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Jean-Luc Mélenchon : « la conscience est l’enjeu de la lutte ! » (video de l’entretien a l’Agora de l’Humanité)

par Jean-Jacques Régibier

Publie le lundi 12 septembre 2016 par Jean-Jacques Régibier - Open-Publishing
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A l’Agora de la Fête de l’Humanité, le candidat à l’élection présidentielle a appelé à une grande mobilisation contre la peur et contre les forces de la finance. « Je ne suis pas candidat contre les partis », a-t-il assuré.

D’entrée de jeu, Jean-Luc Mélenchon a tenu à faire une mise au point sur le fond de ses intentions politiques, au moment où il se lance dans une nouvelle campagne présidentielle qu’il considère comme « décisive » : « où bien je suis élu, ou bien il me faudra changer de poste de combat ! » a-t-il asséné devant une Agora surchauffée. Son constat fondamental sur l’état de la société française au moment où débute cette campagne, c’est la désorientation complète dans laquelle se trouve la majorité des gens, aussi bien à gauche qu’à droite. Une situation explosive, conséquence, selon lui, de dix années de règne sans partage de la finance sur toutes les sphères de la société, et qui frappe toutes les catégories sociales, c’est ce qui est nouveau. Aussi bien celui qui travaille mais ne peut pas vivre de son salaire, que le cadre supérieur mis à la porte pour être remplacé par un jeune qui sera doté d’un contrat au rabais, et sous-payé. « Les gens ne s’y retrouvent plus », résume Jean-Luc Mélenchon, « neuf millions de personnes vivent dans la pauvreté », et pourtant, ce n’est pas la parole progressiste qui a la main. La seule chose qui est en mesure de rassembler, « c’est l’insoumission », scande-t-il sous une salve d’applaudissements, reprenant le titre du mouvement qui porte aujourd’hui ses couleurs.

Mélenchon repousse la critique qui lui a été adressée d’une candidature en solo qui se ferait en marge des autres forces de gauche, et sans concertation avec elles. « Je ne suis pas candidat contre les partis », veut-t-il convaincre, et il énumère, « je suis écologiste, républicain, socialiste… »

Quelle chance sa candidature a-t-elle de déboucher sur un résultat qui changerait la donne politique et la situation dans laquelle le pays se trouve englué ? Jean-Luc Mélenchon a fait ses calculs. Rappelant que Jean-Marie Le Pen était parvenu au second tour de la présidentielle de 2002 avec 4 millions huit cent mille voix, il considère en disposer de son côté déjà de 4 millions et pense qu’il est possible de convaincre deux millions de personnes supplémentaires, « il faut aller chercher les résignés, les abattus (…) Nous pouvons y arriver. » Même s’il considère qu’à l’heure actuelle, ce n’est pas le camp progressiste qui a la main (une situation commune à toute l’Europe où c’est la droite et l’extrême-droite qui dominent), il veut qu’on la reprenne, et en est convaincu : « on sera au deuxième tour ! » Discours militant, mobilisateur, largement applaudi, mais comment rassembler suffisamment dans la conjoncture ? C’est sans doute là que Jean-Luc Mélenchon se distingue actuellement de tous les autres candidats déclarés à gauche. Il rejoint aussi une préoccupation parfois confuse, souvent en recherche de la bonne formulation, mais qu’on entend un peu partout ce week-end dans les débats, les textes ou les simples discussions qui se déroulent à la Fête de l’Humanité : c’est du côté des gens, de tous les gens, dans leur multiplicité, leur variété, dans leurs différentes manières de voir le vivre-ensemble, que la politique, c’est-à-dire, la démocratie, doit passer. Mélenchon cite Marx : c’est la conscience qui est l’enjeu de la lutte (pas la richesse). Pour conquérir cette « hégémonie idéologique », il faut tabler sur la richesse de l’histoire de France dans ce domaine, spécialement bien sûr sur ses révolutions, la grande et toutes celles qui ont forgé le XIXème siècle. « La résistance à l’exploitation, c’est culturel » pour Jean-Luc Mélenchon, il en voit la preuve dans la très forte mobilisation contre la loi El Khomri. « A la fraternité, à la force du lien social, le capitalisme veut substituer, un nouveau type de sentiment : la peur. La peur à la maison, au travail, dans la rue ». Les meurtres de masse s’inscrivent parfaitement dans ce type de logique contre laquelle Mélenchon se propose de lutter, en s’appuyant justement sur les mobilisations actuelles, dans la mesure ou, en plus de leur propre contenu, elles opposent un démenti puissant à toutes les tendances à la soumission et au repli sur soi. « La politique, ce n’est pas que de la raison pure, c’est aussi des sentiments », ajoute le candidat à la présidentielle.

Sur les grands points programmatiques de sa candidature, Mélenchon rappelle sa conviction qu’il « faut sortir des traités européens » qui ont amené à une dégradation constante de la situation économique et de celle de l’emploi depuis plus de 10 ans en France. Il appelle à « produire en France », non pas par nationalisme, mais parce qu’il faut « cesser de tout délocaliser ». « La France doit être capable d’être auto-suffisante sur tous les grands chapitres de la production et de ses besoins », explique-t-il.

Jean-Luc Mélenchon rappelle qu’il est aussi pour que la France sorte de l’OTAN. Il refuse en effet de voir notre pays entraîné par les Etats-Unis dans une guerre contre la Russie, une hypothèse qu’il juge très sérieuse, si l’on finit par se laisser aller – c’est aussi le credo de l’Europe - dans un soutien aux « illuminés de l’Ukraine contre la Russie ». Il assigne au contraire une toute autre place à la France dans le monde : celle d’un pays universel, conformément à sa tradition, se plaçant à la tête d’un nouvel ensemble de « pays non-alignés », indépendants des Etats-Unis, en lien avec tous ceux qui dans le monde, souffrent de l’hégémonie américaine.

Jean-Luc Mélenchon a tendu la main à tous les autres groupes politiques, rappelant que « la France insoumise » était un mouvement, pas un parti, ni « une camisole ». Le mouvement appartient à ceux qui le font, pas à nous ! » a-t-il conclu sous les applaudissements nourris d’un public très nombreux, auquel il semble offrir une vraie alternative politique dans cette campagne.

http://www.humanite.fr/jean-luc-melenchon-la-conscience-est-lenjeu-de-la-lutte-615423


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  • que tout ceux qui pourrons lire ce message passent a l action ! faites comme moi écrivez au mediateur de France inter ! rien sur la fete de l huma rien sur les débats tres diverses rien dans leur revue de presse !quand les libéraux parlent devant 800 personnes ils font la matinale de france inter ! la fete de l huma c est 450 000 entrees. il faut ce servir des outils mis a notre disposition ! cette été il y a eu a France inter une emission sur le front populaire ils ont invites phillipot pas un seul syndicaliste de la cgt pas un militant du pcf de lo du npa !MARRE IL FAUT LE FAIRE SAVOIR meme si on pense que cela ne sert a rien il faut essayer ! ECRIVONS a cette radio qui ne vie que grace a nos impots !marre des libéraux il faut le faire savoir tous a vos claviers sur le site de France inter .rappelons leur le nombre de fois ou ils ont invites les lepen les phillipot et le nombre de fois a cote ou ils ont invites les laurent les Besancenot ! yves