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Hier comme aujourd’hui, à bas l’union nationale !

par Solidarité de classe

Publie le mercredi 14 janvier 2015 par Solidarité de classe - Open-Publishing
2 commentaires

Les tueries de ces derniers jours sont des évènements horribles. Des actes de cette nature suscitent logiquement une vive émotion de rejet. Mais l’utilisation des pleurs et témoignages de détresse des proches des victimes est odieuse : rien ne justifie la sacro-sainte union nationale et toutes les attaques qui en découleront contre les prolétaires. Les agressions racistes contre des musulmans ou soupçonnés de l’être, se sont déjà multipliées. Les annonces du premier ministre sur la « nécessité de prendre des mesures » amorcent déjà le vote de nouvelles lois d’exceptions.

Il y a un siècle, en juillet 1914 un militant nationaliste assassinait Jean Jaurès, à Paris, à deux pas du siège de son journal, L’Humanité. Cet acte précipitait la naissance de l’union sacrée, l’union de tout les grands partis et syndicats de l’époque, pour la guerre contre l’Allemagne. Une guerre dont les conséquences, horribles, se font encore sentir aujourd’hui, un siècle plus tard. Le capitalisme, disait Jaurès, porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage.

Aujourd’hui, nous sentons cet orage approcher de nouveau.

Déjà, « l’appel à la guerre contre le terrorisme, et pour la défense de la civilisation » fait la une des journaux, à commencer par le Figaro, quotidien détenu par le marchand d’armes Serge Dassault. Déjà, on nous parle d’union nationale. On nous exhorte à la responsabilité, à la dignité. Une dignité qui n’a pas l’air d’étouffer ces gens qui maintenant manifestent aux côtés de tous ces dirigeants français et internationaux, qui, si l’on cumule leur différents passifs, représentent la participation à des dizaines de guerres, la répression de milliers d’opposants, la torture à grande échelle…

L’union nationale dont ils parlent, tout ces gens qui valsent autour du pouvoir, c’est toujours l’union contre les exploités.

Lire la suite : http://www.tantquil.net/2015/01/12/hier-comme-aujourdhui-a-bas-lunion-nationale/

Messages

  • Complétement d’accord . Le capitalisme, y compris les démocraties laïques , entretient les divisions de classes et les divisions qui lui sont associées comme les clivages ethniques et religieux comme ce fut le cas pendant l’ère coloniale . Notre mode de vie ne peut faire l’économie de son énergie dominante , le pétrole , ce qui nécessite une main-mise sur les pays qui le produise quite à s’allier avec des monarchies et des dictatures . Après des décennies de domination coloniale puis néo-coloniale , ceux qui utilisent l’arme du terrorisme considèrent n’avoir pas d’autres moyens de s’exprimer que de bousculer violemment la pax americana de l’ordre occidental . Sans remise en question profonde des intérêts occidentaux au Proche et Moyen-Orient , le terrorisme perdurera et fera de la surenchère face aux menaces des démocraties occidentales qui entendent préserver ,sans en démordre , leurs intérêts dans cette région . Le terrorisme ne disparaîtra qu’avec le capitalisme et c’est le devoir des masses laborieuses occidentales de se hausser à ce niveau de lucidité et de responsabilité .
    Mallers

    • Il aurait fallu mettre démocraties laïques entre guillemets ou écrire démocraties bourgeoises formelles. En tant que communiste, je suis pour la démocratie mais, prolétarienne et je suis laïc. La laïcité n’a rien à voir avec la bourgeoisie. Historiquement c’est un recul qu’elle a consenti pour en finir avec les guerres de religions larvées et se débarrasser du poids de la hiérarchie religieuse sur la vie politique et sociale en France. Et elle l’a consenti, devant la poussée des socialistes et anticléricaux de l’époque.
      La laïcité est donc un élément de progrès pour l’émancipation du prolétariat de toute origine et non pas un élément de domination ; sauf pour les tenants d’une incursion du religieux dans le politique et le social.