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FLAMANVILLE : GreenPeace réagit ! M. HULOT l’entendra-t-on aussi ?

par JO

Publie le jeudi 29 juin 2017 par JO - Open-Publishing
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(source : Les Moutons Enragés)Nicolas Hulot, ne laissez pas l’ASN sacrifier la sûreté pour sauver l’industrie nucléaire…
jeudi 29 juin 2017 NDLR : Pas facile avec un Premier Ministre avec l’oreille d’AREVA !
On ne retient les leçons de rien, de Tchernobyl à Fukushima, les deux désastres nucléaires, dont on ne peut que contenir la radioactivité, avec un sarcophage qui a coûté des milliards pour l’un, et laisser les radiations empoisonner le monde pour l’autre, car nous sommes incapables de gérer les radiations et les déchets. Et on veut mettre en route une centrale qui a coûté elle aussi des milliards, avec une cuve défectueuse, dont on ignore les réactions. Nous avons en France 58 réacteurs, s’il y a un accident ce sont des régions entières qui seront inhabitables pour des siècles. Il est inconcevable de prendre des risques pour sauver la filière nucléaire d’EDF de la faillite, au détriment de la sécurité des citoyens. On va voir si le nouveau ministre de l’environnement Nicolas Hulot, va intervenir en faveur des citoyens, ou en faveur de la caste nucléocrate. Les enjeux sont énormes, mais notre sécurité n’a pas de prix. Nous avons besoin de tout le monde, pour dire non à cette aberration.

La pétition lancée par le réseau « sortir du nucléaire » a du être remise les 26 et 27 juin 2017.

Depuis 2005, L’Autorité de Sûreté Nucléaire savait que les procédures de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville comportent de graves manquements. Or, la cuve est une pièce maîtresse d’un réacteur nucléaire. L’ASN avait à l’époque averti EDF et Areva des risques encourus, mais ces derniers ont tout de même lancé sa construction.

Le gendarme du nucléaire doit rendre un avis définitif sur la question en septembre prochain mais subit une pression considérable de la part d’EDF, d’Areva, de l’État français et même de la Commission Européenne dans l’optique de faire homologuer cette cuve défectueuse. C’est dans 6 jours que se réunit le prochain groupe d’experts mandaté par l’ASN.

Empêchons les intérêts de l’industrie nucléaire de
l’emporter sur la sécurité de chacun.e d’entre nous,
interpellons l’ASN pour qu’elle refuse d’homologuer cette cuve !

Source Sortir-du-Nucléaire

Malgré tout le 28 juin l’ASN a conclu que les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont « suffisantes ».

Tout comme le réseau sortir du nucléaire, GreenPeace n’est pas de cet avis :

Le 28 juin 2017

Deux journées de débats intenses entre experts viennent de se terminer sur les anomalies de la cuve de l’EPR de Flamanville et son couvercle. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) doit maintenant communiquer son avis sur la robustesse de ces pièces. Ce matin, nous nous sommes réunis devant le chantier de l’EPR pour dénoncer l’irresponsabilité d’EDF et d’AREVA et interpeller le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot.

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) subit une pression sans précédent de la part d’EDF et AREVA. Cette situation inédite montre que cette décision de l’ASN ne relève désormais plus seulement de la sûreté nucléaire : elle est devenue avant tout politique.

Que cherchent à faire EDF et AREVA ? Déroger aux standards les plus élémentaires de sûreté nucléaire pour que l’EPR de Flamanville soit mis en fonctionnement malgré ses pièces défectueuses. Derrière l’autorisation de cette cuve de l’EPR, c’est bien la survie de l’industrie nucléaire française qui est en jeu.

En effet, EDF et AREVA jouent gros sur l’EPR de Flamanville : les décisions qui seront prises sur ce chantier auront des conséquences lourdes sur l’avenir des projets vendus au Royaume-Uni, en Finlande et en Chine.

Nous en appelons à la responsabilité de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire et en charge de la sûreté nucléaire. L’ASN ne peut plus prendre une décision de sûreté en toute indépendance et ne peut résister à la pression. Quant à nous, citoyens français, nous n’avons pas à payer le prix des erreurs stratégiques et techniques d’EDF et AREVA. En mettant fin au chantier de Flamanville, Nicolas Hulot peut encore nous l’éviter.

Le nucléaire “made in France” n’existe pas

Les experts qui ont participé aux débats de ces deux derniers jours sont unanimes : la cuve et son couvercle ne sont pas conformes. Quant aux tests qui ont été effectués pour prouver le contraire, ces mêmes experts ont largement questionné leur représentativité. Pour nous, la conclusion est sans appel : si l’ASN valide la cuve de l’EPR de Flamanville et son couvercle, les marges de sûreté seront rognées.

Sur une technologie aussi puissante mais donc potentiellement dangereuse que celle de l’EPR, il ne peut pas y avoir de demi-mesure sur la sûreté : ou bien les pièces sont conformes ou bien elles ne le sont pas. Il n’y a donc qu’une seule réponse possible : la cuve doit être rejetée, tout comme son couvercle.

Les échanges qui ont lieu entre les experts, en présence des clients étrangers qui assistaient aux débats l’ont montré une fois de plus : EDF est incapable de mener à bout le projet d’EPR. L’usine Creusot Forge d’AREVA n’a pas été en mesure de forger des pièces conformes. EDF a d’ailleurs déjà passé commande au Japon pour remplacer le couvercle de la cuve de Flamanville, et pour les deux réacteurs EPR d’Hinkley Point. En réalité, le « nucléaire made in France » n’existe pas.

L’avis final d’autorisation de démarrage de Flamanville ne sera donné par l’ASN qu’en 2018, au plus tôt, au moment où les premiers tests hydrauliques seront effectués. EDF n’est pas au bout de ses peines. Et nous n’avons pas dit notre dernier mot. L’ASN ne peut pas prendre sur ses épaules le poids d’une industrie aux abois. Nicolas Hulot doit intervenir pour que la sûreté nucléaire ne soit pas sacrifiée au profit d’un nucléaire français en faillite.

Source GreenPeace

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