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Vous connaissez forcément cette jeune femme

Publie le lundi 25 mai 2015 par Open-Publishing
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LA PHOTOGRAPHIE ENGAGEE

 


La même quelques années plus tôt


SOMMAIRE
1. Présentation de l’œuvre et de son auteur Nick Ut 3
2. Situation de l’œuvre dans son contexte historique La guerre du Vietnam.. 4
 Le contexte de la photographie. 5
3. Description et analyse de la photographie. 6
 Description 6
 Une photo engagée. 7
4. Mise en relation avec une autre œuvre. 10
 Choix du sujet 10
 Fiche technique : 10
 Résumé du film : 10
 Description 11
5. Conclusion. 12

1.  Présentation de l’œuvre et de son auteur

Nick Ut

Nick Ut, de son véritable nom Nick Ut Cong Huynh, est un photojournaliste vietnamien né le 29 mars 1951.

Nick Ut est lauréat du World Press Photo 1972
pour sa photo de
Kim
Phuc
, enfant terrorisée souffrant de graves brûlures au
napalm. Cette image, prise le
8 juin 1972, est l’une des plus célèbres de la Guerre
du Viêt Nam
.

Nick Ut était alors présent au Viêt Nam pour le compte de l’agence Associated Press, par qui il avait été embauché à l’âge de 16 ans suite au décès de son frère, photographe au sein de la même agence.
À son entrée à Associated Press, il fut pris sous l’aile du photographe de guerre Horst Faas, qui fut déterminant pour faire publier la photo de Kim Phuc malgré la censure sur les photos représentant de la nudité infantile.
Nick Ut est lauréat du Prix Pulitzer[1] du journalisme en 1973.

  

2.  Situation de l’œuvre dans son contexte historique

La guerre du Vietnam

 La guerre du Viêt-Nam eut lieu entre 1960 et 1975 ; elle opposa le Viêt-Nam-du-Sud soutenu par les Etats-Unis au Viêt-Nam-du-Nord (pro–communistes) et aux mouvements indépendantistes du Sud (soutenus par la Chine et L’URSS).

La guerre du Viêt-Nam fait suite 
à la guerre d’Indochine qui était une ancienne colonie française. Dès le
début du XX siècle, des mouvements anticolonialistes aidés par le Parti
Communiste vietnamien en 1930 (parti qui sera à l’origine de la ligue pour
l’indépendance du Viêt-Nam en 1941 ou Viêt Minh) s’opposent à l’occupation
française.

Après la seconde guerre mondiale, la France, dans un premier temps, accepte la création de la République démocratique du Viêt-Nam  puis change d’avis ; c’est alors le début du conflit entre la France et l’Indochine qui se termina par la défaite de la France en 1954. Deux états vont alors être créés : le Viêt-Nam du Nord et le Viêt-Nam du Sud, étant partagés en deux zones de part et d’autre du 17e parallèle. Cette division du pays fut rapidement remise en cause car le président du Sud Viêt-Nam refusa d’organiser des élections libres comme convenu et ses opposants fondèrent le FNL (Front de Libération du Viêt-Nam en 1955).
Les Etats Unis, en pleine guerre froide contre la Chine et l’URSS fervents alliés du Viêt-Nam du Nord, vont alors soutenir le Viêt-Nam du Sud (politique d’endiguement).
Quant au Viêt-Nam du Nord, il fournit des armes au Front de Libération du Viêt-Nam pour renverser le gouvernement vietnamien du sud.
Au Sud du pays, les combats s’intensifient et sont d’une extrême violence. En effet, les États Unis envoient des moyens logistiques au gouvernement du Sud Viêt-Nam  : 15000 hommes, des avions de chasse, des bombardiers… Pendant les premières années, ce fut ainsi une guerre civile qui opposa l’armée du Sud Viêt-Nam aux troupes du FNL appelés Viêt-Cong. En 1962, le président des Etas Unis décide de retirer ses troupes car les relations avec l’URSS s’améliorent, les pertes humaines sont considérables et le président Ngo Dinh Diem est destitué par un coup d’état ….
Malheureusement, le président Kennedy est assassiné à Dallas 22 novembre 1963. Son successeur, Lindon Johnson, annule cette décision et décide au contraire d’augmenter le nombre de troupe. C’est le début des opérations militaires américaines dans le Nord du Viêt-Nam pour faire échec au communisme (politique d’endiguement de Truman). Pendant quatre années, ils bombardent massivement le pays en  utilisant entre autre du napalm[2], un mélange de produits chimiques et d’essence très meurtrier.
Au fur et à mesure de l’avancée des combats et de leur intensité, certains groupuscules américains (associations étudiantes, artistes, musiciens, intellectuels) s’opposent à la guerre sur des bases morales ; ils dénoncent  une guerre destructrice et une guerre civile étrangère avec des objectifs peu clairs. Ce fut le premier conflit retranscrit à la télévision et sa médiatisation conduit à un activisme des opposants de plus en plus soutenu. Des photos choquèrent l’opinion publique notamment celle de la jeune fille âgée de neuf ans pris sur la route de Trang Bang en 1972 qui fuyait nue une zone de bombardement.

Le contexte de la photographie

Nick Ut s’était posté, le 8 juin 1972, sur la route 1 de Trang Bang, à moins d’une heure de Saïgon et avait assisté avec stupéfaction à une affreuse bavure : deux avions de l’armée sud-vietnamienne, croyant viser un repère de Viêt-Cong, avaient bombardé une pagode abritant ses propres soldats et des familles civiles. Il avait vu les quatre bombes de napalm descendre en tournoyant, les champs s’embraser instantanément des deux côtés de la route, les arbres ruisseler de flammes rouges et safran.

Puis, sortant de la fumée noire et dans un souffle brûlant comme surgissant
de l’enfer, des silhouettes humaines, hébétées. Elles couraient dans un silence
oppressant avant d’
appeler à l’aide en découvrant des soldats et des journalistes sur la
voie. Il y eut d’abord une grand-mère, celle de Kim Phuc, portant dans ses bras
un petit enfant calciné. Puis a jailli un jeune garçon en chemise blanche et
short noir qui hurlait : "Aidez ma sœur !" Elle arrivait
derrière. Toute nue, bras écartés, infiniment vulnérable. Elle disait : "Nong
qua, nong qua !"
qui voulait
dire : "Trop
chaud !" Sa queue de cheval avait grillé et de son corps brûlé se
détachaient des lambeaux de chair rose et noire. En voulant
éteindre² les flammes
qui léchaient son bras gauche, elle avait carbonisé la paume de sa main droite.

La scène était terrible. Elle exprimait comme aucune autre l’injustice, la douleur, la folie de la guerre. Nick Ut, tremblant, avait pris la photo – plusieurs de ses confrères étaient occupés à rembobiner leur Leica. Puis il s’était approché des enfants. Le journaliste de la chaîne britannique ITN, Christopher Wain, avait donné à boire à la petite fille et l’avait aspergée d’eau. Nick avait couru chercher un poncho pour cacher sa nudité et puis il avait accepté, avant de foncer développer le film si précieux, de conduire l’enfant à l’hôpital de Cu Chi, sur la route de Saïgon.
En quelques jours, la photo de Nick Ut fit la "une" des journaux du monde entier, suscitant l’indignation et la colère des opposants à la guerre, l’embarras désolé de ses partisans. Des enregistrements de la Maison Blanche révéleront plus tard l’irritation du président Nixon, obsédé par cette image qu’il soupçonna d’être truquée. Elle vaudra à Nick Ut les plus grandes récompenses internationales, y compris le prix Pulitzer.

3.  Description et analyse de la photographie

Description

Source
Photographie Noir & Blanc prise par un photoreporter, Nick Ut, le 8 juin 1972  sur la route 1 de Trang Bang, Viet-Nam-du-Sud.
Le négatif original est conservé aux archives de l’Associated Press à New York.

Personnages et objets
La photographie représente une fillette nue qui fuit l’enfer du napalm qui s’est déversé sur son village. Elle a les bras écartés tel un Christ qui serait mis en croix. Autour d’elle, 4 enfants habillés semblent fuir dans la même direction, leurs visages déformés par la douleur et la terreur.
En arrière-plan et sur le côté, 7 soldats qui ne semblent pas être perturbés par la scène. Leur démarche presque nonchalante tranche nettement avec le sentiment de fuite des enfants abandonnés à leur triste sort.

Genre & Format
Le cliché est une photo de type photojournalisme qui a été prise au format paysage afin d’englober l’ensemble des enfants fuyant la fournaise du napalm et montrer l’étendue des ravages provoqués par celle-ci à travers les nuages noir de l’incendie couvrant tout l’arrière-plan.

Cadrage & Angle de la prise de vue
La photo réalisée par Nick Ut est un plan moyen qui donne le sentiment au lecteur d’être proche de l’action et de se sentir concerné par celle-ci.

L’angle de la prise de vue est frontal, le photographe étant à la même hauteur que son sujet. Il renforce par-là la sensation d’être au cœur de l’action et fait ressortir toute l’horreur de la situation.

Profondeur de champ et Couleur
Dans cette photographie, les enfants sont nets et semblent en mouvement, tandis que les soldats sont plus sombres, on a du mal à distinguer leurs visages. Cela permet de recadrer l’attention du lecteur sur les visages des enfants sur lesquels on peut y lire distinctement la peur et la souffrance.

Le cliché est en noir et blanc ce qui permet de créer un fort contraste entre : 
1)  La blancheur des jeunes Vietnamiens qui illustre l’innocence de l’enfance et le côté  gris foncé des soldats qui expriment le métal de la force et de la mort. 
2) L’horizon chargé d’une noirceur qui monte du sol et la blancheur de l’asphalte qui semble être avalé par l’avancée de la fournaise du napalm.

On comprend alors que l’axe de la route devant la jeune fille indique le chemin du salut.

Composition

La route organise une ligne de fuite vers la fournaise. La jeune fille n’est
pas tout à fait au centre de la photographie, mais au centre des diagonales du
rectangle formé par les autres enfants. Certains journaux retailleront
d’ailleurs la photographie afin de mieux recentrer Kim Phuc sur le cliché et
faire disparaître le photographe sur la droite qui ne « semble pas
s’intéresser à la scène ».

Les jeunes Vietnamiens forment une sorte de bandeau en arc de cercle et qui rétrécit vers la droite : idée de mouvement vers l’avant.
Les soldats forment une ligne, un barrage tandis que la ligne d’horizon sépare la terre et le ciel : la fournaise les rejoint.

Interprétations

Une photo engagée …

La photographie prise par Nick Ut entre dans la catégorie de ce que l’on appelle les photos engagées.

En effet, la photographie engagée a une valeur émotionnelle : elle cherche à susciter une réaction chez le spectateur. Mais elle a également une valeur documentaire : celle d’un témoignage sur un évènement fort de l’histoire.

Les buts premiers de la photographie engagée sont donc de dénoncer, d’informer et de témoigner. Elle permet d’apporter un point de vue différent des « versions officielles », elle lève le voile sur des sujets tabous et combat le silence qui les entoure. C’est un procédé pour faire réagir les individus, leur apprendre et faire découvrir ce qu’il se passe autour d’eux et dont ils n’avaient pas forcément conscience.

… prouvant l’usage d’armes non-conventionnelles

Ce cliché montre la réalité de la guerre. La violence n’est pas que du côté des Viêt-Cong, elle l’est aussi du côté des Américains qui fournissent le napalm utilisés par les bombardiers Sud-Vietnamien. La photographie démontre alors l’usage de ce napalm, qui brûle les chairs jusqu’à l’os en collant à la peau, sur des civils et particulièrement des enfants. Pourtant l’armée américaine démentait utiliser ce genre d’armes chimique. La photographie de Nick Ut allait rétablir la vérité.

Au sujet de la photographie, Richard Pyle, chef du bureau de l’Agence de Presse à Saigon, déclare que la photo « résume toute l’histoire du Vietnam, la guerre et son impact sur le pays et sa population, le déchaînement de la violence. Une violence contrôlée qui échappe à tout contrôle – Voilà ce qu’elle représente. Elle raconte un aspect de la guerre du Vietnam qu’il fallait absolument révéler au public. Et elle le fait avec une dramaturgie incroyable, à la limite de l’insoutenable. »
Quelle est sa portée historique ?

L’impact de la photographie est immédiat et considérable. Il est négatif pour les Américains. Le président américain Nixon y voit un « coup monté », une manipulation des Sud-Vietnamiens. Un proche collaborateur témoigne : « Tout le monde en parlait, comme jamais on n’avait parlé d’une photo. Une petite fille innocente, les vêtements entièrement brûlés avec une évidence : c’était une attaque au napalm ».
Elle illustre l’influence croissante des médias, désormais acteur de l’opinion publique et de l’histoire. L’accusation est sans appel : le napalm provient de toute façon des Américains. Le choc n’est pas moins terrible dans l’opinion publique. Les protestations s’amplifient à mesure que la guerre se prolonge, puis commencent à s’essouffler. La photo provoque un sursaut des pacifistes en 1972. 
Du côté du régime communiste, elle devient également une icône dans la lutte contre les Américains et les Sud-Vietnamiens et continue d’enraciner dans la conscience nationale vietnamienne. 
Le bon moment

La photographie engagée fait exister un événement réel autant qu’elle le crée. Mais une seconde plus tôt ou plus tard, le même évènement aurait pu rester dans l’anonymat de l’histoire et le cliché n’être qu’un cliché de photojournalisme parmi tant d’autres.  


On s’en aperçoit sur cette
photographie prises quelques secondes après le cliché de Nick Ut. 

 


L’intensité émotionnelle n’est plus la même. La présence de tous les journalistes en arrière-plan donne le sentiment qu’ils suivent un évènement sportif. L’enfant au premier plan semble jouer à faire l’avion tandis que Kim Phuc paraît courir un 100m. Pourtant, ils ont vécu le même évènement dramatique et leur souffrance est la même que quelques secondes plus tôt.

Une photo, un destin

Au final, cette photographie, bien qu’ayant eu un impact non négligeable sur l’opinion publique américaine, n’eut pas le pouvoir de changer immédiatement le cours de l’histoire. Mais elle contribua à la prise de conscience internationale de l’horreur de la guerre du Viêt-Nam qui dura près de 20 ans et qui prit fin en 1975.

Elle eut au moins deux conséquences : 
1) Elle changea la vie de Nick Ut qui accéda à la célébrité à 21 ans et obtint le Grand prix de la photo reportage et le prix Pulitzer en 1973 
2) Elle permit la prise en charge immédiate de Kim Phuc à l’hôpital ainsi que les 17 opérations de la peau qu’elle put bénéficier tout au long de sa jeunesse grâce à l’émoi provoqué dans l’opinion publique.
Grâce à ce cliché, elle n’eut pas le destin d’une petite vietnamienne vivant à la campagne. Elle put faire des études de médecine, devint citoyenne canadienne et ambassadrice de l’UNESCO. Elle dirige actuellement sa fondation qui vient en aide aux enfants victimes de la guerre.  



4.  Mise en relation avec une autre œuvre


Choix du sujet



Imagine there’s no heaven,
Imagine qu’il n’y a aucun Paradis,
It’s easy if you try,
C’est facile si tu essaies,
No hell below us,
Aucun enfer en-dessous de nous,
Above us only sky,
Au dessus de nous, seulement le ciel,
Imagine all the people,
Imagine tous les gens,
Living for today...
Vivant pour aujourd’hui...

Imagine there’s no countries,
Imagine qu’il n’y a aucun pays,
It isn’t hard to do,
Ce n’est pas dur à faire,
Nothing to kill or die for,
Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir,
No religion too,
Aucune religion non plus,
Imagine all the people,
Imagine tous les gens,
Living life in peace...
Vivant leurs vies en paix...

You may say I’m a dreamer,
Tu peux dire que je suis un rêveur,
But I’m not the only one,
Mais je ne suis pas le seul,
I hope some day you’ll join us,
J’espère qu’un jour tu nous rejoindras,
And the world will live as one.
Et que le monde vivra uni

Imagine no possessions,
Imagine aucune possession,
I wonder if you can,
Je me demande si tu peux,
No need for greed or hunger,
Aucun besoin d’avidité ou de faim,
A brotherhood of man,
Une fraternité humaine,
Imagine all the people,
Imagine tous les gens,
Sharing all the world...
Partageant le monde...

You may say I’m a dreamer,
Tu peux dire que je suis un rêveur,
But I’m not the only one,
Mais je ne suis pas le seul,
I hope some day you’ll join us,
J’espère qu’un jour tu nous rejoindras,
And the world will live as one.
Et que le monde vivra uni



Description

John Lennon est le fondateur des Beatles, le groupe musical anglais au succès planétaire depuis sa formation au début des années 1960. Au sein des Beatles, il forme avec Paul McCartney l’un des tandems d’auteurs-compositeurs les plus influents et prolifiques de l’histoire du rock, donnant naissance à plus de deux cents chansons.

Lorsque les Beatles se séparent en 1970, John Lennon se consacre à sa carrière solo, épaulé et inspiré par sa femme Yoko Ono, artiste japonaise d’avant-garde. Ono et Lennon forment alors un des couples les plus médiatisés du monde, aussi bien pour leur art que pour leur engagement politique.

Outre sa musique, Lennon est également célèbre pour ses nombreuses prises de positions, notamment pacifistes, à partir de la fin des années 1960.

Ses activités et son engagement, notamment
contre la
guerre du Viêt Nam, lui
valent des ennuis réguliers avec le
gouvernement des États-Unis, qui tente de l’expulser.


Du 25 au 31 mars 1969, alors que la guerre s’enlise au Viêtnam, Yoko Ono et John Lennon inaugurent leur croisade pour la paix en lançant le mouvement Bed-In for peace. Ils s’installent dans une suite du Hilton d’Amsterdam, et restent pendant 7 jours au lit parlant de paix en dessous de deux grandes pancartes avec comme inscriptions : « Hair Peace » et « Bed Peace ».

Transformer la violence en paix, la haine et le racisme en amour et en fraternité, tels sont les mots et messages que John Lennon parviendra à faire passer à travers, entre autre, 2 chansons engagées devenues aujourd’hui culte :
§ « Give Peace a Chance », enregistrée le 1er juin 1969 lors du second Bed-in,
§ « Imagine », enregistré en juillet 1971

Lennon dira au sujet de ses deux chansons lors de la sortie d’ « Imagine » :
« Ce n’est pas un nouveau message : avec Give Peace a Chance, nous ne sommes pas déraisonnables, nous disons juste « donnez une chance à la paix ». Avec Imagine, nous disons « Pouvez-vous imaginer un monde sans pays ou religions ? » C’est le même message, encore et encore. Et c’est positif ».


Le 9 décembre 2004, le magazine Rolling Stone publie sa liste des 500 meilleures chansons de tous les temps. "Imagine" y est classé à la 3ème position. Au Canada, un sondage la désigne comme la meilleure chanson des 100 dernières années. Un an plus tard, Virgin Radio conduit un sondage auprès du public britannique et là encore, c’est "Imagine" qui se classe n°1, tout comme en Australie où elle est désigné en 2006 comme meilleure chanson de tous les temps."

La chanson engagée

La chanson engagée peut prendre plusieurs aspects :
-  Critique envers un gouvernement ou un pouvoir en place. Elle est l’expression d’un mécontentement et permet de sensibiliser et mobiliser les auditeurs. Elle communique sur une réalité sociopolitique.
-  Sensibilisatrice et mobilisatrice. Elle est utilisée pour des causes universelles et humanitaires.
Une chanson engagée est une œuvre dont les textes sont mis au service d’une cause, d’une idée. Elle est un moyen efficace de faire passer un message fort sur des thèmes tels que :
§ l’écologie – Aux arbres Citoyens (Yannick Noah)
§ la politique – Miss Maggie (Renaud)
§ la guerre – Les Soldats (Castelhemis)
§ la pauvreté – La chanson des Restos (Les Restos du Cœur)
§ la faim – Ethiopie (Chanteurs sans frontières)

Avec « Imagine », Lennon prend la cause de la paix (Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir. Imagine tous les gens vivant leur vie en paix) et de la fraternité universelle (une fraternité humaine, imagine tous ces gens partageant le monde).

La portée du texte est d’une importance capitale dans la chanson engagée, mais elle ne pourrait exister, elle ne serait rien, sans la mélodie qui l’accompagne et qui doit être capable de toucher la fibre sensible des gens.
La musique qui porte « Imagine » est à contre-courant du mouvement rock auquel a participé activement Lennon avec les Beatles. Il a pris le parti d’utiliser une mélodie douce, comme une berceuse que chanterait une mère à son enfant. Elle fait résonnance en chacun et apaise les âmes. Du coup, le message qu’il cherche à faire passer devient comme une évidence.

« Imagine » trouve un écho favorable au sein du mouvement hippie qui se dressait en rempart contre la guerre du Viêt-Nam. Les hippies étaient fermement opposés à tout conflits violents et avaient pour devise « faites l’amour, pas la guerre », qui fut d’ailleurs reprise dans la chanson « Mind Game », de John Lennon, paru fin 1973.


De par sa portée médiatique internationale, Lennon contribuera
à travers « Imagine »  à lancer
un message de paix et d’espoir pour l’humanité.

5.  Conclusion

La photo engagée est imprégnée de la force de conviction du photographe qui l’a prise et qui a souhaité faire passer un message particulièrement intense à travers elle.

Mais la photo engagée, pour qu’elle soit percutante et atteigne son
objectif, doit saisir l’instant magique, suspendu dans le temps, le moment hors
du commun où une expression
particulière, un mouvement singulier, une situation féérique ou dramatique
devienne le symbole de toute une génération. 


 



[1] Le prix Pulitzer est un prix américain remis dans différents domaines, allant du journalisme à la musique. En journalisme, il est considéré parmi les plus prestigieux du monde
[2] C’est une essence gélifiée mêlée à d’autres substances et utilisé pour les bombes incendiaires.