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pouvoir d’Etat ou pouvoir du peuple

par LE BRIS RENE

Publie le mardi 18 juillet 2017 par LE BRIS RENE - Open-Publishing

Pouvoir d’Etat ou pouvoir du Peuple ?

UNE PETITE MISE AU POINT À PROPOS D’UN HOMMAGE ! (Isabelle ATTARD ).
L’ORIGINE DE CE TERME ETAIT UNE CEREMONIE FEODALE AU COURS
DE LAQUELLE LE VASSAL, SE DECLARAIT L’HOMME DE SON SOUVERAIN ;
PUIS CETTE DEFINITION EVOLUANT, CE FUT UN TEMOIGNAGE DE COURTOISIE
ET DE RESPECT, ENFIN COMPLIMENTS ADRESSES A QUELQU’UN.
donc si on veut préciser, il faut ajouter un adjectif comme " funéraire ", ce que
certain(e)s ont interprété !

HOMMAGE OUI A AGNES VARDA ET JR POUR L’EXCELLENT DOCUMENTAIRE
" VISAGES VILLAGES " qui permet de mettre en valeur des " sans rien " qui par
leur action montrent comment de simples citoyen(e)s peuvent se montrer " grands " !
Ah ce passage avec ces trois femmes de dockers, un régal de simplicité et de fierté en
même temps, ces femmes qui s’associent au combat de la CGT, sont fières de leur
situation de femmes !

Notre sombre PENICAUD, notre casseuse des règles de vie au travail embourbée dans ses
petites affaires avec son ami roitelet, a affirmé qu’elle a le caractère pour créer, innover et
bousculer une organisation ; oui pour casser la dignité humaine !
D’autres agissent tous les jours, sans esprit de carriérisme mercantile pour le bien être humain !
Voilà ce qui nous sépare de ces gens là, ceux qui comme chantait Jacques BREL, plus çà devient vieux,
plus çà devient C... !

Mais revenons à notre débat avec Proudhon !

C’est bien le problème des différentes positions sur l’Etat.
Et donc sur le pouvoir ! Avec la Révolution Russe, les thèses de Marx et de Lénine
consistaient à faire de l’Etat ouvrier ce que l’on a appelé " la dictature du Prolétariat " !
Cette formule qui effraie tous les réformistes de la terre consistait à l’époque de
pointer que l’avenir était de préserver les intérêts du prolétariat alors minoritaire
dans une Russie archaïque sur le plan économique et attaquée de toutes parts
par les Armées " blanches ", dont la France !

Aujourd’hui, ce débat est dépassé dans les sociétés occidentales avec un pourcentage
très élevé de salariés et une prolétarisation accélérée des cadres moyens !

C’est ici que les positions de Proud’hon à partir de ses observations de son époque
méritent un débat scrupuleux !

Voici un nouveau extrait de son livre " les confessions d’un révolutionnaire ".

... " lorsque, par l’analyse philosophique, on veut se rendre compte de l’autorité,
de son principe, de ses formes, de ses effets, on reconnaît bientôt que la
constitution de l’autorité, spirituelle et temporelle, n’est autre chose qu’un
organisme préparatoire, essentiellement parasite et corruptible, incapable par
lui-même de produire, autre chose, quelle que soit sa forme, quelle idée il
représente, que tyrannie et misère.

La philosophie affirme en conséquence, contrairement à la foi, que la
constitution d’une autorité sur le peuple n’est qu’un établissement de
transition que le pouvoir n’étant pas une conclusion de la science, mais
un produit de la spontanéité, s’évanouit dès qu’il se discute ; que loin de se fortifier
et de grandir avec le temps, comme le supposent les partis rivaux qui l’assiègent,
il doit se réduire indéfiniment et s’absorber, dans l’organisation industrielle ;
qu’en conséquence, il ne doit point être placé SUR, mais SOUS la société ; et,
retournant l’aphorisme des radicaux, elle conclut : " La révolution politique,
l’abolition de l’autorité parmi les hommes est le but ; la révolution
sociale est le moyen. ".

C’est pour cela, ajoute le philosophe, que tous les partis, sans exception, en
tant qu’ils affectent le pouvoir, sont des variétés de l’absolutisme, et qu’il n’y aura
de liberté pour les citoyens, d’ordre pour les sociétés, d’union entre les travailleurs,
que lorsque le renoncement à l’autorité aura remplacé dans le catéchisme
politique la foi de l’autorité. Plus de partis ; Plus d’autorité ; Liberté absolue de
l’homme et du citoyen.
En trois mots, j’ai fait ma profession de foi politique et sociale.

C’est dans cet esprit de négation gouvernementale que je disais un jour à un homme
d’une rare intelligence, mais qui a la faiblesse de vouloir être ministre (Placé ?! ) :
" conspirez avec nous la démolition du gouvernement. Faites-vous
révolutionnaire pour la transformation de l’Europe et du monde, et restez
journaliste. " - Représentant du Peuple, 5 Juin 1848 -

Il me fut répondu :
" il y a deux manières d’être révolutionnaire : par en haut, c’est la révolution
par l’initiative, par l’intelligence, par le progrès, par les idées ; - sans doute
le fameux : faut savoir mettre les mains dans le cambouis ! - par en bas, c’est
la révolution par l’insurrection, par la force, par le désespoir, par les pavés."

" Je fus, je suis encore révolutionnaire par en haut ; je n’ai jamais été, je ne
serai jamais révolutionnaire par en bas. "

" Ne comptez donc pas sur moi pour conspirer jamais la démolition d’aucun
gouvernement, mon esprit s’y refuserait. Il n’est accessible qu’à une seule
pensée : améliorer le gouvernement " Ici cela fait penser plutôt à Hulot !!
Presse, 6 jUIN 1848 -

Plus loin, PROUDHON précise son opinion :

... c’est juste le contraire qui est vrai.
Par en haut, dans la pensée de l’auteur que je cite (M de Girardin), signifie
évidemment le pouvoir ; par en bas signifie le peuple.
D’un côté l’action du gouvernement, de l’autre l’initiative des masses.
Il s’agit donc de savoir laquelle de ces deux initiatives, celle du gouvernement
ou celle du peuple, est la plus intelligente, la plus progressive, la plus pacifique.

Or, la Révolution par en haut, c’est inévitablement, j’en dirai plus tard la raison,
la révolution par le bon plaisir du prince, par l’arbitraire d’un ministre, par les
tatonnements d’une assemblée, par la violence d’un club ; c’est la révolution par
la dictature et le despotisme.

... La révolution par l’initiative des masses, c’est la révolution par le concert des
citoyens, par l’expérience des travailleurs, par le progrès et la diffusion des
lumières, la révolution par la liberté ... ... La société seule, la masse pénétrée
d’intelligence, peut se révolutionner elle-même, parce que seule elle peut
déployer rationnellement sa spontanéité, analyser, expliquer le mystère de
sa destinée et de son origine, changer sa foi et sa philosophie ; parceque seule
enfin, elle est capable de lutter contre son auteur, et de produire son fruit ...

Alors Révolution par le haut, par le bas, dialectique entre les deux, mais
si nous faisons le bilan depuis les années 1980, le débat s’impose !
La gauche de gouvernement a eu plusieurs fois tous les pouvoirs !
Qu’en ont ils fait : réhabiliter le marché des échanges privées, ouvrir
le Capital à des services publics comme France Télécom ou les autoroutes,
ne rien faire sur les évasions fiscales et les paradis fiscaux ! Les abstentions
électorales , c’est le constat du peuple de l’inefficacité des gouvernements
pour changer la société ! " Nuit Debout " a été un embryon de réaction
allant dans le sens du changement par le bas ! Nous continuerons d’échanger
dans la prochaine lettre !

Mais pour terminer, une information incroyable m’est parvenue ! des facistes
identitaires seraient parvenues grâce à des prêts bancaires à posséder un navire
ayant pour mission d’empêcher des ONG de sauver des vies !

Pour moi, ces banques devraient être dissoutes, leurs dirigeants poursuivis
pour crime contre l’humanité ! Mais notre roitelet vient d’en recevoir un
en grande pompe ! Ah elle est belle cette société macroniste !

René LE BRIS - Canal blog - 17/07/1917