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GRECE et PCF : Quand un Parti touche le"fond" par TOTAL abandon de"fondamentaux"

par Alain Chancogne, communiste !

Publie le mercredi 29 juillet 2015 par Alain Chancogne, communiste ! - Open-Publishing
23 commentaires

Cette note interne est entre les mains des membres du Conseil National

Je la mets en PJ

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J’en extrais quelques phrases, je m’autorise du"gras" pour ce qui me semble l’aveu sans vergogne d’un "européisme" délirant, la confirmation que ce PARTI n’a ABSOLUMENT plus rien à voir avec une quelconque visée COMMUNISTE.

Que ce P.G.E (présidé par LAURENT) n’est qu’une sous marque du PSE

Quand dans la lutte des classes, il faut prendre parti, peut on encore, rester dans un Parti qui tire dans le dos des travailleurs grecs et contribue, en France à tout tenter pour empêcher que nos colères trouvent des réponses révolutionnaires ?

Cette question, Je la pose aujourd’hui sans "langue de bois" à ceux de mes camarades que je sais meurtris mais hélas persuadés que"hors du PC" on n’est plus RIEN

SI !

ON peut alors devenir un militant du COMMUNISME...

Alain Chancogne

CEN 17 juillet 2015

GRECE : Document de travail du PCF

Ce texte est une première analyse, encore à chaud, de la situation. Tant sur l’analyse que sur les leçons à tirer, il faudra prendre le temps d’approfondir, avec le recul et en tenant compte des évolutions des semaines à venir. La situation reste très instable. Face à l’urgence, nous posons des questions et ouvrons des pistes pour nos luttes, avec comme ligne de mire la nécessaire élévation de notre bataille en France et en Europe.

***

La Grèce est en première ligne de la lutte des classes en Europe.
.....
Malgré le courage de Tsipras et la maturation politique qu’a permis son combat dans toute l’Europe, de lourdes questions sont posées pour les forces progressistes de nos pays,

LE GOUVERNEMENT TSIPRAS : UNE LUTTE PERMANENTE CONTRE LE COUP D’ETAT FINANCIER ET LA DESTABILISATION POLITIQUE.

..
La tentative de coup d’État financier, le référendum
Le mandat donné par le peuple grec «  Sortir de l’austérité, rester dans l’euro » a conduit le gouvernement Tsipras a une démarche de négociations depuis son élection. Depuis, ni le mandat, ni la démarche n’ont changé jusqu’ici.

2/ LE 13 JUILLET, UN TOURNANT HISTORIQUE
L’Europe est ébranlée par le tournant pris au sein de l’Eurozone ces dernières semaines.

Une méthode de « gangsters »
Le Grexit était l’option choisie par Angela Merkel et les droites dures d’Europe (ex : le gouvernement Finlandais de droite/extrême droite) dès le début et jusqu’au dernier moment. Tout au long du week-end ce « bloc des durs », n’a cessé de faire des propositions provocatrices, humiliantes et inacceptables pour le gouvernement Tsipras, cherchant à ce qu’il quitte la table des négociations.

Un mauvais accord signé « le couteau sous la gorge »

Les mesures imposées dans ce contexte à Athènes sont socialement inhumaines, économiquement contre-productives et politiquement scandaleuses

Le choix politique d’Alexis Tsipras : signer un mauvais accord pour éviter le désastre,
stopper l’asphyxie financière du pays et la mort à petit feu, empêcher le grexit et la mort subite. Il a favorisé la survie financière du pays

. Il a pris ses responsabilités de Premier ministre face aux exigences extravagantes des créanciers, à la possibilité d’un effondrement immédiat du système bancaire et la sortie de l’euro et la « sortie ordonnée » de l’euro préconisée par Schaüble, et même par certains à gauche.

Le vote des communistes au Parlement français

C’est principalement le contenu de cet accord qui a conduit nos députés et sénateurs à voter contre au Parlement Français. Il s’est agit également de marquer notre rejet de la brutalité de la méthode Schauble et notre mécontentement que la France ait laissé faire. C’est aussi un vote de combat, un vote en soutien au peuple grec et à Tsipras. Pierre Laurent au Sénat « Notre vote est aujourd’hui un acte de lutte et de solidarité aux côtés du peuple grec, d’Alexis Tsipras et de nos camarades de Syriza. Nous sommes solidaires de leurs choix et assumons leur difficile et courageux combat. Nous sommes à leurs côtés pour dire non à l’expulsion de la Grèce. Mais nous disons d’un même mouvement, au nom de la France, que l’accord scandaleux imposé à Bruxelles n’est pas digne de l’Europe et qu’aucun maintien dans l’euro ne le peut légitimer ».

3/ PERSPECTIVES DE COMBATS, DE REFLEXION, D’INITIATIVES POLITIQUES

Aider les Grecs dans l’immédiat
→ Continuer à contester sur le fond la stratégie du choc et le contenu de l’accord
Refuser l’austérité. Les Grecs, s’ils ont compris le dilemme auquel était confronté le gouvernement Tsipras, restent debouts contre l’austérité. Les gouvernements de la zone euro et la « troïka » n’ont pas réussi à neutraliser les effets du « non » au référendum en Grèce. En France, les sondages d’opinion montrent qu’une large majorité des Français rejettent ces politiques.

Argumenter sur l’inefficacité économique.

Des ruptures s’opèrent au sein du consensus libéral, il faut les utiliser. 

→ Déverrouiller les financements
Tout faire pour stopper l’asphyxie financière de la Grèce. La décision de l’Eurogroup « post-accord » a conduit la BCE à augmenter de 900 millions d’euros de l’aide d’urgence (ELA) aux banques grecques. Cela est non seulement insuffisant mais ne permet pas à la Grèce de voir venir au-delà d’une semaine. La BCE doit assurer la liquidité des banques grecques en augmentant suffisamment le plafond des liquidités d’urgence et en en diminuant le coût. Les banques grecques doivent pouvoir rouvrir pour les citoyens comme pour les PME.

Créer un fonds de développement pour la Grèce, adossé à la BCE, pour que la création monétaire de la BCE soit utilisée pour l’économie grecque et non pour la spéculation financière.  Ce fonds pourrait servir de modèle pour la création d’un fonds de même nature destiné à tous les pays européens.

Pousser la réflexion et le débat sur les solutions
Après ce précédent ultra-violent, nous entrons dans un nouveau cycle. Il est maintenant évident que l’Europe ne peut continuer ainsi. Une lutte s’ouvre au grand jour entre les tenants de l’ultralibéralisme, prêts à pousser encore et toujours la mise à genoux des peuples pour servir les intérêts de la bourgeoisie, les forces d’extrême droite qui cherchent à tirer profit de la crise pour rendre crédible leur projet nationaliste et xénophobe, et une troisième option, la nôtre, celle de la refondation de l’Europe pour une coopération régionale, solidaire et démocratique.

→ Concernant la sortie de la Grèce de la zone euro :
Cette hypothèse serait à ce stade une option extrêmement dangereuse pour plusieurs raisons :

(On lira dans la note jointe que LE PC reprend à la virgule près l’argumentation de tous EURO-IDOLATRES..C’est à pleurer de mépris !
AC)

Politiques : l. Mais le grexit serait la meilleure façon de légitimer le discours nationaliste de l’extrême droite (Aube dorée en Grèce, FN en France...), qui se prépare en se frottant les mains au choc des nations, comme elle se nourrit des divisions dans nos pays.

Stratégique : dans notre bataille européenne commune, notre position est plus forte avec un gouvernement qui mène le combat politique au sein de la zone euro.

→ Concernant notre projet européen

La question de la refondation de l’Union européenne se pose plus que jamais

Un débat est ouvert, notamment par la France, sur le modèle d’intégration de la zone euro. François Hollande, dans un entretien accordé au JDD, prone un nouveau saut fédéraliste pour la zone euro qui devrait constituer une « avant garde » :

Après le 13 juillet, nous considérons que la conclusion qu’il tire est l’exact contraire du bon sens. D’abord parce qu’elle créée une Europe à deux vitesses entre la zone euro, intégrée au plus haut niveau, et une périphérie totalement écartée des choix majeurs en matière économique. Mais surtout parce qu’elle constitue une grave fuite en avant, au moment même, où la zone euro, et l’UE entière, devraient se questionner sur leur capacité à intégrer les différences entre ses pays membres et les choix souverains des peuples.

A cette vision centralisatrice, qui nous soumettrait un peu plus à la loi du plus fort, nous opposons notre conceptiond’une Europe à géométrie choisie. Toute initiative non basée sur le consentement est vouée à l’échec. L

.. La zone euro devrai se doter d’un Fonds européen destiné au développement des services publics et de l’emploi dans les pays membres. Ce Fonds, institution financière publique, serait financé par la BCE c

e.
=>

La politique européenne de la France pourrait être différente

La bataille contre l’austérité en France est une question clé. Pour créer un nouveau rapport de force en Europe, le rôle et la voix de notre pays sont essentiels. La France peut faire basculer les choses si elle s’engage elle-même dans la contestation de l’austérité.

Tout pays qui veut appliquer une politique de gauche devra élever le niveau du rapport de force européen.

 Nous avons collectivement marqué des points dans la crédibilité et la visibilité de la gauche européenne.

Il faut, à gauche, se poser collectivement la question : avons-nous jusqu’ici fait vivre la solidarité politique avec le peuple grec au niveau exigé par l’enjeu stratégique que représente le premier affrontement entre un pays membre de la zone euro et l’implacable coalition des tenants du système en place ? L’honnêteté doit nous conduire à répondre non à cette question et à travailler ensemble à un rehaussement qualitatif de notre engagement - aussi nécessaire pour aider le peuple grec à sortir par le haut de l’impasse actuelle qu’indispensable pour ouvrir une perspective de gauche dans notre propre pays.

Il ne suffit pas qu’un gouvernement isolé décide de "désobéir à Bruxelles" pour ouvrir la voie aux ruptures fondamentales rendant possible les changements attendus.

Refonder l’Europe est un combat de classe de haute intensité
. L

Par-delà la Grèce, cette leçon concerne chacun de nos pays, y compris la France. Elle interpelle le "peuple de gauche" dans toute sa diversité, ainsi que chaque force politique ou sociale qui s’en réclame.

Quelques pistes
=> Rendre possible une progression des forces anti-austérité, une « contagion » dans

=> élargir l’alliance contre l’austérité au niveau européen : Le Forum européen des alternatives que nous avons tenu à Paris les 30 et 31 mai derniers à l’initiative du PGE, a permis le dialogue et un début de construction commune entre forces politiques, mouvements sociaux, intellectuels critiques. La situation rend urgente une deuxième édition. La fête de l’Humanité devra être un temps fort de mise en évidence de la bataille européenne.

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Messages

  • Extrait du texte de A C :
    J’en extrais quelques phrases, je m’autorise du"gras" pour ce qui me semble l’aveu sans vergogne d’un "européisme" délirant, la confirmation que ce PARTI n’a ABSOLUMENT plus rien à voir avec une quelconque visée COMMUNISTE.

    Que veut dire "l’aveu sans vergogne d’un "européisme" délirant" ?
    Cela me parait très confus au regard des réalités de 2015 .

    • Cela veut tout simplement dire que le PCF est passé de positions courageuses lorsque fut signé l’’Acte unique a sa pitoyble conversion à la"construction européenne"

      IL a viré sa cuti

      La "mutation "social démocrate impliquait (Wurz HUE en furent les artisans) de rejoindre la meute de tous ceux qui de Fabius en passant par Mélenchon (partisan du OUI à Masstricht), se rallient à ce ""mrerdier" " dit "Construction européenne)"
      A u lieu d’impulser des solidarités de classe, de proner des coopérations de type nouveau sur ce continent -et au delà-, la dérive conduit à prétendre"refonder une EUROPE", hors de toute référence à l’antagonisme K/ Trvail

      Mais jamais, "ils "n’avaient osé aller si loin..

      .
      Là, avec TSIPRAS dans le coup, cette pseudo "gauche de gauche" et son PGE ont ensemble, en complices que je vomis, poignardé le peuple grec , et Laurent , son Parti soutiennent ceux qu’on étrangle comme la corde soutient le pendu.

      J’appelle ça un "européisme délirant" parce que je suis poli..

      Bien entendu, les "mutants" ont, avec les Vianneyt et autres Thibault, magouillé pour que ce que la CGT intégre une CES qui, au plan syndical est l"’autre béquille de"gôôche" du CAPITAL.

      j’ajoute que tout à un prix

      http://www.europarl.europa.eu/contracts-and-grants/fr/20150201PVL00101/Partis-et-fondations-politiques

      Comme mentionné dans les Traités, « les partis politiques au niveau européen sont importants en tant que facteur d’intégration au sein de l’Union. Ils contribuent à la formation d’une conscience européenne et à l’expression de la volonté politique des citoyens de l’Union ».

      Comment un parti politique au niveau européen est-il financé ?

      Depuis juillet 2004, les partis politiques européens peuvent recevoir un financement annuel du Parlement européen, sous la forme d’une subvention de fonctionnement. Cette subvention peut couvrir jusqu’à 85 % des dépenses éligibles d’un parti, le reste devant être couvert par des ressources propres telles que les cotisations et les dons.

      Quelles dépenses peuvent et ne peuvent-elles pas être couvertes par la subvention ?

      La subvention peut être affectée aux dépenses directement liées aux objectifs définis dans le programme politique du parti, telles que :
      les réunions et conférences,
      les publications, études et publicités,
      les frais administratifs et les frais de personnel et de déplacement,
      les dépenses des campagnes électorales européennes.

      PGE et "refondation européenne" , tu pige ?

      ,

      Quand je dis" ils touchent le fond" (je pense d’ailleurs qu’ils vont arriver à trouver du pétrole à Fabien) ,
      ...j’ajoute, au pluriel :Pour ça, ils touchent DES FONDS..

      Cordialement

  • Verbiage d’été , le dernier petit carré fait semblant pour conserver ses prébendes .

  • Voir le blog de Jacques Sapir. C’est du sérieux. Deux articles démontrent que Pierre Laurent et son équipe sont soit des incompétents en matière économique, soit des pleutres en matière politique. Belle arrivée pour le parti crée par Lénine.

  • Au passage, le dirigeant du KKE vient de préciser qu’il n’était pas pour la sortie de l’euro en ce moment...

    • Je trouve là une excellente occasion pour réaffirmer 2 propositions qui me paraissent URGENTES, = créer 2 coordinations unitaires :
      1/ CUGGPHTBP
      2/ CUFINAIP
      COORDINATION UNITAIRE pour une GREVE GENERALE PROLONGEE et HARGNEUSE TRES BIEN PREPAREE
      COORDINATION UNITAIRE pour une FRANCE INDEPENDANTE et NEUTRE ANTI IMPERIALISTE et PACIFISTE
      Un membre du PG m’a dit qu’en 2017 la droite dure reprendra le pouvoir et fera des réformes tellement dures qu’en 2022 Mélenchon sera élu président et Filoche sera élu chef du PS en 2018, ce qui permettra de reconstituer l’union de la gauche modèle 1981 pour faire des super réformes z’écozozialistes... Le tout dans le cadre d’une Gonstruktion européenne en crise qui sera obligée de se remettre en question graace à JLM qui aura convaincu TSIPRAS et IGLESIAS de se déplacer de 5cm vers la gauche... Je caricature, c’est vrai, mais ce type de "tactique processus" tient en haleine certains militants qui acceptent, en attendant, d’avaler des couleuvres, et des boas, et des anacondas !!!

    • ceux qui défendent encore la possibilité de modifier cette europe de l’intérieur pour en faire une europe sociale sont totalement contredits par les faits , notamment l’exemple grec , en conséquence persister dans cette voix comme le PCF et la direction de la CGT , c ’est de la trahison car ces deux organisations qui prônent la lutte des classes servent de caution au capitalisme qui a construit l’ europe en a faiy la première puissance économique mondiale au seul profit des plus riches tandis que pour les autres c ’est toujours plus d’austérité .

      Comment expliquer l’ entêtement ? premièrement comme le dit ALAIN et d’autres intervenants à cause de la perte progressive de repères de classe , par exemple , ces deux organisations ne " connaissent" pas la crise systémique du capitalisme et la baisse tendentielle des taux de profit qui ne permet plus la redistribution de grain à moudre et implique que pour survivre le capitalisme impose l ’austérité et utilise pour cela successivement toutes les formations politiques de droite comme de "gauche" mais également " radicales " comme SYRIZA aujourd’hui et demain peut-être PODEMOS avec comme dernier recours les partis fascistes .

      Deuxièmement , parce que l’on ne coupe pas la main qui vous nourrit : les partis politiques comme les syndicats au travers de la CES perçoivent des "subventions " en échange de leur docilité , ce qui permet quand on est en perte de vitesse et donc d ’élus comme le PCF ou quand on a des dirigeants qui ont des gouts de luxe comme la CGT de boucler confortablement les fins de mois .

      IL EST URGENT DE FAIRE LE MENAGE , DE CREER UN VRAI PARTI REVOLUTIONNAIRE AU SERVICE DES MASSES ET DE DEBARASSER LA CGT DE SA DIRECTION REFORMISTE

      RICHARD PALAO

    • Pour qu’un parti VRAIMENT révolutionnaire naisse et ne soit pas une avant-garde isolée il faut que la classe ouvrière, les masses paupérisées, les intellectuels au chômage et les enseignants-soignants-animateurs-travailleurs sociaux soit mobilisés dans des organisations OUVERTES et COMBATIVES... Les meilleurs combattants formés dans ces luttes réelles créeront le PARTI de CLASSE avec l’aide des "ANCIENS" et des "SAGES"...

    • toi, je "t’adore

       :)

      Je trouve là une excellente occasion pour réaffirmer 2 propositions qui me paraissent URGENTES, = créer 2 coordinations unitaires : 1/ CUGGPHTBP 2/ CUFINAIP

      j’espère que ta façon de mettre des initiales à tes propositions de processus de révolution sont du comique de second degré !

      Alors, salut amical , sans rancune de te voir me concurrencer en plaisanteries plus ou moins fines( je parle des miennes, toi c’est SUPER FIN)

      Alain Chancogne

      Secrétaire Général du*

      PDDDGACNMDM
      Parti Des Disciples Du Genial Alain Chancogne Notre Marx Du Millenaire

    • De plus j’affirme péremptoirement que les plaisanteries les plus courtes sont toujours les moins longues et ça me fait plaisir d’avoir cette certitude que tous les hommes de bonne foi devront approuver...
      Donne-moi les coordonnées de ton PARTI pour que je puisse adhérer...

    • La principale différence entre un "chef" et un "intellectuel" c’est qu’ils se trompent aussi souvent l’un que l’autre... Mais, dieu merci, en ce qui me concerne je serai plutôt un "intellectuel"...

  • Jaime bien quand j’ouvre mon "courrier" le matin trouver ceci..

    De communiste-girondin@hotmail.fr
    A alainchancogne alainchancogne@aol.com

    Suite à tes vomissementssur Bella Ciao

    Ta haine et tes rancoeurs font de toi un pauvre doriot, et rappelle qu’on a pu tromper ses camarades pendant des années avant de filer chez les anticommunistes. Que ce soit sur tes divers blogs, chez les gauchistes de Marseille, sur Bella Ciao, tu tires à vue sur ceux qui continuent faire vivre l’espoir. Te voilà maintenant à publier des notes internes du parti. Jusqu’ou iras tu pour faire oublier que tu as été jusqu’à briser des vies personnelles, politiquement (et aussi avec ton communisme de don juan cynique ). De quel droit, puisque t’as abandonné le terrain , en désertant en 2000, te permets tu de nous juger ?.Personne ne t’obligeait à partir. DeS camardes qui partagent certaines de tes critiques restent eux, fidéles à notre idéal communiste. Tu es méprisable.

    Si je reproduis , ce n’est pas pour qu’on sache que j’ai des"amis" anonymes de ce type

    Entre le teléphone masqué, y compris la nuit, les "courriels d’insultes, " et les "rumeurs" propagées sur mon soit disant état mental qui m’aurait fait péter un cable, j’ai eu droit à toute la panoplie des saloperies
    Cela m’a au moins aidé à mieuxcomprendre ce qu’avait pu être le"stalinisme" quand de pseudos communistes ont eu le "pouvoir" de pendre les "hitlero-titistes" à Prague
     !

    NON, je donne ceci en simple démonstration de ce que génère la cécité lignarde
    Car je suis certain que cet ex compagnon (je penche plutôt pour une "ex"..pas simplement "compagnonne de parti"...

     :)...a du être de ceux qui ont les cervicales en piteux état à force d’avoir"branlé du chef" (1)

    Quand des mecs comme moi, faisaient un rapport , globalement en phase avec celui de marchais devnt le C.C

    Le pli est pris, ils font pareil avec laurent..

    C’est vrai que d’autres protestent

    Le fait d’avoir avec eux une divergence de FOND(2) ne m’empêche pas de faire connaitre, pour le débat leur position sur cette note de la Direction de leur parti

    http://lepcf.fr/Grece-et-U-E-ouvrir-le-debat-entre-communistes-584

    (dommage qu’eux ,contrairement à moi, n’aient pas joint la fameuse note..)

    A.C

    (1) branler du chef n’est pas une expression a connotaion sexuelle

    j’avis lu un jour un truc rigolo

    "branler du chef, : le chef en question étant la tête.

    Branler du chef, c’est incliner la tête en signe d’assentiment, cela n’a rien à voir ni avec les cuisiniers ni... avec autre chose !

    certes mais ça peut y faire penser :)

    surtout quand les"chefs" sont en perpétuelle "cuisin"e...électorale...

    (2)
    J’entretiends certains liens avec quelques dirigeants de cett"opposition" à la clique Laurent.

    Mais , bien entendu on aura compris que je ne peux pas avoir le moindre accord avec des expressions comme celle ci
    http://lepcf.fr/Unir-les-communistes-pour-un-PCF

    Plus que jamais, dans cette période d’affrontement de classe aigu, lourde de dangers mais aussi de possibles, nous avons besoin du PCF pour permettre au peuple de relever la tête, de mener le combat et de créer de larges rassemblements autour de propositions de rupture avec le capital jusqu’à les porter à la direction du pays.

    Que nenni !
    La visée communiste est combattue de front("de gôôche" par le PCF !

    Les pompiers de Gironde qui luttent depuis plusieurs jours, face aux incendies qui se sont déclechés à 5 km de chez moi, n’on pas besoin .. de pyromanes avec lances projetant de l’essence sur les pins en flammes., pour les aider..!

    .

  • Tsipras s’explique sur les ondes de la radio rouge
    Rosa Moussaoui Jeudi, 30 Juillet, L’Humanité

    Dans une longue interview à Sto Kokkino, la radio de Syriza, le premier ministre grec est revenu hier sur le chantage exercé sur lui par l’UE et sur les dissensions menaçant la cohésion du parti.

    Tsipras, un fugitif rattrapé par ses geôliers et jeté au mitard  ? Hier, lors d’un entretien sur les ondes de Sto Kokkino, la radio de Syriza, le premier ministre grec a comparé son peuple à «  un prisonnier qui, parce qu’il a tenté de s’échapper de la prison de l’austérité, a été placé à l’isolement  ». Terrible métaphore pour résumer la violence de l’accord extorqué sous la menace, au petit matin du 13 juillet, par ses homologues de l’UE. «  Nous sommes fiers d’avoir livré cette bataille. La loi du plus fort s’est imposée en Europe, mais nous avons montré au monde l’impasse de ces politiques  », insiste Tsipras, placé de son propre aveu devant une alternative mortifère, capitulation devant les impossibles exigences des créanciers ou chaos bancaire fatal aux petits épargnants. «  Notre plus haute priorité était d’éviter une crise humanitaire. Jamais nous n’avons demandé au peuple, lors du référendum, de voter pour la drachme  », justifie-t-il.

    Et maintenant  ? La feuille de route du gouvernement remanié le 18 juillet tient en trois points  : appliquer les mesures dictées par la troïka, en «  compenser les effets  » sur le peuple grec et «  continuer la bataille  » en s’attaquant aux privilèges de l’oligarchie, à la corruption, à la fraude et à l’évasion fiscales.

    Quitter le pouvoir plutôt que de faire avaler au peuple grec cette nouvelle pilule amère d’austérité  ? Pas question, répond Tsipras, si la cohésion de la majorité parlementaire est sauvegardée  : «  Nous, la gauche, serions-nous mieux dans l’opposition  ? Qui aurait encore confiance en nous si nous ne pouvons pas faire face en étant au gouvernement  ?  » Si les failles apparues dans sa majorité devaient encore 
se creuser, des élections anticipées seraient toutefois inévitables, admet-il.


    Les rudes débats qui font tanguer son parti

    À ceux qui voient dans sa capitulation face au coup d’État financier des créanciers la preuve d’une dérive politique, Tsipras rétorque qu’il n’entend pas faire de Syriza un nouveau Pasok. «  La social-démocratie est dans une impasse stratégique. Syriza n’a aucun intérêt à rejoindre le camp social-démocrate  », assure-t-il. Dans les rudes débats qui font tanguer son parti, le premier ministre grec entend se poser en «  garant de l’unité de Syriza  », mais il affiche à l’égard des dissidents opposés à la signature du nouveau mémorandum une sèche intransigeance. «  Quand il est au gouvernement, un parti ne peut pas fonctionner avec des centres de pouvoir parallèles  », a-t-il prévenu à l’attention des tendances de gauche contestant ses choix. La présidente de la Vouli, Zoé Konstantopoulou, opposante déclarée à la signature de l’accord de Bruxelles, n’est pas épargnée  : «  Nous avons du respect l’un pour l’autre, mais il est surréaliste de me dire “je te dénonce pour te protéger”.  »
    Tsipras, qui n’a pu faire adopter les mesures d’austérité imposées par l’UE qu’avec le secours de l’opposition, estime, sans fermer la porte au débat, que la solidarité avec le gouvernement doit se traduire, une fois les décisions prises, par une stricte discipline de vote des députés de son camp. «  Je veux un processus collectif pour décider. Les dissidents de Syriza ne peuvent pas à la fois rejeter les mesures et soutenir le gouvernement  », explique-t-il, confirmant la perspective d’un congrès aux débats houleux qui devrait se tenir à l’automne.

  • Bonjour à vous,
    j’ai apprécié ce point de vue.

    Pour la Grèce, c’est le choix est simple et facile :
     sortir de l’europe, vous allez souffrir.
     rester dedans, vous allez souffrir

    Pour ce qui est des partis électoraux, ils ont choisi oui à l’europe, mais on va la "modifier", la rendre "sociale". Là ils sont pas sortis de l’auberge vu qu’on a déjà bien du mal à mettre la classe ouvrière française d’accord, alors à 28 pays (environ) !!! bonjour l’angoisse. Enfin ils doivent se dire : On leur donne la marche à suivre, donc ils n’ont plus qu’à

    Pour le syndicalisme (çà m’intéresse plus), je pense que faire partie d’une internationale (CES en l’occurrence), c’est logique et çà existe depuis longtemps. Le problème, c’est qu’il faut savoir :
     changer l’europe à partir de ce qu’elle est ???? alors voir les partis électoraux
     refaire ailleurs, c’est à dire faire une internationale réellement ouvrière. C’est à dire sans se sentir liés par des traités, directives, règlements capitalistes qui nous enchainent, cela deviendrait peut-être plus intéressant. Bien sur pas facile au sein de la CES, mais on pourrait ouvrir des lignes syndicales pour monter le rapport de force. Car de toute façon c’est bien le rapport de force qui pourra changer quelque chose dans ce carcan qu’est la construction européenne. Le congrès de la CGT est pour bientôt, alors, il faudra pousser sur la marche à suivre
    hasta luego

  • Pierre Laurent est au moins utile :
    il démontre que le titre de cet article et l’expression" toucher le fond" , semble peu excessif..

    Merci aussi à ce lien FDG..de mieux prouver ce qu’est une "connivence " de pseudo anticapitlistes..

    http://www.fdgloiretouraine.com/front-de-gauche-le-journal-des-debats/hier-j-etais-a-athenes-avec-alexis-tsipras-pierre-laurent-secretaire-national-du-pcf,a6816512.html

    Le lecteur remarquera la légende du dessin"HUMOUR GREC"

    Serais un clin d’oeil "sublimal" du metteur en page de ce morceau de "communisme"

    ..Vu que tout s’est joué à Bruxelles et dit sans xénophobie, le FDG pratique l’humour belge".

    Hier, j’étais à Athènes avec Alexis Tsipras
    Hier, j’étais à Athènes pour évaluer avec Alexis Tsipras la nouvelle situation, en Grèce et en Europe, après l’accord du 13 juillet, extorqué au gouvernement grec par la droite dure et les créanciers.

    J’ai rencontré aussi Tasos Koronakis, le Secrétaire général de Syriza, et les deux représentants du parti au bureau exécutif du Parti de la gauche européenne, Yiannis Bournous et Natasa Theodorakopoulou. C’était un premier geste urgent de solidarité du PGE et des communistes français.

    La lucidité et le courage politique de nos camarades sont remarquables. Pour eux comme pour nous, le combat continue pour « libérer les Grecs et les européens de la prison de l’austérité » (AT)
    . Nous allons, ensemble et dans nos pays respectifs, prendre le temps de tirer toutes les leçons de ce tournant historique en Europe.

    tNotre conviction partagée est que cette réflexion est indispensable, après le choc, pour se fixer de nouveaux objectifs communs et que nous devons penser les conditions d’une élévation générale du débat d’idées et du rapport de forces européen.

    Quelques pistes, comme la proposition d’un observatoire « troïka watch » sous l’égide du Parlement européen, sont déjà sur la table. RDV à la Fête de l’Huma où la délégation de Syriza sera nombreuse et de haut niveau, contente de dialoguer avec nous.

    C’est surement plus facile que d’aller dialoguer avec des retarités et ouvriers grecs, quand on rencontre Tsipras, ou d’expliquer aux adhérents du PC..ce que nous ommes quelques uns à savoir, de souce sure, quant au aux heures qui ont précédé la capitualation munichoise de Tsipras,

    Suivie des hallucinantes déclarations des dirigeans du Pc, de l’Huma saluant la"victoire de Syrisa", avant d’annoncer que le PCF alit voter OUI à un plan que j’ai ici baptisé de Macronerie puissance 12,.

    Avant de faire marche arrière et voter NON...pour cause de "convulsions internes au sein du P.C

    Et "vous" appelez ça un PARTI COMMUNISTE ?

    pfff....

  • Je pensais ne pas avoir à râler ce soir

    Mais ce pauvre LE HYARIC a au beau recevoir X mails ou je lui demande de me"désabonner" à sa "lettre" qui chaque fois me file de l’urticaire , il a décidé que mon courroux irait..CROISSANT..

    Il a pondu Hommage à Jean Jaurès déclamé le 31 juillet 2015 au Café du croissant.

    http://patrick-le-hyaric.fr/hommage-a-jean-jaures/

    Sur ma page face bokk, je chancognise

    Le directeur du Journal aux mains de Lagardère et autres Bouygues, ce député européen qui émarge aux FONDS prévu en 2OO4 pour financer les "machins" comme le PGE, se permet d’enrôler JAURES dans sa croisade européiste, de largage de tout ce qui a conduit dans les années 20 , à ce que la social démocratie devienne un des fers au feu du CAPITAL

    ...Le Hyaric célébrant JAURES c’est BOURVIL dans le sketch " l’eau ferrugineuse !" !

    http://www.dailymotion.com/video/x2t9u3_bourvil-l-eau-ferrugineuse-sketche_news

    Comment ne pas avoir envie d’aller"en coller une" à le Hyaric qui ose ceci

    "

    Il conservait sans cesse à l’esprit l’objectif de résoudre les conflits par le dialogue et par l’unité populaire, pour dégager les principes d’un intérêt général.
    Comment ne pas songer à la Grèce, victime d’une offensive idéologique et politique inédite contre ses choix démocratiques et sociaux, contre sa volonté de retrouver vie, honneur et dignité après une décennie d’humiliations, de privations et de souffrances ? Contre la voie politique assumée par notre ami Alexis Tsipras et ses camarades de Syriza pour porter l’exigence d’une Europe solidaire avec, en son sein, une Grèce qui retrouve le chemin de la prospérité."

    Le hyaric se croit obligé de persister dans la connerie de la résignation qui voit dans Tsipras un espèce de CHE, de MANDELA..
    "

    Parce qu’il a osé rechercher un autre chemin que celui qui étrangle ses concitoyens, parce qu’il a eu l’audace de solliciter leur opinion, parce qu’en européen convaincu, il a considéré que l’Union européenne allait à sa perte si elle poursuivait sur la voie de l’austérité perpétuelle et de l’anti-démocratie, Alexis Tsipras s’est heurté au diktat de tous les chefs d’Etat européens. Tous unis pour l’obliger à sacrifier un des deux termes indissociables du mandat populaire qu’il avait reçu, à savoir le double refus d’une austérité mortifère et d’une sortie de la zone euro."

    O putain !!

    Seul point d’accord avec Monsieur le Colporteur des dogmes "socs-dems"
    C’est quand , certes en ne pensant pas à lui et sa bande de fossoyeurs de Communisme, le HYARIC s’exclame :

    "Beaucoup de masques sont tombés dans une situation désormais nouvelle"

    oui, le TIEN , le Hyaric !

    Je ne suis pas étonné que le HYARIC ait oublié de rappeler que le N°1 de l’HUMANITE portait en slogan cette phrase de JAURES

    "Le COURAGE c’est de chercher la VERITE et de la dire"

    Certains dans l’assistance n’auraient pas pu s’empêcher de sourire...

    BREL chantait" pourquoi ont ils tué JAURES"

    Certains le re-assassinent du matin au soir !

    Ce 31 Juillet, le HYARIC a de façon pitoyable, transformé un hommage en discours de propagande de résignation, confirmant que Fabien et ST DENIS ne sont plus des lieux ou l’on construit du COMMUNISME.

  • Mon copain Hoareau me fait savoir que SAPIR , va dans le sens de ce que j’ai voulu noter dans cet article

    Autant loger in extenso les réflexions de l’économiste chopée sur son blog

    Pierre Laurent, la Grèce et les mensonges
    PAR JACQUES SAPIR · 25 JUILLET 2015

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, vient de donner le samedi 25 juillet une interview à Marianne[1]. Il justifie sa position au sujet de la Grèce et son soutien à la capitulation consentie par Alexis Tsipras. C’est son droit. Mais, pour se faire, il prend un certain nombre de libertés avec les faits. Et cela est beaucoup plus condamnable. Cette interview est une excellente illustration des illusions d’une partie de la « Gauche Radicale », illusions sur l’Euro et sur l’Europe, dont il semble désormais que le Parti de Gauche commence à se dégager[2].

    Un petit florilège des citations de Pierre Laurent permet de voir qu’il entretient de sérieuses illusions, et même qu’il adopte un point de vue « européiste » qui n’est pas éloigné de celui du Parti dit « socialiste ». Mais, il faut aussi savoir que les prises de position de Pierre Laurent sont aujourd’hui fortement critiquées dans de larges fractions de la base comme de l’appareil du PCF. Ces prises de position reflètent bien plus les errances d’un homme et d’un groupe de direction du PCF qu’une position largement défendue au sein du Parti.

    Une analyse tendancieuse du 13 juillet

    Tout d’abord, quand il entend justifier la capitulation de Tsipras, Pierre Laurent dit au journaliste la chose suivante :

    « Ils ont enfermé la Grèce et ses dirigeants dans une alternative qui était soit le Grexit — souhaité par les Allemands de manière ouverte, Wolfgang Schaüble, le ministre des Finances allemand, a plaidé jusqu’au dernier moment auprès des Grecs pour une sortie ordonnée —, soit le plan d’austérité qui a finalement été imposé. Le choix qu’a fait Tsipras est un choix qui évite la banqueroute bancaire de son pays, une situation qui aurait été terrible pour les Grecs. Je crois qu’il n’avait pas d’autres alternatives »[3].

    Si je suis d’accord qu’un effondrement des banques est une catastrophe, je signale à Pierre Laurent que ce que Tsipras a refusé c’est la proposition de Varoufakis de (1) réquisitionner les banques et (2) de réquisitionner la Banque de Grèce. Ce faisant, le gouvernement aurait eu accès aux réserves (sous contrôle de la BCE avant la réquisition) déposées à la Banque de Grèce mais aussi dans les banques commerciales. La réquisition est un mécanisme qui permet à tout gouvernement de la zone Euro de s’affranchir de la tutelle de la BCE. Dire, dans ces conditions, que le choix de Tsipras était entre la banqueroute et la capitulation est faux. La décision de Tsipras a été politique, et non économique. C’était un choix entre s’engager sur une voie, celle que proposait son Ministre des finances Yanis Varoufakis, voie pouvant le conduire à sortir de l’Euro, ou bien d’accepter l’austérité. Présenter cela comme une décision économique est un mensonge éhonté[4]. Les choses sont désormais publiques, et il est triste de voir Pierre Laurent s’enferrer dans le mensonge.

    Pierre Laurent révolutionne la science économique

    Commentant un possible Grexit, Pierre Laurent ajoute alors :

    « Et une sortie de la zone euro laisserait n’importe quel pays qui la pratiquerait devant la même pression des marchés financiers, voire une pression décuplée et une dévaluation nationale plus grave encore ».

    Il semble ici que Pierre Laurent, qui a pourtant fait des études d’économie à Paris 1, ignore qu’il existe des moyens réglementaires permettant à un pays de faire fortement baisser la pression exercée par les marchés financiers. Cela s’appelle le contrôle des capitaux. Non pas le « contrôle des capitaux » imposé par la BCE à la Grèce, et qui aboutit à empêcher les entreprises grecques de faire des opérations sur l’étranger via les comptes Target2 (et qui s’apparente en réalité à un contrôle des changes), mais les contrôles sur les mouvements de capitaux à court terme non liés à des opérations matérielles. Ces mouvements représentent entre 90% et 95% des flux de capitaux, et sont essentiellement des mouvements spéculatifs. Bien entendu, pour les mettre en œuvre, il faut recouvrer le contrôle sur la Banque Centrale. Ici, soit Pierre Laurent fait la preuve de sa méconnaissance des mécanismes économiques de base, soit il les connaît, et en ce cas il ment en toute connaissance de cause. Je laisse le lecteur libre de son choix.

    Pierre Laurent est un grand logicien

    Pierre Laurent assène alors un argument qui lui apparaît imparable pour écarter une sortie de l’Euro. Cet argument, le voici :

    « Il y a d’ailleurs des pays aujourd’hui qui, en dehors de la zone euro, sont également frappés par des politiques d’austérité. Car la pression des marchés s’exerce partout et sur tous les pays ».

    On reste sidéré par ce que ce paragraphe implique comme méconnaissance des liens logiques qui relient plusieurs éléments. Bien sûr, il existe des pays qui ont des politiques d’austérité sans appartenir à l’Euro. Nul ne l’a nié. Mais, connaît-on un pays de la zone Euro qui n’applique pas une politique d’austérité ? En fait, on peut montrer que la zone Euro induit un cadre dépressif pour les économies qui y participent[5]. Donc, cet argument ignore ce qu’en logique on appelle des conditions nécessaires et des conditions suffisantes. La sortie de l’Euro est une condition nécessaire à une rupture avec une politique d’austérité, mais ne constitue nullement une condition suffisante. Par contre, par sa méconnaissance de la logique la plus élémentaire, Pierre Laurent nous montre qu’il est suffisant mais pas nécessaire.

    Pierre Laurent révolutionne la science économique (bis)

    On revient à un argument en apparence plus économique avec la citation suivante, qui se révèle, à nouveau, tout à fait catastrophique :

    « Oui, mais aujourd’hui, la différence est que tous les avoirs détenus par les Grecs sont en euros. Et le transfert de ces avoirs dans une monnaie nationale qui serait dévaluée par les marchés financiers conduirait, dans un premier temps, à un affaiblissement considérable du potentiel de ressources des Grecs. Alors que pour reconstruire leur pays, ils ont besoin d’un niveau d’investissement important ».

    Notons tout d’abord que ce ne sont pas les « marchés financiers » qui transfèrent les avoirs qui sont détenus par les grecs. C’est en réalité le système bancaire, s’il s’agit d’avoirs détenus en Grèce. Pierre Laurent, à l’évidence soit ne connaît pas les règles de fonctionnement de l’économie, soit cherche à nous mener en bateau. Ces avoirs en Euros seront automatiquement re-dénominés en Drachmes. Mais cette redénomination touchera toutes les valeurs de l’économie grecque. Donc, le potentiel d’investissement sur la base de l’épargne (oui, cette chose que l’on apprend en fin de première année d’économie, l’égalité entre l’épargne et l’investissement) sera inchangé par rapport aux valeurs de l’économie grecque. Mais, une partie de ces avoirs ne sont pas détenus en Grèce. Donc, ils resteront en Euros (ou dans une autre monnaie, que ce soit le Dollar ou, peut être, le Mark allemand…). Si la Drachme est dévalué, disons de 25%, cela signifie que ces avoirs seront réévalués de 33%. Donc, le potentiel d’investissement, sur la base des avoirs grecs détenus à l’étranger, sera largement augmenté. Ce qui veut dire que les grecs ayant mis leurs avoirs à l’étranger pourraient les rapatrier avec un effet bien plus positif sur les investissements que si la Drachme n’avait pas été dévaluée. Notons encore que ceci s’applique aussi à l’ensemble des investisseurs étrangers. En fait, une sortie de l’Euro et une dévaluation de 25% de la Drachme constituent la condition pour qu’un flux d’investissement important en drachmes se reconstitue en Grèce.

    Mais, il est peu probable que Pierre Laurent ignore à ce point les mécanismes de base de l’économie, ou alors il faut s’interroger sur les conséquences délétères sur le cerveau humain d’années de travail au journal l’Humanité. Il est bien plus probable que Pierre Laurent, ici encore, mente, et qu’il mente avec l’aplomb d’un arracheur de dents.

    Quand Pierre Laurent joue au prestidigitateur

    Reprenons le cours du raisonnement. Pierre Laurent nous offre une magnifique perle avec la citation suivante :

    « Puisque les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables et elles restent praticables dans la zone euro. Ce n’est pas la zone euro qui les empêche mais la décision politique prise par les dirigeants allemands et un certain nombre d’autres dirigeants européens de rendre impossible l’expérience politique de Syriza ».

    Ici, Pierre Laurent fait mine de croire que les dirigeants allemands et européens ont été conduits uniquement par leur haine politique de Syriza. Que ces dirigeants n’aient pas apprécié Syriza est certain. Mais, quand bien même l’auraient-ils apprécié, accepter les solutions proposées par Tsipras impliquait, à relativement court terme, faire basculer la zone Euro vers ce que l’on appelle une « union de transfert ». Or, les montants nécessaires pour faire fonctionner la zone Euro sans les politiques d’austérité ont été évalués, et on trouvera l’une de ces évaluations d’ailleurs dans ce carnet. Pour faire court, il faudrait que l’Allemagne consacre entre 8% et 10% de son PIB tous les ans pendant environ dix ans à ces transferts. Il est clair que cela n’est pas possible, sauf à vouloir détruire l’économie allemande. La véritable cause du rejet des options de Syriza se trouve là. Affirmer que « les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables et elles restent praticables dans la zone euro » est un nouveau mensonge. Les solutions proposées par Tsipras impliquaient une refonte totale de la zone Euro, et cette refonte aboutissait à faire peser un poids excessif sur l’Allemagne. Telle est la vérité. Mais, cette vérité gêne Pierre Laurent, qui préfère la faire passer sous le tapis pour sauver l’illusion de la possibilité d’une zone Euro qui ne soit pas austéritaire. Pierre Laurent doit donc mentir quant aux conditions de viabilité de la zone Euro, mais, nous l’avons vu, il n’est pas à un mensonge près.

    Le dernier mensonge

    Il ne reste donc à Pierre Laurent qu’un argument : le point Godwin ou la réduction du dilemme grec à un affrontement avec le Front National. Il suffit de regarder le paragraphe suivant pour s’en convaincre :

    « Il y a aujourd’hui trois options en débat. L’option d’une Europe de l’ordre libérale, celle qui existe aujourd’hui. Il y a l’option d’une destruction de l’Europe et d’un retour à la compétition, voire au choc des nations dans la crise que traverse l’Europe, c’est l’option du Front national et des forces qui l’appuient. Et il y a l’option qui est la nôtre, celle de Tsipras, la mienne, celle que nous défendons, qui est l’option de la reconstruction d’une Europe de coopération, de solidarité, d’une Europe de souveraineté qui doit laisser plus de place aux pouvoirs de chaque nation de négocier démocratiquement son insertion dans cette Europe de solidarité. Nous parlons d’une Europe à géométrie choisie… ».

    Passons sur le fait que proclamer que l’on vivrait mieux dans le monde des bisounours, la troisième option, na jamais fait avancer le débat. Mais, une sortie de la Grèce de l’Euro, et à terme, une dissolution de l’Euro, entraineraient-ils ce cataclysme que prévoit Pierre Laurent ? En fait, de nombreux économistes soutiennent aujourd’hui qu’une sortie de l’Euro était préférable, certains conservateurs comme Henkel[6], d’autres progressistes comme Kevin O’Rourke[7] ou Stefano Fassina[8], ancien ministre du PD en Italie, et parmi eux des assistants de Varoufakis[9]. C’est donc un nouveau mensonge de Pierre Laurent que de prétendre que l’option d’une sortie de l’Euro serait le fait du seul Front National. Un mensonge de plus dira-t-on. Espérons, en tous les cas, qu’il soit le dernier.

    [1] Pierre Laurent : “Une sortie de la zone euro n’empêche pas la pression des marchés”, entretien avec Bruno Rieth, Marianne, 25 juillet 2015, http://www.marianne.net/pierre-laurent-sortie-zone-euro-n-empeche-pas-pression-marches-100235637.html

    [2] Voir le blog de Guillaume Etievant, responsable économique du PG, le 24 juillet 2015, http://guillaumeetievant.com/2015/07/24/soyons-prets-a-sortir-de-leuro/

    [3] Pierre Laurent : “Une sortie de la zone euro n’empêche pas la pression des marchés”, op.cit..

    [4] Je renvoie à l’article de Jamie Galbraith, qui a travaillé avec Varoufakis publié dans Harper’s, http://harpers.org/blog/2015/07/greece-europe-and-the-united-states/ ainsi qu’aux explications données par Yannis Varoufakis lui-même sur son blog : http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/14/on-the-euro-summits-statement-on-greece-first-thoughts/

    [5] Voir Bibow, J., et A. Terzi (eds.), Euroland and the World Economy—Global Player or Global Drag ? Londres, Palgrave, 2007.

    [6] http://www.conservativehome.com/platform/2015/07/hans-olaf-henkel-mep-greece-must-leave-the-eurozone-for-the-good-of-us-all.html

    [7] http://www.socialeurope.eu/2015/07/moving-on-from-the-euro/

    [8] http://www.stefanofassina.it/lavoroeliberta/2015/07/19/sono-daccordo-con-schouble-una-grexit-assistita-unica-soluzione/

    [9] Munevar D., « Why I’ve Changed My Mind About Grexit », in SocialEurope, 23 juillet 2015, http://www.socialeurope.eu/2015/07/why-ive-changed-my-mind-about-grexit/

    Bien entendu ce tesxte utile à la réflexion ne requiert pas mon accord total..

    Mais il est à connaitre car il contribue à faire voir que Tsipras s’est couché et que LAURENT le borde..