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Besançon : liberté pour les 19 étudiant-e-s arrêté-e-s !

par AMEB Solidaires Etudiant.e.s

Publie le mercredi 15 février 2017 par AMEB Solidaires Etudiant.e.s - Open-Publishing

Communiqué de l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) du Doubs, suite à l’interpellation violente et la mise en garde à vue de 19 étudiant.e.s qui ont envahi pacifiquement le conseil d’administration de l’Université de Franche-Comté, pour s’opposer à la sélection en master :

Ce mardi 14 Février, le syndicat AMEB Solidaires Etudiant-e-s appelait à une occupation pacifique du Conseil d’Administration de l’Université pour surseoir à la décision d’appliquer la sélection en master.

Vers 14h30, un groupe d’une vingtaine d’étudiant-e-s s’est faufilé dans le bâtiment de la Maison de l’Université Rue Goudimel et a réussi à pénétrer dans la salle du conseil, auparavant verrouillée par l’un des DGS adjoints.

Il n’y a eu aucune violence, tout s’est déroulé dans le calme. Jusqu’à l’intervention de la police, l’atmosphère était bon enfant, les étudiant-e-s avaient confectionné des masques en papier à l’effigie du président de l’Université.

Au lieu de négocier et d’engager le dialogue, la présidence a choisi la force en faisant appel à l’intervention des forces de police. Les étudiant-e-s ont été violemment empoigné-e-s, frappé-e-s, écrasé-e-s, plaqué-e-s au sol puis menotté-e-s les mains dans le dos par une vingtaine de policiers en tenue anti-émeute. Toutes les dégradations sont le fait des forces de l’ordre.

Il est évident que l’équipe de direction de l’Université perd ses nerfs, qu’elle ne sait pas gérer les moments de crise, qu’elle ne connaît pas le dialogue ni la concertation et s’assoit sur les règles démocratiques. La décision de convoquer un conseil de discipline est un abus d’autorité.

A l’heure actuelle, les 19 étudiant-e-s arrêté-e-s sont toujours en garde à vue. Militer pacifiquement pour une université publique, de qualité et ouverte à toutes et tous serait-il devenu un crime ?

Nous dénonçons ces agissements et condamnons la criminalisation de l’action syndicale et revendicative.

Nous exigeons la libération immédiate de tou-te-s les étudiant-e-s et exigeons l’arrêt des poursuites à leur encontre.

Besançon, le 15 février 2017

Actuellement, les 19 étudiant.e.s sont en garde à vue depuis près de 24 heures. Un rassemblement de soutien a lieu devant le commissariat.
Les dernières infos sur la situation, à suivre sur la page de l’AMEB Solidaires Etudiant.e.s, qui organisait cette action.{{}}