Accueil > Contre les J.O et les sponsors du OUI !

Contre les J.O et les sponsors du OUI !

Publie le jeudi 19 mai 2005 par Open-Publishing

Dans la campagne du TCE, nous poursuivons notre performance du NON
en attendant la consécration...

Les alter-loosers pour Rouge et Vert dans cette course de longue haleine...

Marathoniens, il reste quelques jours avant le 29 Mai !
poursuivons nos efforts
Attention : Ne pas se tromper il n’y a pas de podium !!!

La course folle pour le NON et contre les J.O

Déconstruisons les J.O avant qu’on nous bâtisse des cathédrales olympiques !

Evènement planétaire, les Jeux Olympiques se sont rappelés au souvenir des
français et des grévistes du 10 Mars avec la candidature de Paris en 2012 ;
en attendant le verdict du 6 juillet prochain, ils enfièvrent les couloirs
de la Mairie de Paris. Les médias, les pouvoirs publics et les agences
publicitaires s’activent dans le grand raoût marketing. Le sport est devenu
depuis la création des Jeux Olympiques un véritable fait social et il est
difficile d’échapper aux messages sportifs quand tous les médias en font
leur une, que les politiques s’expriment sur les résultats...
Le sport interroge nombre d’aspects de la société capitaliste : rôle des
multinationales, idéologie populiste, éducation des plus jeunes, rapport au
corps. Le sport sacralisé sur l’autel du libéralisme est dominant,
démystifier les Jeux ramène chaque fois un peu plus de valeurs, de
démocratie dans nos vies et nous conduit à repenser le « développement ».

 Le sport-spectacle est devenu une entreprise de séduction aux relents
nationalistes et de soumission collective. Les cas de perversion du sport
sont avérés depuis la naissance même des Jeux (corruption, dopage), il faut
y ajouter le culte dominant du corps, la dictature de l’esthétisme et le
conditionnement sociétal par le biais du matraquage publicitaire. Nos jeunes
gavés de marques subissent le modèle du sport-compétition, les assauts des
publicitaires, difficile d’échapper aux produits des sponsors dans les
arènes olympiques, on est décidément loin de l’émancipation et des vertus de
l’exercice physique.

 L’exacerbation de l’individualisme, la surconsommation sont véhiculés par
les Jeux Olympiques et leur propagande publicitaire soumise aux arguments
des investisseurs qui récoltent grassement les fruits de leur soutien (n’est-ce
pas Bouygues ?). Dans ces conditions le "développement durable" est utilisé
allègrement par l’ industrie de la dégradation hexagonale, il sert de
cache-sexe et de paravent "éthique" aux firmes transnationales et aux états
pollueurs, pour se refaire une virginité et une façade "propre", un
saupoudrage économique pour se donner bonne conscience !

Il réunit les lobbies avionneur, électrique (à 80% nucléaire), les marchands
de canons (Lagardère), les artisans de la privation de l’eau et de la
spoliation du Sud (Suez). La fine fleur économique française (le Club des
Entreprises) vient au secours des Jeux, l’olympisme mythique a été bafoué
par les Jeux de Berlin, de Moscou, Mexico (massacre de 600 opposants). Paris reprendrait le flambeau à Pékin 2008, paradis des droits de l’Homme.

 Faudra-t-il remettre en cause le droit de grève pour le bon déroulement des
évènements ?

Une maçonnerie précaire repeinte en vert

 Le programme environnemental est alléchant, sa mise en application l’est
moins, comment peut-on avancer une maîtrise énergétique, un bilan carbone 0, et une limitation des G.E.S avec les mouvements (aérien, transports locaux) des athlètes et des millions de spectateurs ?

Les 60 000 emplois espérés rejoindront le camp des précarisés une fois l’évènement passé : joli destin pour de multiples stadiers, distributeurs de tickets et de soda déguisés en hommes-sandwichs sans parler des agents de sécurité recrutés en majorité. L’idéologie du tout-sécuritaire et de l’emploi « 
jetable » gagne du terrain au royaume du sport à fric aux intérêts
immédiats.

 Dans cette liste on ne comptabilise pas les femmes vendues aux plaisirs des
hommes, Athènes est pourtant venu nous le rappeler.

C’est aussi l’illusion entretenue de faire un bon choix pour notre société
jusqu’en 2012, des privations budgétaires d’orientation sociale en lien
direct avec les difficultés journalières des parisiens. Combien de logements
sociaux, programmes éducatifs devront attendre sur le quai ?

Le développement est une aventure qui passe par une planification de nos choix sociétaux dans la durée. La version centralisée telle qu’elle nous est présentée n’échappe pas à l’héritage du colbertisme, de la volonté de
concentrer nos dépenses dans des zones déjà sur-équipées, l’ethnocentrisme
occidental est implacable.

Le sport est une arme de l’argent triomphant, la compétition règne et
phagocyte chaque jour un peu plus notre créativité et notre pouvoir de
résistance. L’organisation d’un tel évènement ne suscite aucun débat public,
c’est encore la participation démocratique qui régresse un peu plus, le
laminage des consciences poursuit son cap ; l’exemple de la campagne du
référendum « Traité Constitutionnel Européen » prouve encore le climat de
résignation autour d’un texte profondément libéral et témoigne d’une
intoxication informative pesante

 N’ayons pas peur de dire NON aux J.O pour nous affranchir du sport-business !

Le sport-roi hérite de la pensée unique, d’un totalitarisme ambiant
banalisé, qui méprise l’homme. Pour une décroissance des médailles,
construisons un autre développement humain !

L’équipe des beautiful louzeurs
Pour Rouge et Vert>>
http://www.alternatifs.org