accompagnateurs. Les vélos ont été achetés chez Decathlon. Ils appartiennent au service sécurité de la confédération, y compris celui que j’utilise". Là encore, aucune précision sur le prix des vélos. Selon une source interne non démentie à ce jour, chaque bicyclette aurait coûté 1 500 euros.

Vacances en Corse sur Le Bon Coin

Lepaon révèle qu’il a passé une semaine de vacance en Corse du 2 au 9 août 2014. Et d’affirmer : "non, ces vacances n’ont pas été payées par la confédération. J’ai loué personnellement, par l’intermédiaire d’une annonce trouvée sur "Le Bon coin", une petite maison de deux pièces à Calenzana". Une fois de plus il oublie de donner des précisions sur les billets d’avion ainsi que sur l’utilisation – ou non- de la carte bancaire.

Projet de construction en Normandie

Et l’on découvre que Thierry Lepaon a des rêves de bâtisseur. "L’achat d’un terrain au bord de la mer en Normandie : oui j’ai l’intention d’acheter un petit terrain, si possible au bord de la mer, en Normandie, pour y faire construire une maison. Non, mon projet n’a pas l’instant pas abouti". Omettant de dire s’il n’a pas abouti pour l’achat du terrain, la construction du terrain, ou les deux…

Son logement à Cabourg

"Oui j’habite depuis 7 ans un logement HLM à Cabourg, auquel j’ouvrais droit à l’époque, raconte-t-il. Compte tenu de mes revenus actuels je paie un surloyer, comme c’est la règle". Et d’ajouter "non, je n’ai pas fait refaire mon appartement de Cabourg aux frais de la CGT. Je ne l’ai d’ailleurs pas fait refaire du tout".

Imprécis dans ses chiffrages, mégalo sans s’en rendre compte, la confession de Thierry Lepaon n’a guère convaincu plusieurs membres de la Commission Exécutive à qui ces explications étaient destinées car nombre d’entre d’eux les ont assimilées à des "justifications chamalow".

Decryptage d Atlantico

http://www.atlantico.fr/decryptage/...


Voilà vers quoi nous allons si il n y a pas de vrai ménage de fait à la CGT il est certain que LEpaon en matière d affaire n est que l arbre qui cache la forêt, comme il le dit lui meme d ailleurs :"si c est les derives financieres que certains voulaient mettre à jour ils avaient des milliers de possibilités"

J espere sincerement qu il va y avoir du changement sinon on risque une déférlante d affaires dans les mois à venir, et il va être de plus en plus difficile de repondre aux interogations des salariés et syndiqués !

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