L’éminent professeur insulte les salariés d’EDF

Mairie du IIIe arrondissement de Paris vendredi 27 mai au soir.

Est organisée une "conférence-débat" avec le juriste Carcassonne, sous l’oeil bienveillant du rédacteur en chef de la revue Esprit saint.

Carcassonne nous affirma que la soldate allemande, qui pourra conduire les blindés grâce au droit de l’UE (contre les pratiques de la Bundeswehr) avait marqué un point dans le combat dans l’égalité entre hommes et femmes.

Pour une raison obscure, il n’a pas rappelé qu’au nom des mêmes valeurs, et en vertu de l’application de la même jurisprudence de l’UE, le gouvernement Jospin-Gayssot avait aboli une loi de ...1892, qui interdisait le travail de nuit des femmes dans l’industrie.

Titillé par la question que je lui ai posée sur le lien entre d’une part, la montée de l’abstention aux élections "européennes" et le fait que la seulement 5 pays organisaient un référendum décisionnel sur la constitution, et, d’autre part la montée du NON en France, Carcassonne se lâche.

Après avoir laissé entendre que le fait qu’un référendum soit consultatif ou décisionnel était une affaire somme toute neutre (5 pays sur 25 proposent un référendum dont le résultat est contraignant), il explique doctement que la notion de service public doit être appréhendée de manière scientifique :

Il existe un service public de l’eau, il pourrait exister aussi un service public de la brosse à dent.
Le public, assez âgé, assommé par la chaleur, ne glousse que très peu.
Carcassonne retourne au charbon : il existe un service public de l’électricité en France, c’est EDF, il pourrait aussi exister un service public du papier hygiénique.

Tout ceci se passait dans un cadre agréable, et fut arrosé de champagne et de délicieux petits fours. Il ne fait aucun doute que, dans les heures qui viennent, afin de respecter l’équité, le maire PS de Paris IIIe, Pierre Aidenbaum, va contacter les habitants de l’arrondissement pour offrir au NON une conférence-débat avant le 29 mai.