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Mélenchon qualifié pour le second tour, d’après Filteris

par Verdi

Publie le vendredi 21 avril 2017 par Verdi - Open-Publishing
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Dans sa dernière étude, du 20 avril, Filteris, à l’inverse de certains sondeurs traditionnels, voit Mélenchon à 21,10%, devançant pour la première fois Le Pen, à 20,86%, et Macron, à 19,84%. Fillon arriverait en tête avec 22,28%. Un résultat qui, s’il se confirme dimanche, ouvrirait les portes du second tour au candidat de La France Insoumise, avec un duel Mélenchon contre Fillon.

Il y a tout juste un mois, la mesure Filteris du 20 mars donnait le candidat de la France Insoumise à seulement 13,85%. Arrivaient en tête : Le Pen et Macron, avec respectivement 25,63% et 22, 88%. Fillon recueillait 22,15%. Les positions ont très nettement évoluées. Elles augurent d’un résultat qui pourrait en surprendre plus d’un, dimanche soir.

Mélenchon a révélé sa stature d’homme d’Etat, il est entré en résonance avec les Français

La progression ininterrompue de Mélenchon est le fruit d’une campagne au cours de laquelle il est manifestement entrée en résonance avec les gens. Ses interventions remarquables, depuis son rassemblement place de la République, avec plus de 130 000 personnes, le 18 mars, et sa prestation remarquée, au cours du grand débat sur TF1, le 20 mars, ont indéniablement été les catalyseurs de la prise de conscience des gens, qu’ils avaient affaire à un homme d’Etat. Les études d’opinion qui ont suivi l’ont désigné comme le plus honnête et le plus sympathique. Si Hamon, le candidat trahi par le PS, avait joué le jeu de l’union, le score de Mélenchon aurait été plus élevé encore, et le placerait quasiment premier du quatuor de tête.

Fillon, perçu comme malhonnête, ne parvient pas a dépassé son noyau dur

Durant les trente derniers jours, Fillon est resté scotché sur la crête des 22%, ne parvenant à grappiller que 0,13%. Désormais perçu comme un politicien malhonnête et cupide, le candidat Les Républicains était pourtant présenté comme le grand favori de la présidentielle, après sa victoire surprise à la primaire de la droite, le 27 novembre 2016. Il a été mis en examen le 15 mars, pour des faits graves de détournements de fonds publics. Contre l’avis d’une grande partie de son camp, il a maintenu sa candidature, en se parjurant. Il se raccroche depuis lors au pronostic de Filteris pour affirmer péremptoirement qu’il est le seul dans sa famille politique éclatée à pouvoir l’emporter, en dépit d’un programme social odieux, contesté par les gaullistes. Nombre d’anciens ministres chiraquiens ont d’ailleurs rejoint Macron. La radicalisation du discours de Fillon reflète son attachement aux cathos intégristes, qui veulent purement et simplement abroger la loi Veil, légalisant l’avortement.

Macron, candidat des riches et protecteur du système, marque le pas

Emmanuel Macron, qui passe son temps à faire le grand écart pour attirer à droite et à gauche, a été piégé par la Hollandie avec les soutiens embarrassants, comme celui de Valls. Depuis, son score s’est érodé. Il apparaît, bien qu’il s’en défende, comme l’héritier de Hollande, le président sortant ne cachant pas sa préférence pour son ex-ministre de l’Economie, et sa défiance pour Hamon, pourtant candidat légitime des socialistes. Le candidat d’En Marche, aveuglément pro-européen, est perçu comme le candidat des riches, comme l’est Fillon, l’autre candidat de droite. L’un et l’autre étant soutenus, adoubés par les milieux financiers et patronaux, comme l’a clairement fait comprendre Pierre Gattaz, le patron du Medef.

Marine Le Pen perd une partie des ouvriers et son potentiel des régionales

Marine Le Pen, qui surfait en tête du classement, avec près de 26% d’intentions de vote, il y a un mois, un résultat proche de son niveau des élections régionales de 2015 (27,10%), n’a pas été en mesure de cristalliser ce potentiel électoral. Une partie de l’électorat ouvrier semble avoir retrouvé, grâce à la présence emblématique de Mélenchon, le chemin de la vraie gauche. Le Pen, malgré ses efforts de dédiabolisation, continue d’incarner une droite extrême, synonyme de risque de perte de libertés. Ce qui rend hésitants des Français, pourtant attirés par son discours anti-immigration et anti-européen.

Quatre prétendants dans un mouchoir de poche

A la veille du scrutin, bien malin celui qui se hasardera à un pronostic. Les sondeurs traditionnels jouent eux aussi la prudence, à quelques exceptions près, certains ne résistant pas à la pression de leur donneurs d’ordre pour promouvoir, subtilement, au bout de cette dernière ligne droite, les candidats défenseurs du système que sont Fillon et Macron. Il n’en demeure pas moins que quatre « finalistes » se retrouvent dans un mouchoir de poche et peuvent prétendre accéder au second tour.

Parmi eux, Jean-Luc Mélenchon, qui incarne la force du peuple en marche et la France Insoumise, a toutes ses chances. Qui l’aurait imaginé, il y a un an, quand il a décidé de se lancer seul, ou presque, dans la bataille !

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/melenchon-qualifie-pour-le-second-192107

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