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Contre le fréro-salafisme en France :

par CD

Publie le lundi 19 décembre 2016 par CD - Open-Publishing
3 commentaires

Contre le fréro-salafisme en France : Qui ? Comment ?

Condensé théorique à partir de Mohamed Louizi

Citation de M Mohamed Louizi : « Le salafisme des « Frères Musulmans » est par définition non-littéraliste. Toutefois, les références scripturaires des théologiens de l’UOIF et ceux de « l’Etat Islamique » sont exactement les mêmes. » in Hassan Al-Banna et la jeunesse (1)

J’emploi très peu ce terme de fréo-salafisme non pas du fait de sa signification complexe mais plus du fait de mon ignorance. Mais comme à chaque fois qu’apparait quelque chose que j’ignore je cherche d’abord à comprendre. Banal ;

Hypothèses (trois ici) n’est pas thèses (trois aussi).

Recherche critique  :

 Hypothèse 1 : Le fréro-salafisme est en qlq sorte une collusion entre les Frères musulmans et d’un certain salafisme.

 Hypothèse 2 : Il se tient à l’articulation du Coran et de la Charia, la Charia venant du Coran mais restant néanmoins autre chose que le Coran. La Charia est politico-religieux et d’essence totalitaire, le Coran est texte religieux.

 Hypothèse 3 : Il se tient aussi sur une position intermédiaire en jonction entre un islam politique sortant explicitement du cadre de la société civile et un intégrisme musulman réactionnaire se limitant à lui à une emprise par en-bas, "à la Gramsci », au sein de la société civile seulement ( je dirais pour être plus précis, « quartier par quartier » puisque c’est ainsi qu’il avance - outre dans certaines mosquées).

Position

 Thèse 1 : Le fréro-salafisme déploie en France des positions très réactionnaires dont le sexoséparatisme.

 Thèse 2 : Le fréro-salafisme est un ennemi de la gauche progressiste.

 Thèse 3 : Il convient d’éviter tout débat avec des représentants du frero-salafisme, (ce qui pose la question délicate de « qui est qui ? » tout l’UOIF ? ) mais il ne s’agit pas de refuser, par une sorte de sectarisme en chaine, le débat avec des personnes ayant débattu, à un moment donné, avec des fréro-salafistes, réels ou supposés. Je suis contre cette dérive .

Christian DELARUE

1) Lire sur Médiapart "Hassan Al-Banna et la jeunesse de Mohamed Louizi
https://blogs.mediapart.fr/…/hassan-al-banna-et-la-jeunesse…

Messages

  • " Il convient d’éviter tout débat avec des représentants du frero-salafisme, ..."
    S’il s’agit de débats directs, oui, pourquoi pas (bien que des fois ce sera difficile car ils ne s’annoncent pas comme tels). Pour autant nous devons, nous communistes, débattre et combattre leurs idées au même titre que les idées conservatrices et réactionnaires avec ou sans socle religieux.
    Ne pas oublier que la secte des Frères Musulmans est née en 1924 en Egypte (l’oncle de Tariq Ramadan en est un des fondateur) et qu’elle est la face politique et sociale du Wahhabisme d’Arabie Saoudite.
    Le problème que nous avons, c’est que parmi les défenseurs de ce courant conservateur musulman, ils se trouvent (volontairement ou non et/ou par ignorance politique ou non), des camarades perdus du camp communiste et anarchiste.
    Tout se déroule comme si, à travers ce soutien on justifiait les violences du courant islamo-fasciste en la personne des terroristes. C’est bien là le problème car, ce courant islamo-conservateur (Frères Musulmans, UOIF, CCIF, PIR, ...) est l’antichambre politique et intellectuelle de ce terrorisme ; ils ont le même objectif mais pas les mêmes moyens.
    C’est pour cela que les communistes doivent dépasser la seule explication sociologique victimaire pour expliquer et combattre ces courants et leurs porte-paroles. C’est projet de société contre projet de société. Idem d’ailleurs avec les catholiques conservateurs.

    • Le moins que l’on puisse dire est que le PIR n’est pas clair. Pour autant, malgré une forte coloration islamique totalement absente dans le Mouvement des Travailleurs Arabes des années 70, il ne se réfère pas explicitement aux frères musulmans, ni au salafisme ou au wahhabisme. Je ne sais pas si on a grand chose de concret qui puisse l’y relier.