Adecco et la mairie de paris main dans la main

Hier nous avons occupé pendant plusieurs heures lee hecht harrison,
filiale d’adecco , chargée par le département de paris de l’accompagnement
vers l’emploi de deux cent rmistes cette année.

Lors de l’occupation a eu lieu un entretien avec la chef de projet et le
directeur de lee hecht harrison, qui se sont montrés très causants.

Nous avons donc appris que le projet est opérationnel depuis février 2005,
c’est à dire bien avant les fameuses asssises l’insertion censées
permettre à tous les interlocuteurs de faire des propositions sur
l’insertion.

Il est issu d’un appel d’offres lancé par la mairie de paris sur les
critères suivants : taux de reclassement au minimum en cdd de 6 mois d’au
moins 65 pour cent.Le département ne fixait aucun critère de rémunération
de l’emploi trouvé, ou de correspondance entre cet emploi et les désirs du
RMISTE ou sa formation antérieure.

Lee hecht harrison nous a indiqué que les rmistes sélectionnés par le
département constituaient 10 pour cent des chômeurs actuellement traités
dans ce cabinet.C’est leur premier contrat de ce type à paris, depuis leur
création, ils sont spécialisés dans les reclassements après licenciements
collectifs.

Sur le cout, dans un premier temps le directeur général nous a indiqué
qu’une clause de confidentialité lui interdisait de nous communiquer quoi
que ce soit à lademande de la mairie de paris.Après négociation avec le
cabinet sautter, il nous a finalement annoncé 800 euros par RMiste plus
une prime par allocataire qui sera finalisée à la fin du contrat, signé
pour deux ans.Rappelons que deux autres cabinets sont opérationnels sur
paris et qu’ils ont le même nombre de Rmistes à traiter.

Il nous a été indiqué que deux autres départements avient signé un contrat
imilaire avec lee hecht harrison, les hauts de seine et le loiret.

Sur les rapports entre le département et la boite, lee hecht harrison nous
a affirmé ne pas communiquer sur le dossier personnel de la personne : par
contre , lorsqu’un allocataire ne se rend pas au RDV, ou estime ne rien
avoir à faire dans cette galère, il est immédiatement signalé à son
référent.Plus choquant encore, la chef du projet nous a indiqué que des
allocataires envoyés par les travailleurs sociaux avaient été refusés par
la société parce que leur état de santé ne leur paraissait pas compatible
avec le fait de travailler...

Chaque allocataire se voit accorder trente heures sur trois mois par lee
hecht harrison : ses responsables nous ont di travailler d’abord sur le
projet professionel de la personne, mais s’érigent en juges du réalisme de
celui-ci : nous a été donné l’exemple des femmes de plus de cinquante ans
qui bêtement s’obstinent à vouloir faire secrétaires de
direction...Evidemment toute personne qui refuse de renoncer àson projet
est éjectée et signalée à son référent.

Apparemment lee hecht harrison travaille en priorité avec les maisons du
développement économique et de l’emploi, qui sont sous la direction de
sautter...

Sur le bilan, la chef de projet nous a donné dix exemples de retour à
l’emploi, évidemment il s’agissait de cdi pour des cadres pour sept
d’entre eux et de deux emplois d’agents de sécurité.

Affaire à suivre donc puisque pour l’instant il s’agit d’un dipositif
"expérimental"...