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RÉSEAU ÉDUCATION SANS FRONTIÈRES:1ER JUIN, RASSEMBLEMENT DEVANT LA PRÉFECTURE

Publie le samedi 28 mai 2005 par Open-Publishing
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L’été, c’est le temps des vacances, c’est aussi le temps des mauvais coups

On augmente les prix et on expulse encore plus facilement Villepin veut 20 000 expulsions en 2005 et fera tout pour y parvenir : augmentation des places en centres de rétention, construction de nouveaux, police de l’immigration.
Il sait bien pourtant qu’en expulsant 20 000 sans-papiers par an, voire plus il ne réussira pas à expulser tous ceux qu’il désigne comme "irréguliers", c’est politiquement, techniquement, impossible (sauf à organiser des rafles et transformer la France en régime totalitaire). Mais il veut faire mieux que son rival Sarkozy - qui n’a fait que 11 000 expulsions en 2003, 16 000 en 2004 - et surtout attirer les voix de l’extrême-droite.

Les sans papiers sont les victimes de cette ignominie.

Les jeunes majeurs scolarisés sans papiers sont particulièrement visés ­ ils viennent d’avoir 18 ans, enfin ils sont expulsables.
RESF restera particulièrement vigilant en cette période estivale, s’organise pour se mobiliser rapidement en cas de besoin et appelle chacun à entourer, protéger ces jeunes contre des mesures indignes.

PAS D’EXPULSIONS PENDANT L’ETE ! NI APRÈS, mais RÉGULARISATION !

Tous, ils doivent retrouver leurs écoles, collèges, lycées à la rentrée de septembre. Aucun être humain n’est illégal. Ne laissons pas faire.

TOUS MOBILISES DEVANT LA PREFECTURE DE PARIS LE 1er JUIN

Ci-DESSOUS, le tract appelant au rassemblement en région parisienne, à reproduire et transmettre le plus largement possible aux militants, sympathisants, associations et organisations. NOUS DEVONS Y ETRE NOMBREUX et DETERMINES, VISIBLES également avec banderoles, panneaux affichant les luttes et les victoires, du son (world music bienvenue), prévoir des prises de parole et une énorme énergie de 15h à 18 heures.


Lycéens sans papiers : des sursis ?

Des autorisations provisoires de séjour ? Non !

PAS D’EXPULSIONS PENDANT L’ETE ! REGULARISATION !

Depuis quelques temps, les préfectures, obligées de reculer sous la pression des solidarités, accordent aux élèves sans papiers menacés d¹expulsion et défendus par leurs enseignants, leurs camarades et les parents d¹élèves, des APS (Autorisation provisoire de séjour) de quelques mois (jusqu¹à la fin de l¹année scolaire), probablement sur instruction du ministère de l¹Intérieur.

- La Ferté Bernard : un impressionnant " rempart humain " formé par ses profs et ses copains est dressé devant MANSSOURA menacée d¹expulsion.
La préfecture retarde la mesure jusqu¹à l¹été.

- Cachan (94) : le lycée de MARIE CALISTE se mobilise massivement, la préfecture lui attribue d¹abord une APS de 6 mois, pour passer son BTS. Sous la pression persistante, la promesse de régularisation vient d¹être obtenue.

- Rouen : c¹est un sursis de quelques semaines que la délégation obtient pour KILANI, (avant que le Tribunal administratif n¹annule son arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, décision dont le préfet a fait appel).

L¹attitude du ministère de l¹Intérieur est claire : difficile d¹expulser des jeunes scolarisés quand ils sont défendus par leurs camarades, leurs enseignants et les parents d¹élèvesŠ
Il suffit d¹attendre les congés scolaires !
Des vacances pour les uns, des voyages menottés et scotchés à leur siège pour d¹autres, avec retour à la misère et parfois à la guerre ? NON !
NOUS NE LAISSERONS PAS FAIRE !

Tous doivent retrouver leurs écoles, collèges, lycées à la rentrée de septembre. Ce n¹est pas un sursis de quelques mois que demandent ceux qui se mobilisent pour leurs élèves et leurs camarades. C¹est le droit de poursuivre normalement leurs études puis, s¹ils en ont le désir, de vivre dans le pays où ils ont commencé à bâtir leur vie ! Autrement dit, une VERITABLE REGULARISATION AVEC, au minimum, UN TITRE DE SEJOUR VIE PRIVEE et FAMILIALE.

Nous appelons toutes les organisations, les citoyens, les enseignants, les travailleurs sociaux... et bien évidemment les élus à soutenir et à participer avec les établissements mobilisés à la réussite de ce rassemblement.

MERCREDI 1er JUIN 2005
Une délégation du Réseau Education sans Frontières demande à être reçue
au ministère de l¹Intérieur pour exiger :
- Aucune expulsion de jeunes scolarisés pendant les vacances d¹été
- Régularisation des élèves (et le cas échéant de leur famille)

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN
de 15H00 A 18h RASSEMBLEMENT PLACE SAINT ­MICHEL M° St-Michel

Organisations membres du Réseau Education sans frontières : ADN (Association pour la démocratie - Nice), AITEC (Association Internationale des Techniciens, Experts et Chercheurs, Groupe contre la criminalisation des familles), AMF (Association des Marocains en France), A.S.A.V. (92), Association " En-Temps " (service des mineurs étrangers isolés), Association Française Janusz Korczak (AFJK), Association Intercapa Solidarité Etudiants Etrangers, Association Sar-Phirdem, ATTAC-France, CIMADE, Cinquième zone, CNT, Collectif Cetace (Créteil), Comité de défense des droits des sans-papiers (59), Comité de soutien aux tsiganes du 93, Collectif des sans papiers de Seine Saint-Denis (93), Collectif des sans-papiers des Hauts de Seine (92), Collectif des sans-papiers kabyles de France (CSPK), 3ème Collectif des sans-papiers de Paris, Collectif Unitaire de Défense des Elèves, DEI-France, Etudiants et Enseignants étrangers (Académie de Créteil), Coordination nationale des sans-papiers, Droit Au Logement, Ecole Emancipée, Emancipation, FASTI, Faut qu¹on s¹active ! (Boulogne sur mer), FCPE (Fédération des Conseils de Parents d¹Elèves de l¹Ecole Publique), FERC-CGT, FSU, G10 Solidaires Paris, GIIPR ­ Lyon (Groupe d’Information et d’Intervention Pour la Régularisation), GISTI, " A Contre Courant " (journal politique et syndical - Mulhouse), ICEM Pédagogie Freinet, Identité ­ RROMS Ligue de l¹Enseignement, Ligue des Droits de l¹Homme, MGM (Syndicat de la Médecine Générale) MRAP, PAS 38 (Pour une Alternative syndicale ­ Isère), RAJFIRE (Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées), Ras le Front RCTS (Réseau de travailleurs sociaux pour l¹insertion des jeunes étrangers), Réseau Chrétiens Immigrés (RCI), Section Française de Défense des Enfants, SGEN-CFDT, SUB TERRA a.s.b.l., SUD Haute-Loire, SUD-Culture, SUD-Education, SUD-PTT, Sud Santé-Sociaux 57 Syndicat de la Magistrature, UDAS (Union des Alternatives Syndicales), UNL (Union Nationale Lycéens), UNSEN-CGT. Soutiens : Alternative Libertaire, LCR, Les Verts, OCML VP-Journal Partisan. PCF.
Réseau Education Sans Frontières
Réseau des militants, collectifs d¹établissements, syndicats et associations
pour l¹information et le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers

Contact : educsansfrontieres@free.fr / www.educationsansfrontieres.org
C/o EDMP 8 Impasse Crozatier 75012 Paris


Villepin a annoncé récemment un nouveau plan de lutte contre ce qu¹il appelle l¹immigration illégale. Un de plus ! Cela fait 20 ans que les ministres de l¹Intérieur successifs, de Pasqua à Sarkozy en passant par Chevènement et Debré s¹acharnent à étouffer les sans papiers. Pourtant, ça ne marche pas, ça ne peut pas marcher ! De l¹aveu même de Villepin, les sans papiers seraient de 200 à 400 000 en France, à peu près les mêmes chiffres qu¹il y a dix ou vingt ans ! Ce n¹est pas avec toujours plus de policiers, toujours davantage de persécutions, que la question sera résolue. Ceux qui viennent en Europe le font pour sauver leur peau, leur avenir et celui de leurs enfants. Et tant pis si pour mener sa politique les ministres doivent se conduire de façon inhumaine et tirer gloire de renvoyer des milliers d¹hommes, de femmes et d¹enfants à leur misère natale, parfois à la guerre ou à la dictature.
De plus en plus souvent, dans les établissements scolaires, des jeunes majeurs que les lois privent de papiers se font connaître de leurs enseignants et de leurs camarades. A chaque fois, c¹est la stupéfaction de découvrir le vrai visage de ces " clandestins " avec lesquels les ministres tentent d¹effrayer les électeurs : des garçons, des filles, des parents exactement comme n¹importe qui, mais que leur histoire personnelle et des lois injustes font basculer dans la clandestinité. C¹est toujours l¹indignation et, de plus en plus souvent, la mobilisation.

Des exemples récents qui valent d¹être connus

- Une famille réfugiée à Metz. Le père Vladimir était vétérinaire en Russie. Il a déserté pour ne pas faire la guerre en Tchétchénie. Il croyait trouver refuge en France, pays des " droits de l¹Homme " avec sa femme et sa fille (Karina, 14 ans). Après deux ans de démarches, le statut de réfugié lui est refusé. Début mai, toute la famille est interpellée et placée en centre de rétention à Lyon pour être expulsée vers la Russie où Vladimir subira sept ans de prison pour désertion.
Quand la nouvelle est connue dans le collège de Karina, c¹est la colère. Un comité de soutien est crée avec des enseignants, des parents, des militants syndicaux et associatifs. Pétitions, communiqués de presse, bombardement des autorités à coup de protestations, jusqu¹à ce que toute la famille soit libérée. Le combat continue pour que les parents obtiennent le droit de vivre dans le pays où ils ont su se trouver les amis dévoués et fidèles qu¹ils méritent.

- Un village breton entêté défend sa liberté et ses sans papiers.
Nouvoitou, un village près de Rennes. Une famille angolaise chassée par la guerre y a trouvé refuge. Les enfants (7 et 2,5 ans) vont à l¹école du Chêne centenaire. Début mai toute la famille est arrêtée et assignée à résidence dans un hôtel transformé en centre de rétention. Indignation dans le village, comité de soutien. Des dizaines d¹habitants furieux font le déplacement jusqu¹au tribunal devant lequel la famille est traduite. Depuis, des parents de l¹école se relaient pour conduire les enfants de l¹hôtel-prison à l¹école (25 km). Le Conseil municipal est sur les dents, la presse alertée, les pétitions circulent, toute la population du village et des environs est solidaireŠ Il faudra bien que les autorités cèdent et accordent un titre de séjour à cette famille bretonne d¹adoption adoptée par la Bretagne !

- Medhi, élève du LP Turquetil à Paris est arrêté le 5 mai et emprisonné au centre de rétention de Vincennes. Colère et émotion quand (dix jours plus tard) ça se sait dans son lycée : protestation du chef d¹établissement, pétition-éclair des profs et des élèves. Coup de fil pour prévenir les autorités de la venue le lendemain d¹une délégation à la Préfecture de police : Medhi est libéré le soir même.

- Dans les lycées du Val de Marne et de la Seine Saint Denis, aussi, les mobilisations ont permis d¹obtenir des régularisations : la liste s¹allonge : Ivry-Léger, Créteil-Branly, Maisons-Alfort-Delacroix, Thiais-Apollinaire, Saint-Denis-Suger, Stains-Utrillo, Drancy-Delacroix, Epinay-Feyder, Noisy-le Grand-Tristan, etc

IL FAUT FAIRE COMME EUX ! SE FAIRE CONNAÎTRE ! MOBILISER PROFS, ELEVES, PARENTS, ELUS et CITOYENS !

Messages

  • RÉSEAU ÉDUCATION SANS FRONTIÈRES Rassemblement du 1er juin : RECTIFICATIF

    RASSEMBLEMENT à l’appel du RÉSEAU ÉDUCATION SANS FRONTIÈRES : changement de lieu

    La Préfecture de police n’autorise pas "pour raisons de sécurité" que le rassemblement ait lieu place Louis Lépine au métro Cité.

    Donc, Mercredi 1er juin de 15 h à 18 h

    RASSEMBLEMENT PLACE SAINT­MICHEL Métro St-Michel

    POUR LES JEUNES SCOLARISÉS SANS PAPIERS

    PAS D’EXPULSIONS PENDANT L’ETE !... NI APRÈS...

    mais... RÉGULARISATION !

    TOUS MOBILISÉS PLACE SAINT-MICHEL LE 1ER JUIN

    NOUS DEVONS Y ETRE NOMBREUX et DÉTERMINÉS, VISIBLES également avec banderoles, panneaux affichant les luttes et les victoires, du son, prévoir des prises de parole* et une énorme énergie de 15h à 18 heures.

    … celles et ceux qui ne pourront être présents peuvent envoyer une déclaration qui sera lue au cours du rassemblement.