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SOUTIEN AUX VICTIMES DE LA RÉPRESSION DU MOUVEMENT LYCÉEN !

Publie le mardi 31 mai 2005 par Open-Publishing
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Le Collectif de soutien aux victimes de la répression du mouvement lycéen constate qu’en faisant passer en force la loi Fillon, en refusant de recevoir toutes les composantes de la mobilisation lycéenne et en réprimant violemment les manifestations et les occupations, le gouvernement oppose le mépris et la répression aux revendications de ce mouvement, l’abrogation le loi Fillon et l’attribution de tous les moyens pour la réussite scolaire de tous.

Cette politique est d’autant plus dangereuse qu’elle frappe une jeunesse préoccupée par son avenir, qui est aussi celui du pays. Le Collectif de soutien aux victimes du mouvement lycéen considère qu’il est temps que cesse la répression de ce mouvement social et agit pour l’abandon des poursuites à l’égard des personnes interpellées lors des différentes initiatives contre la loi Fillon.

L’abandon des sanctions disciplinaires, administratives, voire pédagogiques contre les lycéens investis dans les mobilisations contre la loi Fillon. Il appelle à des rassemblements de soutien devant les tribunaux.

Rassemblements de soutien aux militants inculpés

 Mardi 31 mai, 24e et 28e chambre correctionnelle du TGI de Paris, 8h30, M° Cité

 Mercredi 1er Juin, 7e chambre correctionnelle du TGI de Pontoise, 8h30, RER A Cergy préfecture

 Jeudi 16 Juin, 24e chambre correctionnelle du TGI de Paris, 8h30, M° Cité

 Réunion du collectif de soutien : mercredi 1er juin à 18h30, Bourse du Travail, 3, rue du Château d’Eau, M° République

 Dimanche 19 Juin Projection, concert et restauration en soutien au mouvement lycéen au CONDENSATEUR 63, rue de St Mandé, Montreuil, M° Porte de Montreuil, Robespierre

Soutien financier Envoyer vos chèques à l’ordre de CDPE Paris - SSL (Souscription Soutien Lycéens) à FCPE Paris, 14, rue d’Astorg, 75008

Signataires :

Coordination lycéenne, AC, AITEC, Alternative Libertaire, Attac France, Bellaciao, CGA, CGTParis, CNT-FTE, CNT-FAL, Droit d’entrée, Collectif des jeunes chercheurs contre la précarité, Droit d’entrée, Emancipation, Fraction de LO l’Etincelle, FA, FCPE Ile de France, FSU, JCR, LCR, LDH, MRAP, No Pasaran, PCF, Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires - RP, SCALP-Reflex, Secours Rouge, SNES Créteil, Fédération SUD Education, SUD-Etudiants, Union Syndicale Solidaires, UNIR, UNL, UDAS, Verts.


Aux initiateurs et signataires de l’Appel sur le 8 mars

Des élus et des membres du Parti Socialiste se sont mobilisés avec d’autres
membres de la gauche pour faire la lumière sur les violences à l’encontre de
la manifestation lycéenne du 8 mars et nous les en remercions.

Nous sommes cependant profondément choqués par le silence d’une partie de
cette même gauche et en particulier du PS face à la répression que subissent
aujourd’hui les lycéens en lutte contre la loi Fillon. Une quarantaine de
procès sont en cours et des peines délirantes au regard des faits incriminés
ont déjà été prononcées à Bayonne (2 mois de prison avec sursis, 800 heures
de TIG et 6000 euros d’amende avec inscription au casier judiciaire pour
l’occupation d’un lycée) et à Paris. Ces procès sont en réalité des procès
politiques, qui témoignent d’une volonté de criminalisation des luttes sociales.

Ce silence est d¹autant plus inacceptable que les occupations d’établissements et de bâtiments administratifs pour lesquelles sont poursuivis les élèves sont le résultat direct des violences du 8 mars : chassés de la rue par des bandes instrumentalisées par le gouvernement, les lycéens ont cherché à trouver de nouvelles formes de lutte pacifique et c’est cette détermination que le gouvernement veut leur faire payer aujourd’hui.

Aucune échéance électorale, aucune divergence sur l’opportunité ou les méthodes de lutte, ne sauraient justifier de laisser seuls ces lycéens face
à l’arbitraire gouvernemental, sauf à s’en faire le complice.

C’est pourquoi nous vous demandons de prendre position dès à présent, en
interpellant le gouvernement et l’opinion par les moyens appropriés, pour la
levée de toutes les poursuites et sanctions contre les lycéens en lutte.

Frédéric Goldbronn, Brigitte Larguèze, José Reynes, parents d’élèves agressés le 8 mars.


Voici la réponse du partie socialiste suite au procès de Samuel !!!!

OUTRAGE A AGENT : Le PS demande au juge de suivre les réquisitions

Le porte-parole du PS Julien Dray a souhaité que le tribunal correctionnel de Paris suive les réquisitions du parquet à l’encontre de l’un des leaders de la coordination lycéenne jugé pour outrages à agent.

Le porte-parole du PS Julien Dray a souhaité mercredi 25 mai que le tribunal correctionnel de Paris suive les réquisitions du parquet à l’encontre de l’un des leaders de la coordination lycéenne, Samuel Morville, jugé pour outrages à agent.

Le représentant du parquet a proposé que soit infligée au jeune homme, âgé de 19 ans, une peine de travaux d’intérêt général ou une amende équivalant à 500 euros, pour des faits présumés survenus dans le cadre de la mobilisation contre la loi Fillon.

"La première responsabilité"

Dans un communiqué, Julien Dray écrit que "le PS demande à ce que ces réquisitions soient suivies par le tribunal". "Même si l’on ne peut évidemment justifier certains comportements de jeunes dans les manifestations qui se sont déroulées, il ne faut pas oublier que la première responsabilité incombe au gouvernement qui n’a pas respecté le dialogue avec la jeunesse", ajoute le texte.

Le lycéen, interrogé par le président sur le fait de savoir s’il accepterait une peine de travaux d’intérêt général, comme le prévoit le Code de procédure pénale, a déclaré mercredi devant le tribunal qu’"il ne pouvait pas accepter", refusant d’envisager sa condamnation dans cette affaire.

Le Nouvel Observateur 1999/2000


Deuxième lettre aux initiateurs de l’Appel du 8 mars

Mesdames et Messieurs,

Dans un courrier que nous vous adressions hier, mercredi 25 mai, nous vous
déclarions être profondément choqués par le silence du Parti Socialiste face à la répression que subissent les lycéens en lutte contre la loi Fillon.

Nous ignorions alors que le même jour, réagissant aux réquisitions du parquet à l’encontre d’un des leaders de la coordination lycéenne, le porte-parole du PS, Julien Dray, déclarait dans un communiqué : « le PS demande à ce que ces réquisitions soient suivies par le tribunal ».

Nous vous remercions de cette réponse rapide qui a le mérite d’indiquer on ne peut plus clairement la place qui est la vôtre : après la bouffonnerie des pseudo représentants syndicaux lycéens qui il y a deux mois se félicitaient du dialogue avec le ministre au moment même où celui-ci faisait donner la matraque contre les lycéens en lutte, le héraut du sécuritarisme de gauche se place d’emblée du côté du pouvoir dans un procès dont tous les observateurs ont dénoncé le caractère politique. Cette clarification donne enfin la mesure de votre injonction paradoxale « Non à Chirac, oui à la Constitution ».

Nous ne doutons pas qu’à trois jours du référendum, vous aiderez ainsi les
électeurs encore indécis à faire leur choix.

Frédéric Goldbronn, Brigitte Larguèze, José Reynes, parents d’élèves agressés le 8 mars (et toujours en lutte).

Messages

  • PROCES DE SAMUEL MORVILLE

    La salle est comble dès 9 heures. L’arrivée de Samuel coïncide avec l’arrivée des médias. Des gendarmes ont interdit l’accès de la salle d’audience à d’autres avocats. Seuls les journalistes munis d’une carte de presse pouvaient y rentrer. Sam est accusé " d’outrage à agent de la force publique, par insultes, menaces, et actes outrageants. "

    Après cette brève introduction place au compte rendu du procès : L’avocat de la défense Maître Terrel, voulait faire intervenir deux témoins. Refus catégorique du procureur et du juge par la suite. Ils ont fait genre que l’on ne pouvait pas faire comparaître de témoins sans avoir préalablement fait une demande (pourtant Maître Terrel en avait fait la requête quelques jours auparavant mais que c’était trop tard.) De plus, Samuel comparaissait avec trop peu d’éléments contre lui.. Certains procès verbaux comportaient des erreurs de dates, de lieux, bref des tas de zones obscures et malsaines ? Elle demandait l’annulation de la procédure pour vice de procédure. "[?] des imprécisions, plleins d’incohérences et d’erreurs [?] "

    Le plaignant, Monsieur le commissaire " Pierre- Jean Rubis " qui s’est constitué partie civile, est venu à la barre. Il a fait le procès du mouvement lycéen.
    Il commence par parler des différentes actions et manifestations qui n’avaient rien à voir avec le procès de Sam. (antérieure ou postérieure à son inculpation, soit à la fin de la manif du 31 mars.). Il insiste sur la pondération des forces de l’ordre face au extrémistes « anarcho-communistes ». Il renverse le procès ; les gendarmes sont des victimes, les lycéens sont coupables des violences sur « Agent de la Force Publique » ( « 50 policiers à l’hosto ! »). Il sort de sa poche un couteau pour montrer ce qu’il aurait retrouvé après des manifs : indignation générale.

    Sam lui répond brillamment. Il donne sa version du mouvement lycéen qui a été massif et qui est légitime « 150 000 dans les manifs du début de mars à
    paris, 700 lycées bloqués sur 1200 à la journée de blocage, Monsieur le Ministre Fillon ne veut pas nous écouter », ce mouvement a aussi fait preuve de pondération (la police n’a pas le monopole de cette vertu ). Ce n’est pas la première fois que la police essaie de l’arrêter ; Sam déclare qu’il reconnaît certain visage de flics, on l’insulte ? Il revient sur les conditions de son arrestation et de son audition qui ont été brutales. Il conteste la répression qui s’abat sur les lycéens. Il termine en disant qu’il souhaite passer son bac et faire des études.

    La parole est à la partie civile. Elle le désigne comme un meneur. Elle extrapole sur une interview de Sam, l’expression « construire un rapport de force », dont elle donne le sens de construire un rapport de force contre la police, alors que le vrai sens dans ce contexte est de construire un rapport de force avec le ministère. Elle confond le mot slogan et le mot insulte, ainsi « police nationale, milice du capital » serait une insulte.

    Le procureur donne sa « leçon » (selon son propre mot) ; Sam est un intellectuel primaux délinquant. Il requière une amende ou 150 heures de Travaux d’Intérêt Généraux. L’avocate de la défense donne sa plaidoirie finale. Elle revient sur le mouvement lycéen. Elle insiste sur ces principes politiques démocratiques, sur la maturité politique des lycéens. Elle condamne la répression du mouvement, mais aussi la répression des autres mouvements qui s’inscrit dans une politique étouffant toutes les revendications ( c’est le cas pour ceux qui contestent les lois Perben ?).

    Le juge rappelle Sam à la Barre. Il luii demande s’il a autre chose à déclarer et s’il accepte le principe des heures de TIG. Sam conteste les faits qui lui sont reprochés et se dit innocent. Pour cela il refuse catégoriquement le principe des heures de TIG.

    Verdict Mercredi 1er Juin.