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Communiqué de Podemos

par soyons solidaires

Publie le mardi 30 juin 2015 par soyons solidaires - Open-Publishing
4 commentaires

30/06/2015
Au regard de la situation en Grèce, et à la suite de la rupture des négociations par l’Eurogroupe, Podemos souhaite communiquer ce qui suit

« Au regard de la situation en Grèce, et à la suite de la rupture des négociations par l’Eurogroupe, Podemos souhaite communiquer ce qui suit :

1. Lundi dernier, le gouvernement grec a présenté à l’Eurogroupe une proposition d’accord qui comprenait un grand nombre de concessions et a été saluée par l’ensemble des prêteurs comme une proposition raisonnable et viable. Dans les jours qui ont suivi, cependant, les créanciers internationaux, emmenés par le FMI, ont finalement rejeté la proposition du gouvernement grec de taxer les secteurs les plus riches de la société, de restructurer la dette et de mettre en œuvre un programme d’investissement pour relancer l’économie. Au lieu de cela, ils lui ont demandé d’augmenter la TVA sur les services de base et la nourriture et ont exigé des coupes supplémentaires sur les retraites et les salaires. Dans leur effort visant à démontrer qu’il n’existe pas d’alternative aux politiques d’austérité, les créanciers ne semblent accepter que l’argent des pauvres et s’évertuent à imposer la même logique et les mêmes mesures que celles qui ont conduit le pays à une catastrophe humanitaire. L’économie grecque est asphyxiée. Continuer de l’asphyxier est l’exact opposé de ce qui doit être fait.

2. Face à une telle extorsion et un tel chantage, le gouvernement grec a réagi à l’ultimatum de manière exemplaire : en appelant le peuple à se prononcer démocratiquement et souverainement sur son avenir. Contrairement aux gouvernements espagnols de 2011 et de 2012, le gouvernement hellénique a refusé de violer le mandat populaire issu des élections de janvier. Les tentatives visant à contraindre, intimider et influencer ce vote de la part de pouvoirs non élus et en particulier de la Banque Centrale Européenne ― qui s’emploie à étouffer le système financier grec afin d’influencer le résultat de la consultation ― constituent une violation flagrante et inacceptable du principe démocratique. Ce que nous disons, c’est que l’Europe sans démocratie n’est pas l’Europe : tous les démocrates doivent aujourd’hui unir leurs voix pour dénoncer cette ingérence et ces pressions insupportables. La démocratie ne peut aller de pair avec le fait de laisser des pouvoirs non élus gouverner et décider pour nous. Il en va de la démocratie même.

3. Par leur intransigeance, les créanciers ont démontré qu’ils ne se préoccupaient nullement de résoudre la crise de la dette grecque ; leur but est bien plutôt de soumettre et de renverser un gouvernement démocratiquement élu afin de démontrer qu’il n’existe pas d’alternative aux politiques d’austérité. Leur aveuglement est tel qu’ils s’apprêtent à mettre en péril l’intégrité et la stabilité du système financier et le projet européen lui-même en exposant celui-ci à des attaques spéculatives dont le prix sera également payé par les citoyens d’autres pays. Nous le disons une fois de plus : c’est eux qui seront à blâmer, eux qui porteront la responsabilité des conséquences de ce désastre.

4. Syriza n’a pas créé l’énorme crise économique qui affecte la Grèce. Ce sont les gouvernements de la Nouvelle Démocratie et du PASOK, les amis de notre Parti Populaire et de notre PSOE, qui ont falsifié les données et les comptes, remis la souveraineté du pays entre les mains de la Troïka et laissé à Syriza un désastre économique et social qu’il est impératif et urgent d’inverser.

5. De nombreuses personnalités internationales ont d’ores et déjà pris leurs distances avec le dogmatisme des créanciers. Des centaines de milliers de personnes à travers le monde ont exprimé leur solidarité avec le peuple grec dans sa défense du principe démocratique. Nous exigeons que le gouvernement espagnol et les institutions européennes respectent la souveraineté et la dignité du peuple grec et garantissent en conséquence que le référendum se déroule dans des conditions de liberté et de pleine régularité. La volonté démocratique et les droits fondamentaux du peuple grec, qui ont été systématiquement bafoués durant les longues années d’austérité, doivent être respectés.

Il y a en Europe deux camps opposés : celui de l’austérité et celui de la démocratie, celui du gouvernement du peuple et celui du gouvernement des marchés et de leurs pouvoirs non élus. Nous nous tenons fermement du côté de la démocratie. Nous nous tenons fermement aux côtés du peuple grec. »

Source :

http://podemos.info/in-view-of-the-situation-in-greece-and-following-the-breakdown-in-the-negotiations-by-the-eurogroup-podemos-wishes-to-communicate-the-following/

Traduit de l’anglais par Dimitris Alexakis

Messages

  • Bien voir que les institutions internationales jette le masque pour apparaître ce qu’ils sont des organisations institutionnelles anti-démocratiques ! Et le pouvoir Espagnol menace déjà qu’avec lui ce qui se passe en Grèce ne sera pas possible ! Qu’il parle franchement pour expliquer au Peuple Espagnol quels sont ses projets moribonds ? Il pense donc déjà pouvoir intimider et faire régner la peur dans le Peuple ? Podemos devra exiger du pouvoir des réponses claires a ses prétentions !

    • Ce texte confirme l’interview accordé il y a quelques jours par IGLESIAS a la TVE :
      un crédo pro-européen

      PODEMOS et SYRIZA ont la même position sur l’europe : le projet originel de l ’europe était social et démocratique et ce sont les dirigeants actuels qui l’ont pervertis depuis la crise du capitalisme , ils en tirent la conclusiosn qu’il faut revenir au projet originel en luttant à l’intérieur ...

      IL s ’agit à mon avis d’une double erreur tragique d ’analyse :

      l’EUROPE a été crée par des gouvernements capitalistes sous les ordres du capitalisme international , et jusqu’à preuve du contraire l’objectif du capitalisme ce n est pas de favoriser la démocratie et la justice sociale . L ’origine de l’ europe , c est la CECA (commission européenne du charbon et de l’acier ) qui avait pour but d enrichir les maitres des forges et les grands producteurs de charbon , IGLESIAS devrait questionner les mineurs des ASTURIES pour leur demander ce qu’ils en pensent ...

      La crise systémique du capitalisme OBLIGE ce dernier à renforcer l’austérité pour maintenir des marges qui lui permettent de survivre ( la baisse tendentielle du taux de profit) en conséquence aucune mesure sociale ne peut être attendue de cette europe , idem pour la démocratie et à cet égard l ’exmple grec illustre bien le mépris de l ’europe pour la démocratie et le droit des peuples à décider de leur destin . la progerssion dess partis d ’extrême droite démontre bien que le capitalsime est prêt à jouer la carte du fascisme pour survivre .

      le positionnement pro-européen de PODEMOS et SYRIZA sur l ’europe démontre que ces deux partis ne font pas une analyse de classe de la crise européenne et qu en conséquence il ne peuvent pas proposer une alternative à cette crise , ils participent donc à l’ idée qu en dehors de l europe il n ya point de solutions et sur ce point ils sont donc les alliés objectifs de JUNKER MERKEL HOLLANDE RAJOY et de LA TROIKA

      richard PALAO

  • Très bonne analyse Richard.
    Le capitalisme en crise se radicalise et, en effet, est prêt à jouer la carte du fascisme.
    Face à cette radicalisation, les tergiversations et hésitations avec notre ennemi de classe nous conduisent vers la barbarie.

    Je rêve parfois à LA DICTATURE DU PROLETARIAT terrassant, détruisant la DICTATURE DU FRIC......mais "y en a qui aime pas"....

    Amitiés,

    Jacky

    • Je rêve parfois à LA DICTATURE DU PROLETARIAT terrassant, détruisant la DICTATURE DU FRIC......mais "y en a qui aime pas"..

      provoc ?

      Comme toi communiste, j’ai consataté, que même "temporaire" la dictature du prolétariat" , a fini par la dictature sur le prolétariat, (au sens de nier que ce sont les MASSES, et pas les B.P s ui font l’Histoire"), pour passer de la dictature du BP , voir de sec gen’ sur ..le parti !

      C’est pourquoi ,je suis désormais plein de camaraderie respectueuse pour ceux qui "aiment"..D’autant plus que, n’ayant tiré que quelques "coups", je respecte aussi qu’ils soient destructeurs nocturnes de sangliers par aveuglement provoqué par les phares de 4X4 polluant la régions d’ALES..

       :)

      Mais bon, on réglera ça dans le processus de LDC..

      Quoique nous pensions de PODEMOS et SYRISA( je partage ce jugementde Richard eet quand je lis les propositions de Tsipars à Junker, je me pince, bordel !!)
       
      ............il n’empêche :

       Chez nous, c’est le "coma du Prolétariat"

       J’en connais des politiciens et des commentateurs qui furent atteint de syrisamania, de sympathie pour ces"indignés" espagnols..et qui serrent les fesses car..

      ..rien n’est joué..

      Biz à la russe(sans la langue) à vous deux !

      Le vieux

      Alain chancogne(H moins 21 départ pause catalane )