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chateau de médef et encerclement répressif suite

Publie le lundi 16 mai 2005 par Open-Publishing

épilogueGouvernement collabo, refusons le STO

Heureuse fin pour le rassemblement devant le Medef, qui a failli mal tourner. Nous étions environ 150 (essentiellement CNT et lycéens) avec un dispositif policier important mais relativement discret. Cela a commencé de manière assez pêchue, slogans ("Gouvernement collabo, Refusons le STO" et autres "classiques") et drapeaux, lorsque un mouvement s’est fait pour contourner les policiers, suivi d’une poussée contre la rangée de flics subitement réveillés, qui ont distribué généreusement des coups de matraque assez violents aux lycéens. Simultanément, les effectifs en embuscade dans les rues voisines ont commencé à se positionner derrière nous, menaçant de bloquer toute possibilité de retrait.

La situation se stabilisait lorsque quelques lycéens ( ?) ont lancé des projectiles sur les flics, qui ont très mal pris la chose. La situation devenait intenable. Non seulement le rapport de force était de manière flagrante en faveur des policiers (plus nombreux que les manifestants et autrement mieux équipés), de plus la retraite était coupée, ce qui promettait un matraquage en règle, des arrestations et des inculpations... La CNT a donc appelé à la dispersion de la manifestation, afin que les manifestants puissent profiter du dernier couloir ouvert, tandis que les policiers se déployaient tout autour. Un certain nombre de camarades est parvenu à échapper au dispositif policier qui se mettait en place, mais un mouvement de foule trop brusque a précipité le déploiement policier et une petite centaine de manifestants se sont trouvés pris dans une nasse.

La situation était très mauvaise : les policiers avaient filmé, des projectiles avaient été jetés. Les négociations ont commencé avec la police. La première proposition qui a été faite à la CNT (organisatrice du rassemblement) a été de partir par petits groupes, et les policiers arrêteraient au fur et à mesure les manifestants auteurs de jets de projectiles. La CNT a bien entendu refusé, exigeant un départ groupé. Finalement, un accord favorable a été trouvé étant donné la situation précaire : des groupes d’une dizaine de manifestants seraient escortés jusqu’au métro, les policiers s’engageaient à ne procéder à aucune arrestation en échange de quoi les organisateurs garantissaient l’évacuation progressive des manifestants raccompagnés au métro. Comme garantie, la CNT exigeait que ses "vieux" militants restent les derniers (les policiers voulaient garder les lycéens pour la fin !), et que chaque groupe escorté au métro serait accompagné de militants de la CNT qui pourraient avertir ceux restant sur place si l’accord n’était pas respecté.

Bilan : aucune arrestation. Pour ce qui est des lycéens, il faudrait leur faire des formations sur le déroulement d’une manifestation et les affrontements avec des forces de l’ordre... L’analyse de la situation avant de faire n’importe quoi, la différence entre exercer une poussée pêchue sur une ligne de flics ou de tenter de les déborder dans la joie et la bonne humeur et rentrer dans une logique d’"affrontement" quand on est cerné de Robocops... Si on était parano, on pourrait penser que les lanceurs de projectiles étaient des provocateurs, étant donné l’idiotie de cette initiative dans cette situation. On n’est pas parano, alors on mettra ça sur la fougue de quelques lycéens (très) peu réfléchis. Mais bon, faut comprendre, ce sont des militants en formation, et par ailleurs les derniers mois ont montré qu’ils apprenaient vite et bien

source indymedia paris

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=36842