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Andreas Lubitz : quelques réflexions à propos de son cas

par Marie

Publie le samedi 28 mars 2015 par Marie - Open-Publishing
9 commentaires

Dans l’affaire Andreas Lubitz , au-delà de la tragédie, on peut se poser quelques questions sur son cas
 il n’avait pas déclaré ni sa maladie (dépression), ni son arrêt de maladie à ses employeurs. En France, si l’état de santé d’un pilote devient incompatible avec la conduite d’un avion, la compagnie qui vous embauche est obligée de vous trouver un autre poste (emploi de bureau, par exemple.
En Allemagne, on vous vire ! Et les seuls boulots que vous retrouvez, c’est les fameux contrat mini-job, à "salaire modéré", c’est légal. On peut comprendre que ceux qui ont un boulot, c’est-à-dire qui correspond à un vrai salaire, ne s’empressent pas de dire toute la vérité à leurs employeurs concernant leur santé en Allemagne.

 il souffrait de dépression de prenait des antidépresseurs. Dans son article sur le sujet, Wikipédia parle de certains effets secondaires indésirables :"Effets indésirables dissociatifs. (dépersonnalisation, déréalisation, impression ralentissement du temps, expériences de déjà vu, amnésie, hallucinations visuelles et auditives...)" Si ça se trouve, ce pauvre copilote se croyait en train de planer seul avec un ULM et ne se rendait pas compte de ce qui se passait vraiment.

Messages

  • ARRETONS de baver sur ce pauvre type. Ce petit jeu est celui de la classe bourgeoise qui va se battre bec et ongles pour lui faire porter le chapeau et ainsi minimiser la responsabilité de la société qui l’employait afin que la (ou les) compagnie(s) d’assurances décaisse(nt) le moins de thune possible !
    Ce job, dans le transport, est très très dur. Car, comme toute la branche ’service’ de l’économie, la seule façon de faire toujours plus de rentabilité c’est de pousser les cadences et de simplifier les protocoles et/ou procédures. C’est de la part du management (celui qui donne les coups de triques sur la bête de somme) toujours un exercice qui s’apprente à celui du funanbuliste.
    Dans la branche logistique/transport, on appelle cela l’exploitation.
    Or, toute compagnie aérienne a un service d’exploitation. La responsbilté de cette catastrophe doit lui imcomber. L’incompétence, elle se siute à ce niveau là. C’est à ce niveau là que l’on doit savoir apprécier quelle mission doit être donnée à tel individu. C’est à ce niveau là que l’on doit savoir appécier le degré de motivation et d’implication de chacun des individus. C’est à ce niveau là que l’on doit savoir faire le tri dans les missions plus ou moins délicates et à qui on les confie.
    Je le répète, ce boulot de larbin, qui véhicule tant de clichés idyliques et paradisiaques est un boulot de chien. J’ai souvenir d’être descendu à plusieurs reprises dans un hôtel d’une ville de province qui servait aussi d’escale de nuit pour un équipage de liaisons régionales. Ils arrivaient vers 23H(pour diner) et repartaient vers 5H du mat(après leur p’tit dej)....La france qui s’lève tôt comme disait l’autre aristo !
    Alors oui pour faire ce job, il faut avoir la foi, une abnégation, comme entrer en sacerdoce, dont peut-être, le jeune allemand manquait et a craqué.
    Mais aussi, pour satisfaire à toujours plus de rentabilité et de ’servir’ grassement des actionnaires voraces ayant ’investis’ dans ce domaine du transport aérien en plein essor.
    Il est plus que probable que ce jeune pilote n’était certainement plus aussi bien rémunéré qu’auparavant l’était ses ainés.Et donc qui ne permet d’avoir les moyens de décompresser ’pour se faire plaisir’ et ’se valoriser’ et de sortir la tête du guidon.
    Le facteur humain ne sera JAMAIS parfait. Vivre est dangereux. Et le seul message qui doit appaiser ceux qui sont affectés par cette catastrophe c’est : ’pas de chance de jour là’. Et laissez les 150 pauvres victimes en paix et cherchez là où VRAIMENT se trouve la faille : c’est dans le mangement, ici l’exploitation.

    • Tu dis :"ARRETONS de baver sur ce pauvre type. Ce petit jeu est celui de la classe bourgeoise qui va se battre bec et ongles pour lui faire porter le chapeau " Je me suis peut-être mal exprimée, mais c’est justement le contraire que je tentais d’expliquer. C’est bien le système capitaliste allemand actuel qui pousse les employés à cacher leur état de santé à leurs employeurs si leur état de santé n’est plus compatible avec le poste qu’ils occupent, car - contrairement au droit de travail en France qui oblige l’employeur à reclasser son employé sur un autre poste - en Allemagne, l’empoyé est licencié. Et les seuls boulots que tu retrouve en Allemagne sont les fameux "mini job" sous payés, appelés des "contrats à salaire modéré", ceux que Sarkho aurait bien voulu introduire en France, lorsqu’il parlait du speudo "miracle allemand".
      Et je tentais d’expliquer que la logique du marché du travail au rabais en Allemagne faisiat que l’on pouvait comprendre qu’un employé ne révélait pas son état de santé à son employeur quand c’était défavorable pour lui, c’est-à-dire risquer de se faire licencier.

      Et j’émettais l’hypothèse que ce jeune pilote, qui prenait donc des antidépresseurs, dont les effets secondaires sont très dangereux pour la personne (allucinations, perte totale de la réalité, etc...),était peut-être sous l’emprise de ses médoc antidépresseurs et qu’il croyait être dans un ULM, seul, en train de planer au-dessus d’un coin qu’il connaissait bien.
      Bref, pour expliquer que ce drame n’aurait jamais peut-être eu lieu si ce jeune homme n’avait pas eu peur de cacher sa maladie à sa compagnie en raison de sa peur de son licenciement sec et sans recours.

      Ca s’est terminé en tragédie mais une lourde responsabilité revient aussi au système du travail allemand

    • Ca s’est terminé en tragédie mais une lourde responsabilité revient aussi au système du travail allemand

      Bon alors je vais en remettre une p’tite couche :
      1- l’activité d’un pilote ne consiste pas uniquement à se caler derrière un manche à balai dans un poste de pilotage, fut-ce un A320 ! Il y a aussi tout une activité au sol. Et en lien avec d’autres employés de la compagnie. Un individu qui n’y croit plus, cela se sentira auprès des autres collègues comme des retards, le manque d’entrain, le fait de rater ou d’oublier certaines tâches (météo, plan de vol, visite pré-vol, rapport de fin de vol, tenue vestimentaire et soin apporté à son apparence, etc...).

      2- en ce qui concerne la prise de médicaments qui modifiraient la perception de son environnement, ils ne doivent être en vente libre pas plus en France qu’en Allemagne. C’est donc uniquement sur prescription médicale ? Ce type aurait aussi caché au médecin auquel, de son plei gré, il a rendu visite, sa profession, en grand irresponsable que ceux que cela arrange bien de le faire passer pour.

      3- pour le fait de suivre ou non un arrêt de travail, cela ne retourne pas de la seule volonté du salarié. Dans pas mal de boites, c’est très mal-vu de ’se faire arrêter’. Surtout lorsque le leitmotiv est rentablité = presse-citron.

      4- nous alerter sur le système social en place outre-Rhin, bah ouais ! Mais, ici, dans l’hexagone, c’est exactement la même chose ! Et bien avant l’ère Shroeder ! Je ne sais sur quelle planète tu gravites mais, chez nous, un CDI "cassable sans motifs économiques" ça existe depuis 2009. Je n’ai plus le terme juridique exact en tête mais c’est quelque chose comme ’d’un commun accord’...D’un ’commun accord’, mais oui ! mais bien sûr ! ...quand on connait le rapport de subordination qu’implique un contrat de travail, personne n’est dupe ! C’est d’ailleurs devenu le plus usité aujourd’hui...est-ce un hasard ?
      Pour ce qui est des mini-jobs allemands, ici on appelle cela de l’intérim, et là encore, de ce côté çi du Rhin, on a rien à envier à nos cousins grand-bretons avec leurs contrats zéro heure. Et essaye de savoir commbien il y en a sur les plateformes logistiques de chez Amazon (au hasard !) des intérimaires avec des contrats renouvelables au jour le jour. Là non plus tu n’as pas intéret à montrer le moindre signe de faiblesse si tu veux continuer à gagner un salaire de misère.

      5- Si tu montres du doigt la dureté du système social allemand, c’est donc que cet individu est victime d’un système (nous avons la même chose). Donc, foutons-lui la paix et ne nous focalisons pas sur son seul cas (c’est facile et ça arrange le système capitaliste), mais regardons aussi la chaine de responsabilité. Comme cela nous pourrons aller de l’avant et faire en sorte que ce facteur de catastrophe ne se reproduise plus (mais il en aura encore d’autres des catastrophes dans le transport).

      J’avais envie de signer Elise....ou la vraie vie. Pas celle hors sol, du monde des bisounours que l’on nous veut nous faire avaler via des agences de comm (ici de crise). Et non ! pas par des journalistes qui ne sont, en fait que des perroquets de ces ’consultants en comm’ qui sont payés par les entités qui ont de gros intérets financiers en jeu.

  • un assassin ...qu’en savez vous ? alors que le BEA n’a encore rien communiqué, alors que l’instruction est violée voir dévoyée , par un journal US et le " torchon" allemand BILD ...Alors que le général de gendarmerie chargé de l’enquête dit ne pas écarter deux autres pistes : la faute involontaire ou la défaillance technique .Une chose est certaine ; dans l’un ou l’autre cas l’indemnisation ne sera pas la même .Si le suicide est reconnu ,elle ne dépassera pas 127.000 euros par décès( accords de montréal).Alors que si la compagnie est responsable l’indemnisation pourrait atteindre les sommes versées lors de l’accident du concorde soit 1.000.000 par décès. Et c’est sans doute là qu’est le véritable enjeu.

    • Tout à fait exact. L’insistance des médias mainstream à nous servir du Lubitz, dangereux psychopathe est à prendre avec précaution. Comme par hasard, voilà que l’ex-petite amie (mais aussi collègue) vient enfoncer le clou : Lubitz l’avait pratiquement informée de ses intentions !!!!!

      Morale de l’histoire : faites attention à ce que vous racontez sur l’oreiller.

    • ""alors que l’instruction est violée voir dévoyée , par un journal US et le " torchon" allemand BILD ""
      vous préférez le secret de l’instruction,la non transparence pour faire ce qu’on veut entre copains ?
      Et haro sur la liberté de la presse !
      heureusement que les journalistes dévoilent ce que certains voudraient cacher.

    • la liberté de la presse ? de quelle liberté parlez vous ? je ne constate que celle de désinformer par une presse écrite , radiophonique et télévisuelle détenue par quelques magnats de bouygues à Seydoux en passant par springer qui font la pluie et le beau temps depuis la météo jusqu’aux chiens écrasés...par ailleurs vous devriez savoir que le secret de l’instruction scelle la présomption d’innocence et doit éviter de livrer un supposé coupable aux chiens enragés d’une opinion publique que l’on manipule.

    • la liberté des journalistes,de la presse est actuellment malmenée doit on pour autant réclamer que le peu qui y reste soit abandonné ?
      ou au contraire réclamer encore plus de liberté ?
      Que serait une société ou les entreprises de transports aériens feraient la pluie et le beau temps chez les journalistes ?
      D’autre part je ne pense pas du tout que le secret de l’instruction protége l’innocence .
      En quoi ?
      je dirai même que c ’est le désir des puissants que tout reste secret le plus longtemps possible.
      alors entre la liberté de la presse et le silence de la presse je choisis la liberté,même si celle ci est encore à améliorer(euphémisme).
      Regardons ce que les journalistes ont permis :
      affaire des diamants de Bokassa.
      Affaire des plombiers du canard enchainé
      Affaire de l’appart de Juppé
      affaire de le paon
      etc ....
      allez vous rejeter tout cela parceque la presse est aussi aux ordres du capital ?

  • J’ai lu tous les articles sur le net sur ce Co-Pilote. On le traite de tous les noms. C’est écœurant. Ok c’est lui qui était aux commandes et est responsable des 149 victimes. Je ressens de la peine pour toutes ces familles qui ont perdues un proche mais encore plus pour la famille de ce co-pilote qui vivait pour sa passion. Il était malade, ce qu’il a poussé à faire ce geste. Quand on est passionné de quelques chose et que la vie fait que vous ne pourrez plus faire ce qui vous tient le plus à cœur, et bien parfois on réagit mal. Il a voulu mourir avec sa passion. Enfin, voilà, ça m’énerve d’entendre tout un tas de connerie. C’était un homme avant tout. Il n’est pas le seul responsable dans ce drame !