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La réhabilitation sur l’honneur d’un faussaire libertaire

par Himalove

Publie le samedi 13 juin 2015 par Himalove - Open-Publishing
15 commentaires

Critique du livre « Comme un chat ; souvenirs turbulents d’un anarchiste – faussaire à ses heures – vers la fin du vingtième siècle » par Floréal CUADRADO. Editions du Sandre, 678 pages, 22 euros.


« Le faux est un moment du vrai »
Friedrich Hegel.

A lui tout seul, l’ouvrier du Livre Floréal CUADRADO fut, à la fin des années soixante-dix, « une annexe du ministère des Affaires étrangères », délivrant des centaines voire des milliers de faux papiers (de très bonne facture dixit la Justice) à ceux et celles qui en avaient besoin.

La liste est longue des opposants politiques, qui au travers de réseaux comme celui du tiers-mondiste assassiné, Henri CURIEL (1914-1978), recoururent aux services de ce faussaire hors pair.

L’habile fabriquant de faux documents, surnommé « le Diplomate » par ses camarades, raconte qu’au sommet de son art, il fut dangereusement sollicité par de nombreuses organisations terroristes voire des services secrets (p.432).

Ce qui lui permet lors de l’unique procès d’assises (1), à Douai, au printemps 1989, où l’ancien membre des GARI (2) fut déféré d’être à la fois condamné et amnistié.

A l’époque, l’écrivain Gilles Perrault, témoin de moralité, déclare : « Son travail de faussaire ne se substituait pas à l’autorité de l’Etat. Simplement, il faisait ce que la République française, connue pour être une terre d’asile, aurait dû faire et qu’elle ne faisait plus. »

Sauvé in extremis – pourrait-on dire – par l’utilité et la qualité reconnues de son labeur ; gracié, peut-être, par les « révolutionnaires », jadis, en cavale, aujourd’hui, au pouvoir (3)...

Combien un faussaire de cette trempe serait utile pour régulariser démocratiquement les vagues de malchanceux qui viennent mourir sur nos plages italiennes, mais là, hélas ! n’est pas le sujet du livre ni l’ambition de l’auteur.

Le maître faussaire n’est guère partageux en ce qui concerne son savoir-faire.

Un brin réactionnaire, son ouvrage ressemble – sans le vouloir – à une mise en garde pédagogique contre toute forme de discours radical.

Floréal ne commettra jamais le geste absolu d’Albert LIBERTAD de déchirer son extrait de naissance ni celui de brûler comme les jihadistes, en Syrie, un passeport français.

La question de l’identité semble hanter le fils d’immigré (voir le fac-similé de son certificat de nationalité au beau milieu du livre).

Le faux dynamiteur de symboles mais le vrai romancier n’a de cesse, dans cette fresque picaresque qui nous emmène jusqu’en Amérique du sud, de se distinguer du monde des voyous – quitte à se rapprocher dangereusement de l’Etat, de la sainte famille, du respect du père et d’un ministère moral du travail.

Courtisé par l’establishment, le faussaire repenti, membre de l’aristocratie ouvrière, procède en s’appuyant sur sa famille de notables anarchistes, ennoblis par leur participation à la Résistance, et en dénonçant les incartades et la veulerie d’anciens complices, à une sorte de réhabilitation littéraire sur l’honneur...

Exercice qui ne nécessite ici ni tribunal ni avocat mais des lecteurs.

C’est donc à un divertissement pour bourgeois avisé, voulant visiter les arrières boutiques burlesques du gauchisme parisien et toulousain plutôt qu’à une analyse rétrospective de Mai-68 (Floréal ne croit pas à l’instant révolutionnaire ; son horloge anarchiste est bloqué comme une montre molle de Salvador Dali à 1936) auquel nous sommes conviés.

Fabrication d’une bombe au LSD, attentats tarte à la crème, entraînement militaire de boy-scout, hold-up de pieds nickelés, organisation comptant trois individus, escroqueries bancaires et bancales, kidnapping bidon, les aventures se succèdent ridiculisant les partisans de la lutte armée.

Deus ex machina du roman, le vaurien en pleine impasse relationnelle et en exil trouve à Caracas sur le chemin une enveloppe bourrée de billets de banque.

Il y a toujours chez l’anarchiste franco-espagnol, au coin de la rue, l’ombre ricanante d’une église.

L’auteur préfère, pour raconter ses pérégrinations, l’esprit loufoque de Cervantès à celui de Miguel de Unamuno.

La violence des images qu’il fabrique ne heurtera pas la sensibilité d’un jeune public : tout tragique de l’existence ou dolorisme sont ici éludés ; le procès puis l’exécution au garrot de Puig ANTICH, sous le régime franquiste, qui donna naissance aux GARI, les interrogatoires musclés, dans les commissariats de police, la longueur des peines infligées aux membres et sympathisants d’Action directe, y sont à peine montrés.

Les dix millions de grévistes de Mai-68, les grandes grèves ouvrières des années soixante-dix, le combat des mineurs lors de la liquidation du bassin industriel, dans les années quatre-vingt, l’augmentation de la population carcérale à mesure qu’on ferme les usines, la révolution sécuritaire, sont nullement évoqués.

Pas un murmure de la grande manifestation du 23 mars 1979, à Paris, où les autonomes chez lesquels Action directe recruta ses membres affrontèrent, avec les mineurs de Lorraine, les CRS et le service d’ordre de la CGT, ne vient troubler ce que fomente, dans le plus profond de son coeur, l’anarchiste désenchanté.

Floréal CUADRADO, dirigeant du Syndicat des correcteurs parisiens, blessé par les attaques personnelles d’anciens companeros qui l’accusent d’avoir monnayé son savoir-faire de faussaire, règle, à l’heure de la retraite, ses comptes.

La chose est peu glorieuse.

Si l’auteur, fidèle à son ressentiment, est honnête avec lui même, il ne l’est pas avec le lecteur ni avec l’Histoire.

Il oublie d’écrire, par exemple, alors que le livre est riche en notes et index, que le camarade, responsable de sa première arrestation, Jean-Marc ROUILLAN (l’homme qui ne se débarrasse jamais de son pistolet), a fait contrairement à lui presque trente ans de prison !

Ce dernier, déchu de tout droits civiques, interdit de séjour et de parole, mérite-t-il, aujourd’hui, sarcasmes et propos diffamatoires ?

Il n’est pas certain que « le premier venu » à qui l’auteur adresse le livre comprenne cet acharnement à vouloir cracher joyeusement sur une porte de cellule derrière laquelle agonise, stigmatisé, un homme.

HIMALOVE


1. En 1980, des révolutionnaires italiens, espagnols et français en cavale et en déshérence braquent la perception de Condé-sur-l’Escaut et raflent l’ensemble des retraites des mineurs du nord, soit 16 millions de francs ; Floréal CUADRADO assure la logistique des fuyards en fournissant de faux papiers.

2. Les groupes d’action révolutionnaire internationalistes (GARI) sont une coordination de groupes autonomes qui, de septembre 1973 à janvier 1975, se fédérèrent afin de commettre des attentats sur les sols français et espagnol, lors du procès puis de l’exécution du militant libertaire, Puig ANTICH.

3.L’auteur indique incidemment qu’un représentant tunisien à l’assemblée de l’ONU (p.340) à qui il avait fourni des faux documents au temps de son exil est un de ses amis ; sans l’appui de telles personnalités et d’autres comme le député socialiste, Jean-Pierre WORMS, le faussaire dont les activités étaient suivies – et peut-être supervisées – discrètement par la DST n’aurait pas connu pareille clémence en cour d’assises.

4.Les analyses « anarchistes » de CUADRADO (référence à l’insurrection hongroise de 1956, insistance sur l’appartenance de l’avocat Klaus CROISSANT à la STASI ou celle de Carlos au KGB) laissent à penser que l’auteur, pendant la Guerre froide, avait choisi son camp. Le manque de réflexion quant à l’évolution du capitalisme et l’absence curieuse du mot « impérialisme » dans l’ouvrage ne sont pas dus simplement à l’égotisme ou à l’insupportable légèreté de l’être...

Messages

  • Le même Floréal Cuadrado, sous le pseudo emprunté à son père de José Cisneros, avait déjà écrit une brochure contre Lucio qu’il a fait diffuser par ses amis sur le Net. On y voit la rancœur et la jalousie de quelqu’un qui ne supporte pas d’être moins connu que les autres. Quelques années plus tard, il a pris sa revanche, mais il n’est pas sûr que sa notoriété nouvelle, après toutes les saloperies déversées sur ses ex-camarades, soit à son avantage. Il va laisser un triste souvenir…

    Voir par exemple sur Indymedia Nantes :

    https://nantes.indymedia.org/articles/22785

    « Les textes qui suivent ont été écrits pour être publiés dans la presse libertaire. Ce qui n’a pas été le cas. Les raisons qui ont amené leur non publication ne nous semblent pas très importantes. Ce n’est pas là un sujet de polémique ni de déception. Et puis il existe aujourd’hui de nombreux autres moyens de faire circuler les idées.

    La polémique avec Lucio ne nous intéresse guère et n’est pas l’objectif principal de ces textes. La posture de la révolte romantique et sa représentation médiatique qui incite à la soumission invétérée en suggérant que la singularité des trajectoires de ces petits malins de la combine existentielle (et autres Robin des Bois de pacotille) est un exemple d’héroïsme spectaculaire d’autant plus remarquable qu’il est, de part sa nature, ni reproductible ni généralisable (rêvez et, éblouis, obéissez braves gens !) et ne mérite que notre plus profond mépris. En ces temps maudits de grave crise qui mine le système capitaliste, il nous semble urgent de soumettre au feu de la critique bien informée et argumentée des questions telles que l’action violente collective, l’illégalisme, les stratégies collectives de rupture... et le rôle qu’endossent les premiers à s’engager sur ces chemins incertains.

    Nous n’avons pas beaucoup d’illusions sur les leçons que l’on peut tirer de l’histoire. Nous pensons que celle-ci est contingente et ne reproduit que très rarement les formes du passé. Encore plus, lorsqu’il s’agit de trajectoires individuelles voire individualistes et hors de la dynamique d’un mouvement social organisé. Mais à ce jour, l’argent, fût-il abondant et arraché par l’action audacieuse et illégale aux propriétaires du capital (et même en mettant les rieurs de son côté), n’a jamais suffit à faire émerger un quelconque mouvement révolutionnaire...

    Si la lecture de ces textes vous a été utile, faites-les circuler. […]

  • Il semble que le but de ce Floréal Cuadrado était de sortir de l’anonymat qui est celui de nombreux militants et de devenir quelqu’un de célèbre en ravissant la vedette à ceux qui ont laissé plus de traces de leurs luttes. Il est en passe de gagner son pari, mais pas tout à fait comme il l’avait prévu. Une telle accumulation de calomnies n’apporte pas grand chose aux militants, mais par contre nous montre un individu aigri, jaloux, égocentrique, qui aurait mieux fait au lieu de se mettre en lumière de faire oublier un certain nombre de casseroles de sa vie militante, et qui ne manqueront pas de ressurgir maintenant qu’il est un personnage public.

    Il est amusant de constater que toutes les critiques qu’il avait faites à Lucio (voir ci-dessus) s’appliquent bien plus à sa personne, car si on peut mettre en parallèle le narcissisme des deux, au moins Lucio ne crache-t-il sur personne et ne déverse-t-il pas sa rancœur sur ses anciens camarades de lutte.

    Voir au sujet de la polémique avec Lucio :

    http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=5&t=765

    Maintenant que Cuadrado est devenu célèbre, il ne pourra plus cacher certaines choses qu’on avait préféré oublier et dont il n’a pas eu le temps de parler en 680 pages :

    Dossier CRAS - Novembre 2014

    Dans ce dossier FC, Giménologues et Alain Pécunia vous trouverez, concernant cette regrettable histoire, une Brève chronologie des faits (page 1) ainsi que les articles, lettres et textes suivants :

     L’histoire d’Alain Pécunia, Bernard Ferri et Guy Batoux, article de Steven Forti publié en Espagne en mai 2014. Cet article est traduit en français et les Giménologues ont rajouté des notes. (article page 9).
     Ombres et Hombres des Giménologues, 8 juillet 2014. (article page 18).
     Des pécunologues ou de l’insidieuse stratégie du soupçon de Floréal Cuadrado (texte daté d’octobre 2014) et adressé aux Giménologues. (page 3).
     Réponses de Myrtille des Giménologues à Floréal Cuadrado les 8 et 10 octobre
     Réponse de Floréal Cuadrado à Myrtille le 15 octobre 2014. (page 2).
    http://cras31.info/IMG/pdf/nov_2014___fc_gimenologues_alain_pecunia.pdf

    Le passage incriminé :

    1996 : Alain se voit remettre l’intégralité du rapport des RG de 1963 par un libertaire, F.C. Il était en compagnie de S.M. :

    « Sachant et connaissant parfaitement le passé de F.C. qui, après l’amnistie de 81, avait proposé au plus haut niveau de l’État ses services dans la lutte contre les réseaux d’extrême droite – sous les ordres d’un commissaire RG (la première partie, je ne la lui reproche pas, mais d’avoir eu un supérieur flic, oui) –, je n’ai pas pris cette remise de document comme un geste neutre, dans la mesure où j’estime que ce rapport me fait porter le chapeau. À tort ou à raison, lorsque j’en ai pris connaissance, j’y ai vu un chaiînon manquant pour mon accident. Et cela au moment où je venais de tenter d’obtenir mon dossier RG. Du genre “ tu bouges pas ou ça pourrait sortir ”... Avant de se séparer, toujours devant le même témoin, F.C. m’a dit : “ Si tu veux, je vais demander à mon commissaire de se renseigner. ” Ce fut sans suite, bien évidemment. »

    Voir aussi sur le site des Giménologues :

    Rectificatif et demande de droit de réponse concernant le texte
    « Ombres et Hombres » (article 610)

    http://gimenologues.org/spip.php?article620

    • L’avantage, et sans doute le seul, de ce bouquin est que maintenant chacun peut mettre un nom et un visage sur le pseudo José Cisneros. Son véritable auteur s’exhibe et se rend définitivement infréquentable. Honte à lui !

    • Paco, je pense que ta critique me fait penser à un garçon aigri par la vie, il arrive que l’on déprime. C’est vrai Floréal Cuadrado a voulu sortir de l’anonymat, d’après les information que j’ai, il écrit une opérette avec toute les critiques qu’il lit sur son livre. Quand on parle de casseroles, j’aimerai savoir si elles sont en "INOX ou en ZINC", les sous entendus on commence en avoir ras le bol.
      Pour info, je te donne une information de première main, le fameux FC qui concerne Alain Pécunia, se nomme en réalité "FIRMAO CLODOMIRLOU", agent Mozambiquain, qui a longtemps travaillé avec les services français.
      Quand à SM "SADO MASO", je révélerai son véritable nom plus tard. Tu peux transmettre ces informations tout tes camarades de la "REVOLUTION".

  •  Ben donc bel exemple a travers vos commentaires des petites guerres de chapelles avec règlements de comptes qui n’intéressent que des égos ...Pas étonnant qu’on soit encore et toujours dans la merde avec de tels propos. Déjà que s’organiser est difficile, que le faire ensemble non pas pour lutter "contre" mais faire des propositions constructives "pour" est une gageure, on est pas sorti de l’auberge. Au fait reprocher à quelqu’un de ne pas avoir fait 30 ans de prison est assez intéressant comme "critique". Ensuite et pour terminer Floréal s’est plongé dans une lutte idéologique avec des valeurs morales assez "justes", n’est pas tombé dans certains pièges de la facilité des "luttes" , mais a aussi avalé pas mal de couleuvres , et il ne faut pas penser que ces groupuscules ont été épargnées par ce qui est le plus répandu sur notre terre, la connerie humaine.

    • Jusque-là, ça ne se bousculait pas au portillon, même chez ses amis, pour oser défendre une telle accumulation de mythomanie, d’égocentrisme et de vengeance personnelle ! Au point d’aller chercher des inconnus pour l’éditer, alors que le milieu libertaire compte quand même un nombre conséquent d’éditeurs et d’imprimeurs. Mais aucun n’était prêt à se compromettre avec un délateur et un repenti.

      Et la défense est au niveau de cette œuvre immortelle :

      « reprocher à quelqu’un de ne pas avoir fait 30 ans de prison est assez intéressant comme "critique". »

      Je n’ai lu nulle part que quiconque reprochait à Cuadrado de « ne pas avoir fait 30 ans de prison », j’ai lu seulement que pour quelqu’un qui n’a fait que quelques mois (et toujours par la faute des « autres ») un peu de décence serait nécessaire quand il règle ses comptes avec ceux qui ont fait presque trente ans et pour lesquels il n’a aucune indulgence, pire que l’Etat !

      Notre brillant défenseur, pas plus que les « groupuscules », n’a pas été épargné lui non plus par la « connerie humaine ».

  • A défaut de soutenir clairement et courageusement leur ami, irrémédiablement compromis, certains quadratistes ne craignent pas de rediffuser maintenant le texte crapuleux de José Cisneros - dont tout le monde sait à présent qu’il s’agit de Foréal Cuadrado - contre Lucio Urtibia.

    Merci, le CRAS !

    Merci non-fides !

    Ça, c’est de l’information !

    A propos de Lucio Urtubia

    samedi 11 juillet 2015

    Les années 1960, jusqu’au début des années 1980, sont en France et dans de nombreux pays, une période révolutionnaire. Le mouvement libertaire issu de 1968 est confronté en son sein à l’émergence de nouveaux courants illégalistes pratiquant la propagande par le fait, l’action directe, le sabotage et les réappropriations. Un extrait de la brochure Insurrection parue en France en 1979, résume bien la situation : « Il s’agit de se donner des moyens, grâce aux expropriations armées ou désarmées, escroqueries, etc…, d’avoir une infrastructure nécessaire (appartements, planques, armes, faux papiers etc…) et de satisfaire nos besoins en échappant le plus souvent possible au salariat et à son cortège de misère » [1].

    Aujourd’hui, depuis une dizaine d’année, Lucio Urtubia se présente comme un acteur de cette période et de la période précédente (années 1950/1960). Le personnage a trouvé des écrivains et des cinéastes qui nous relatent des faits divers et quelques-uns de ses « exploits » qui n’ont rien de particulièrement extraordinaire pour l’époque. Mais, tout en jouant les modestes, Lucio s’accapare une histoire collective, s’attribuant certaines idées et pratiques que d’autres ont eu. Certaines revues libertaires relayent l’histoire racontée par Lucio sans même s’assurer de la véracité des propos.

    Au printemps 2010, une série de documents concernant Lucio nous parviennent au CRAS (voir ci-joint la liste « Quelques témoignages »). Ce sont des témoignages d’anciens compagnons de Lucio qui le contredisent et nous éclairent sur ses « exploits ». En été 2010, nous diffusons le document Lucio, l’anarchist Fantasy ou l’esbroufe illégaliste au risque du mouvement social de José Cisneros. De ce document, la presse libertaire et notamment celle qui a permis à notre héros d’exister, n’en dira rien. Comme Lucio continue sont tour d’Europe en peaufinant sa nécrologie, nous avons décidé de diffuser le dossier ci-joint qui comprend deux autres témoignages le concernant.

    Il ne s’agit pas ici de jouer les releveurs de torts mais bien de participer à la transmission d’un moment révolutionnaire qui n’a que faire de symboles et de mythes entretenant des phantasmes déplacés.

    Si vous avez des documents critiques ou éclairants sur cette histoire, merci de nous les faire parvenir [2].

    Des membres du CRAS (février 2011).

    Lire la suite ici.

    Notes

    [1] Extrait d’un texte écrit par des membres (français/espagnols) de groupes autonomes détenus à la prison Modelo de Barcelone.

    [2] CRAS - BP 51026 - 31010 Toulouse cedex 06 - cras.toulouse@wanadoo.fr

    http://www.non-fides.fr/?A-propos-de-Lucio-Urtubia

  • Je pense que celui ou celle qui écrit cette critique devrait avoir un peu de testicule, et signer de son propre nom. Tout d’abord, il me semble que la rupture avec Jean Marc Rouillan est purement idéologique, et non pas une compétition sur le nombre d’année de réclusion. "HIMALOVE", un pseudo bien ridicule. Il est vrai que ce livre ne parle du pas du capitalisme, quel oubli, "depuis le temps que l’on critique le capitalisme, il devrait être mort", j’ai trouvé un oubli impardonnable, il ne parle pas de la guerre de 14. Ce livre casse l’image poétique du révolutionnaire, de tout ces combats qui n’ont pas eu le soutien des peuples, et pourquoi ? Les individus ne sont pas assez intelligents pour comprendre ? A qui vous le ferai croire ! En ce qui concerne notre famille "DE NOTABLES ANARCHISTES, ANNOBLIS PAR LEUR PARTICIPATION A LA RESISTANCE" ils ont fait pendant la guerre d’Espagne et bien après, ce que toi, dans ta pauvre dans ta pauvre vie de pseudo révolutionnaire, tu ne fera jamais.

    • Bof, ton frère, Floréal Cuadrado, écrivait bien (ou plutôt fort mal) sous le pseudonyme de José Cisneros… d’autres peuvent donc écrire sous le pseudo qui leur convient sans que tu discutes la présence ou non de leurs testicules.
      Mais je conseille à tous de lire une critique fort bien écrite et argumentée de Freddy Gomez sur l’ouvrage en question :
      http://www.acontretemps.org/spip.php?article575

    • C’est bien de défendre les siens quand ils sont calomniés, mais beaucoup moins noble quand ce sont eux qui calomnient tout le monde. Or, le bouquin de Floréal Cuadrado ne fait que ça : cracher sur tous les gens qu’il a connus et avec lesquels il a milité. Un soutien familial ne remplacera jamais une critique révolutionnaire. C’est pathétique pour lui de faire appel à son petit frère quand personne dans la mouvance dont il se réclame n’a osé le soutenir dans ses règlements de comptes, même pas ceux qui ont publié et diffusé ses textes crapuleux contre Lucio, au point qu’il a été obligé d’aller chercher ailleurs éditeur et imprimeur.

      « En ce qui concerne notre famille "DE NOTABLES ANARCHISTES, ANNOBLIS PAR LEUR PARTICIPATION A LA RESISTANCE" ils ont fait pendant la guerre d’Espagne et bien après, ce que toi, dans ta pauvre dans ta pauvre vie de pseudo révolutionnaire, tu ne fera jamais. »

      C’est pas bien de se cacher derrière sa famille, la guerre d’Espagne et la Résistance pour devenir intouchable, comme si l’anarchisme et le courage étaient héréditaires. Ce qu’a fait le père de Cuadrado n’a rien à voir avec ce qu’est devenu son fils, qui lui n’a RIEN fait de plus que tous ceux qu’il dénigre.

      « Je pense que celui ou celle qui écrit cette critique devrait avoir un peu de testicule, et signer de son propre nom […] "HIMALOVE", un pseudo bien ridicule. » On passera sur le machisme de l’expression, j’espère que ce n’est pas familial, mais le grand frère s’est bien cru obligé d’utiliser un pseudo dans son pamphlet contre Lucio, aimablement diffusé par le CRAS. Évidemment, maintenant qu’il aspire à une notoriété universelle avec son livre, c’est différent, on ne peut pas être à la fois célèbre et anonyme…

    • Je pense que le dénommé Paco est un imbécile, il se permet de dire que Foréal Cuadrado a fait appel à son petit frère pour venir le défendre.
      Je vais lui expliquer que je suis arrivé à un âge ou personne ne me dit ce que je dois penser ou faire. Ensuite je suis peut-être le grand frère. Mon expérience dans le monde du travail et en qualité d’ouvrier syndicaliste, pour la défense de salariés immigrés m’a permis de prendre un peu de recul avec ceux que j’appelle les révolutionnaires de salon. Je pense connaitre un certain nombre de choses que tu n’est pas censé connaitre. Mon frère n’a jamais revendiqué un soutien familial, faut-il être d’une confondante bêtise pour dire cela. D’autre part personne n’a jamais critiqué Jean Marc Rouillan qui dans un de ces bouquins ne cesse de citer Mario Ines Torres pour parler de leurs exploits. Je précise que cette personne est un parent.
      Ce livre n’est pas de la calomnie, mais simplement un constat d’échec sur un parcours avec un certain nombre de personnes avec qui une rupture idéologique s"est produite. Elles pensaient pouvoir changer le cours de l’histoire, mais par quels moyens ? Certaines ont pu aider des individus en difficulté, mais il faut bien le constater, toutes les révolutions terminent par des querelles intestines et des prises de pouvoir.
      J’ai tout de même l’impression que dire un certain nombre de choses sur cette mouvance et citer les individus est un crime de lèse-majesté révolutionnaire.
      Alors je vous le dis, je ne porte aucun mouchoir pour les pleurs.
      En ce qui concerne ma famille, je considère comme une insulte de dire qu’ils étaient de "NOTABLES ANARCHISTES", Je pense qui son père était vivant c’est une branlée que tu prendrais, est-ce que tu connais les "MARIO INNES, JUANITO, VENTURE, GREGORIO...", et quand je lis ce type de littérature j’ai envie de distribuer des gifles, à bon entendeur salut.
      En ce qui concerne les pseudo, je persiste et signe, vous n’avez rien entre les jambes. Cet machiste mais cela ne me dérange pas.

    • Qu’un petit frère vole au secours de son grand frère, c’est humain, mais ça n’a rien à faire dans une argumentation politique. Je dis bien « petit frère », car dans son autoportrait Floréal Cuadrado nous raconte dès la première page qu’il s’est trouvé fort contrarié d’être sevré à deux ans et de ne plus être fils unique. C’est peut-être de là que lui vient tant de rancœur envers l’humanité qu’il projette maintenant contre tous ceux qui l’ont côtoyé. Car à part la famille (et encore !) personne ne trouve grâce à ses yeux. Et il est symptomatique que les deux frères ramènent tout à cette famille : « Je précise que cette personne est un parent. » Bien sûr, chaque fois que le grand frère en parle dans son bouquin, il ne dit pas Mario, mais « mon cousin » Mario. Tant pis pour ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans ce foyer révolutionnaire privilégié ! Et donc qui n’ont « rien entre les jambes ».

      A part ça, ce bouquin est un véritable tour de force, et je le recommande à tous les amateurs de performances. Arriver à écrire près de 700 pages sur sa vie et détester tous les gens avec qui il a milité : faut-il avoir été traumatisé d’être sevré à deux ans !

    • En réponse à la nouvelle infamie de Floréal Cuadrado Apostille à Comme un chat (complaisamment diffusée par le Cras), où il continue ses calomnies, j’ai mis en ligne un texte intitulé Comme un chat calomniateur et délateur, qu’on peut trouver sur le site.
      Salut.

      Raymond Delgado

  • Au frère de Floréal CUADRADO, mon nom est Jean-Michel MORISET. Déchu de mes droits civiques, je crois avoir suffisamment payé en années de prison pour pouvoir porter un pseudonyme, fut-il ridicule...

    HIMALOVE