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Le retour du chantage aux boulots pourris

Publie le jeudi 10 décembre 2015 par Open-Publishing
2 commentaires

Pendant qu’on s’écharpe sur la géopolitique ou les élections, vient de passer tout d’une voix à l’assemblée un projet dont vont se féliciter tout ceux qui, à Pôle Emploi, dans les collectivités ou la si sympathique "économie sociale et solidaire" réputée pour ses abus sur ses employés (forcément, quand on est "engagé", on ne doit pas compter, sinon c’est qu’on n’a pas de coeur...), ont envie de forcer les pauvres à prendre des emplois pourris, genre "service à la personne" et autres "brigades vertes".

http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-projet-territoires-zero-chomage-vote-a-l-unanimite-2015-12-10-1391293

En clair, c’est le retour du projet "emploi forcé ou coupure des allocs". La carotte, fort trompeuse, est qu’il s’agirait de cdi’s. Sauf que ça peut, et ça sera souvent, cdi à temps partiel avec mobilité forcée d’un lieu de travail à un autre (bref où tu uses toute ton essence et ta vieille bagnole, ou passes ton temps dans les transports, pour quelques centaines d’euro par mois). Le type même de boulots usants qu’on ne prend que sans choix. Et ce retour donc du travail forcé, on le doit aux curetons d’ATD Quart Monde, les rois de l’aumône et de la honte d’être pauvre, qui s’en félicitent. C’est clair que pour eux trouver à se faire exploiter est une bénédiction du ciel. Ce que le PS n’osait plus proposer, ils l’ont fait et ont gagné. Comme tout le monde fait gaffe à autre chose en ce moment, c’est passé recta. Il va falloir donc surveiller férocement ce qui se passe dans les "zones expérimentales" où le dispositif va être mis en place. Encore une fois, c’est du boulot pénible, mal payé, souvent avec des horaires et des déplacements impossibles ; et qu’il soit supervisé par des associations rend la chose encore plus alarmante - les rapports sociaux de travail y sont fréquemment dégradés ou abusifs.

Messages

  • Le retour du servage avec la dictature du capital. Alain 04

  • En un mot, l’exclusion d’hier ou de nos jours a toujours fait les choux gras du patronat : chômage total ou partiel , bas salaires, érosion monétaire sur les revenus des travailleurs plus revalorisés . Une paupérisation généralisée des revenus des travailleurs qui ne vivent que de la sueur de leur front ! Il s’en suit la peur, qui met les revendications sociales au placard ! Le temps est passé où les organisations syndicales décidaient la grève générale pour beaucoup moins que ça ! Vous avez dit :démocratie ? Les nantis, les privilégiés des revenus gagnés en dormant, eux, se portent bien ! Fracture sociale dénonçait M. Chirac , oui, le fossé se creuse ! On pourra encore longtemps vivre à genoux de la dictature de ce maudit régime capitaliste ? Il y a déjà beaucoup d’années que sous la Marche Nationale des Chômeurs , ils défilèrent en chantant : Rien n’est à nous, tout est à eux ....! Hélas ! Le corporatisme avait déjà fait son oeuvre pour remplacer la Solidarité !