Accueil > 29/11/15 Paris : les médias du capital parlent de "profanation"

29/11/15 Paris : les médias du capital parlent de "profanation"

Publie le lundi 30 novembre 2015 par Open-Publishing
4 commentaires

A propos des bougies en hommage aux victimes des attentats du 13/11/15 qui auraient été jetées par des manifestants "violents" sur des CRS place de la République, la première évidence est que l’on dispose de peu d’images probantes.

On voit au contraire des images de CRS fouler au pied les bougies "sacrées".

Quand bien même des bougies auraient été projetées sur les CRS, il est difficile d’écarter l’hypothèse que les lanceurs de bougies ne sont pas des policiers eux mêmes, déguisés en "radicaux" et disparaissant immédiatement après que les gaz ont été déclenchés contre la population...

Que dire de la violence et du niveau de répression consistant à boucler une place de la taille de la place de la République, avec des moyens policiers qui évoquent un état de guerre civile, et à boucler toutes les entrées du métro pour transformer la place en souricière afin de pouvoir rafler le nombre de personnes prévues part le préfet et le ministre ?

Enfin, le niveau de "violence" consistant à lancer une bougie de quelques grammes sur un policier casqué, visage protégé, et équipier d’un bouclier laisse rêveur.

A cette aune, que dire de la violence véritable consistant à gazer toutes les personnes, dont la plupart n’avait rien à voir avec la manifestation ?

Le préfet de police, qui a pourtant suivi quelques études parle le soir du 29/11 de réponse "proportionnée".

Pauvre technocrate, qui ne cause plus qu’en en jargon policier automatisé...
violence de l’inculture déshumanisée.

"Proportionnée" à quoi ?

Tout écolier de CM2 sait pourtant que deux grandeurs sont proportionnelles, mais dire qu’une grandeur est proportionnelle (ou proportionnée) n’a aucun sens.

Les honnêtes gens qui respectent l’Etat d’urgence -au mépris des libertés publiques- et parce qu’ils croient peut-être sincèrement que la police "républicaine" a pour mission de les protéger ne se poseront peut-être jamais la question de ces violences-là.

Messages