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Etat d’urgence, état policier : LIBERATION IMMEDIATE des manifestant-e-s pour la justice climatique !

par Solidaires 92

Publie le lundi 30 novembre 2015 par Solidaires 92 - Open-Publishing

Préparée depuis plusieurs mois, la journée du 29 novembre devait être l’occasion pour les associations, organisations syndicales et du mouvement social et l’ensemble de la population de se mobiliser pour le climat et la justice sociale.

Après les attentats du 13 novembre, le gouvernement a décidé d’interdire l’ensemble des manifestations sur le territoire français... alors qu’il autorisait l’ensemble des marchés de Noël et des manifestations sportives.

Plusieurs mobilisations ont néanmoins eu lieu, où l’Union syndicale Solidaires était présente, notamment à Paris. Dans le même temps, le gouvernement a assigné à résidence des militant- es pour la justice climatique et convoqué 58 personnes ayant manifesté pour les réfugié-es.
Hier, des milliers de manifestant-e-s se sont retrouvés place de la République pour dénoncer la COP 21 et revendiquer le droit de s’exprimer dans le pays en manifestant. Alors qu’ils manifestaient sans violence, la police les a encerclés. Le but était clairement de déclencher une réaction pour justifier une action policière disproportionnée. Alors que tout se passait dans le calme, les forces (soi-disant) de l’ordre ont chargé la manifestation et ont lancé des lacrymogènes sur la foule. Ils ont procédé à l’arrestation de plus de plusieurs centaines de manifestant-es dont des militant-es des syndicats de notre Union syndicale Solidaires 92 qui exerçaient leur droit à revendiquer pour la justice climatique.

L’Union syndicale Solidaires 92 condamne fermement l’attitude gouvernementale, et rappelle que les organisations syndicales et associations sont légitimes à organiser des manifestations dans les rues pour permettre à chacun-e d’y exprimer ses revendications.

Plus de 317 manifestant-e-s ont été placés en garde à vue, de façon totalement arbitraire et à l’heure où nous rédigeons ces lignes de très nombreuses personnes n’en sont toujours pas sorties. L’Union syndicale Solidaires 92 réaffirme sa demande de pouvoir manifester librement, demande la relaxe de l’ensemble des manifestant-e-s arrêtés suite à l’exercice de leur droit à manifester et de l’ensemble des assigné-es à résidence suite à leur engagement contre le COP 21. Nous demandons enfin la libération immédiate des personnes toujours détenues en garde à vue

L’Union syndicale Solidaires 92 appelle l’ensemble des forces du mouvement social à se mobiliser et à se retrouver le 2 décembre nombreux dans la rue dans les régions et devant le TGI de Bobigny en solidarité avec les salarié-es d’Air France et à poursuivre les mobilisations pour une justice climatique.

La Garenne Colombes, le 30 novembre 2015