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en visitant Proudhon

par LE BRIS RENE

Publie le dimanche 9 juillet 2017 par LE BRIS RENE - Open-Publishing
2 commentaires

Lettre hebdo de René N° 63

En visitant Proudhon !

Quelques mots sur les " sans rien " !

Cette attitude de mépris correspond à une volonté
idéologique bien précise dans le libéralisme moderne
du capitalisme.

Cela correspond à une volonté de faire des êtres humains
des marchandises solvables : d’où l’intérêt exclusif aux
classes moyennes, les autres vivez comme vous pouvez, l’Etat
vous abandonnera à votre sort ! Il y aura bien quelques ONG
pour s’occuper de vous !

Et donc tout pour la Finance ! Malheureusement, en France, depuis
les années 80, avec le rétablissement du " tout marché " à travers
diverses formules gouvernementales, c’est un point commun
qui raye les termes de gauche et de droite et qui explique largement
le refus des urnes des électrices et des électeurs !

Il serait temps que le vrai camp radical de gauche mène une
contre-offensive idéologique car nous n’avons pas les mêmes
valeurs : le despotisme, la cupudité, l’égoïsme mercantile,
voilà le levain des macronistes et autres variantes !

Donc au-delà de notre combat sur le plan économique, lions
celui-ci à ce retour à des valeurs humaines !

Je suis en train de lire " les confessions d’un révolutionnaire "
de Pierre Joseph PROUDHON.

Lorsque j’ai commencé à militer en 1969 , mon organisation
La Ligue communiste, prenait ce philosophe comme un
"réformiste" qui retardait l’histoire qui " nous mord la nuque " !

Dans ce livre, PROUDHON tire les leçons des expériences
passées de 1789 à 1848 des luttes de pouvoir.

Alors j’ai fait ce constat : nous sommes toujours dans cette
même période historique malgré les années qui passent.

Voici donc quelques extraits qui peuvent ouvrir débat,
notamment sur les rapports des gens avec le pouvoir.

" ... mais nous l’avons dit : les révolutions de l’humanité
ne s’accomplissent point avec cette placidité philosophique ;
les peuples ne reçoivent la science qu’à contre-coeur ; et puis,
l’humanité n’est-elle pas libre ? Il s’élève donc à chaque
tentative de progrès, une tempête de contradictions, des
oppositions et des luttes qui, sous l’impression d’une fureur
divine, au lieu de se résoudre amiablement par des transactions,
aboutissent à des catastrophes.

Il résulte de ces agitations et tiraillements que la société ne parcourt
point la série de ses destinées sur un plan régulier, et par un droit
chemin ; elle s’écarte tantôt à droite, tantôt à gauche, comme attirée
et repoussée par des forces contraires : et ce sont ces oscillations,
combinées avec les attaques du socialisme et les résistances de
l’absolutisme, qui produisent les péripéties du drame social. ... ".

Démagogie et Juste milieu :

" ... Le juste-milieu est l’hypocrisie du progrès ; La démagogie en est
la fièvre.
Le juste milieu s’adresse de préférence à la bourgeoisie, hostile à la
noblesse et au clergé, à qui elle reproche leur immobilisme et dont
elle jalouse les prérogatives, mais qui répugne aux tendances radicales
et se raidit contre les conclusions égalitaires du progrès.
Le radicalisme va mieux au peuple. En effet, plus l’homme se sent
déshérité, plus il est enclin à bouleverser, à reconstruire violemment
la société qui le déshérite...".

Le passé et l’avenir :

" ... Dans la société, où les idées et les opinions se divisent et se
classent comme les tempéraments et les intérêts, il y a donc deux
partis principaux : le parti absolutisme, qui s’efforce de conserver
et, de reconstruire la passé ; et le parti socialiste, qui tend incessamment
à dégager et à produire l’avenir.
Mais la société, en vertu de la raison analytique dont l’homme est
doué, oscille et dévie continuellement à droite et à gauche, de la
ligne du progrès, suivant la diversité des passions qui lui servent
de moteurs. Il y a donc aussi, entre les deux partis extrèmes, deux
partis moyens, en termes parlementaires, un centre droit et un
centre gauche, une Gironde et une Montagne, qui pousse ou
retient incessament la Révolution hors de sa voie. ... ".

Dans la prochaine lettre, nous verrons cette pensée concernant
les institutions , le pouvoir, l’intervention du peuple et nous
ferons le lien avec Lénine dans " L’Etat et la Révolution " et
Jean Paul Sartre sur " l’existencialisme " !

René LE BRIS - Canal Blog - 09/07/2017

Messages

  • Et vive le communisme libertaire !
    Vive le socialisme libertaire !
    Vive l’anarcho-syndicalisme !
    En un mot vive l’anarchie !
    Et surtout arrêtons le massacre,vite la révolution sociale et libertaire3.

  • "Cela correspond à une volonté de faire des Êtres Humains des marchandises solvables" J’ajoute, "Et corvéables à merci !" En attendant le constat est que les élites du capitalisme trouvent le moyen d’étendre dans le temps la crise économique avec des guerres dont ils espèrent en trouver bénéfice ? Il est vrai que à part de faire sauter la planète, la guerre ne pouvait se faire que dans les pays du Tiers-Monde . Marx dénonça les crises capitalistes en concluant qu’elles étaient PORTEUSES de cataclysmes dont nul ne pouvait en prévoir la gravité ! Les battants du capitalisme ont donc été conduit à bannir à faire battre entre eux les pays industrialisés en tentant l’essai, notamment actuellement au Moyen Orient à poursuivre les conflits en espérant en tirer profit tout en évitant les Révolutions sociales !
    Ces gérants du capitalisme ne méconnaissent pas qu’ils sont aussi source à fabriquer des Révolutionnaires de part ses tares et drames de sa dogmatique à générer pauvreté et misère . Voir les Révolutions dans la voie Socialistes en cours en Amérique Latine notamment ! Ces pays doivent pour faire face à une opposition féroce et violente ! Pour poursuivre dans cette voie , ce ne sera possible qu’avec l’appui et l’unité populaire indispensable pour vaincre l’ennemi intérieur et extérieur ! Le capitalisme dans l’opposition politique et économique ne peut que se découvrir comme ennemi de la démocratie . D’ailleurs il a bien besoin de sa "béquille" médiatique pour échapper à la condamnation populaire surtout dans nos pays industrialisés , puisque ceux-ci sont empêchés de propriété audio-visuelle de grandes écoutes comme contre-pouvoir !