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FAISONS ENTENDRE LA VOIX DU NON

Publie le vendredi 20 mai 2005 par Open-Publishing

FAISONS ENTENDRE LA VOIX DU NON
A l’appel du comité national pour la victoire du vote non

SAMEDI 21 MAI NOUS MANIFESTERONS
11 heures, place Gambetta (métro : Gambetta)

POUR LA VICTOIRE DU VOTE NON

pour la défense de la démocratie, pour la République laïque, une et indivisible
Nous honorerons les combattants de la Commune de Paris au mur des Fédérés

A l’issue du meeting tenu le 16 avril dernier à Paris, dans une Mutualité comble, le Comité national pour la victoire du vote non a lancé un appel : « Faisons entendre la voix du non », invitant tous les défenseurs de la République, de la démocratie et du progrès social à se mobiliser et à se faire les propagandistes du vote non, à manifester au mur des Fédérés pour honorer les combattants de la Commune de Paris de 1871.

L’Assemblée de la Commune de Paris était composée de délégués élus directement par la population dans chaque circonscription, qui devaient rendre des comptes devant le peuple et pouvaient être révoqués à tout moment s’ils ne respectaient pas le mandat confié par le peuple.

« Elus », « mandat », « responsables » : des mots inconnus dans la « Constitution » européenne

Dans cette « Constitution », l’article I-26 alinéa 7 est très clair : « Les membres de la Commission européenne ne sollicitent ni n’acceptent d’instructions d’aucun gouvernement, institution, organe ou organisme. » Et l’article I-6 précise que « la Constitution et le droit adopté par les institutions de l’Union (...) priment sur le droit des Etats membres ». En clair, aucun gouvernement ne pourrait, sur mandat de la population, prendre quelque mesure sociale que ce soit : par exemple, rétablissement des services publics (qui « faussent la concurrence »), financement des hôpitaux (qui « creusent le déficit public ») ou renationalisation de la SNCF, de La Poste (interdiction des monopoles). Vous avez dit démocratie ?

Pour être tout à fait clairs, nos têtes couronnées et chefs d’Etat ont précisé les conditions auxquelles le peuple peut « s’exprimer », dans l’article I-47 : un million de citoyens au moins, « d’un nombre significatif (?) d’Etats membres », sont autorisés à pétitionner pour « inviter la Commission (...) à soumettre une proposition appropriée (...) aux fins d’application de la Constitution ». Votre Seigneurie est trop bonne...
Quand la Commune de Paris, en 1871, réquisitionnait les logements vacants pour que les familles ouvrières aient un toit, la « Constitution » européenne voudrait parachever les dégâts de trente années de privatisation-destruction du logement social (« concurrence libre et non faussée » oblige).

S’étonnera-t-on que les conditions mêmes de la « campagne électorale officielle » installées par une circulaire du 4 avril 2005 du ministère de l’Intérieur remettent gravement en cause la démocratie en interdisant aux partis et groupements non agréés dans la liste « officielle » de huit partis toute expression par affiches ? Faudrait-il se taire ?
La Commune de Paris de 1871 :démocratie politique, souveraineté populaire,droits ouvriers,
République sociale

Du 18 mars au 28 mai 1871, à Paris, le peuple ouvrier a pris son sort entre ses mains. Il a installé la Commune : pendant 72 jours, l’Assemblée des délégués du peuple, élus et révocables par le peuple, a pris des mesures politiques et sociales répondant aux besoins de l’immense majorité. Impardonnable, aux yeux de la bourgeoisie réactionnaire de toute l’Europe, qui a organisé contre le peuple ouvrier de Paris un véritable massacre, au cours de la semaine sanglante : du 21 au 28 mai 1871, plus de 40 000 ouvriers, femmes, enfants, vieillards, ont été furieusement massacrés, plus de 100 000 emprisonnés ou exilés. Devant le Mur des fédérés ont été fusillés les derniers combattants de la Commune.

Pendant 72 jours - crime impardonnable - le peuple ouvrier de Paris a jeté les bases de la démocratie politique, de la souveraineté et de la République sociale. Il a pris le pouvoir entre ses mains pour répondre aux revendications vitales de la population.

A l’appel du Comité national pour la victoire du vote non, nous manifesterons au mur des Fédérés. Nous rendrons hommage aux milliers d’anonymes qui ont combattu pour les droits ouvriers, pour la fraternité internationale, pour la République et la démocratie, qui ont dit non à la tyrannie, à l’oppression et à l’exploitation. Ce sera notre fierté de leur rendre hommage, en faisant entendre haut et fort la voix du non