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CONGRUENCE : Bonne année aux hypotextiles et hypertextiles.

par Christian DELARUE

Publie le lundi 1er janvier 2018 par Christian DELARUE - Open-Publishing
5 commentaires

CONGRUENCE : Bonne année aux hypotextiles et hypertextiles.

Bonne année aux hommes et surtout aux femmes, aux femmes de toute couleur de peau (point de racisme), de toute forme corporelle (ni grossophobie, ni maigrophobie), qu’elles soient plutôt hypertextiles ou plutôt hypotextiles ou en entre deux. Cesser les haines dans un sens ou dans un autre, qu’elles viennent d’en-haut ou d’en-bas. Point de sexyphobie ni de voilophobie. Liberté !

Eu égard au mouvement des femmes de l’automne 2017, des femmes légitimement en colère contre des hommes, des hommes croyants ou non, des hommes dominateurs ou violents, il importe en ce début d’année de s’engager et de trouver les mots et les actes - nécessaire congruence ici - pour que les hommes cessent de les harceler, les injurier ou pire encore les battre et les violer.

Les femmes, hypotextiles ou hypertextiles, sont nos soeurs et doivent pouvoir avancer librement dans la vie sans subir les violences actives ou passives des hommes. Il en va du progrès de la civilisation.

A écouter aussi certaines féministes, il importe qu’il y ait un budget pour les structures chargées de la lutte contre ces violences.

CD

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Messages

    • QUESTION TEXTILE : Quelle déstigmatisation des « extrêmes textiles » (string - voile) ?

      A quelles conditions cette déstigmatisation est possible ?

      XX

      La déstigmatisation est une catégorie psychosociologique utilisable par les militants antiracistes et antisexistes, par des militants progressistes humanistes, ouverts d’esprit et universalistes. Le néo-campisme incite à une dé-stigmatisation unilatérale que nous contestons : le voile serait à respecter éventuellement sous couvert d’islamophobie mais pas le string seulement qui serait à fustiger !

      La double dé-stigmatisation – côté hypotextile et côté hypertextile – est nécessaire par respect du principe de réciprocité culturelle textile. Il permet la diversité des apparences textiles.

      On peut partir du fait que les « extrêmes textiles  », l’hypertextile (le voile) et l’hypotextile (le string seulement ) sont très souvent objet d’une critique sévère, d’une critique stigmatisante . Il y a à distinguer la critique du ou des vêtement(s) de la critique des personnes qui les portent.

      Il y a lieu de savoir si ce port de l’hypotextile (une mini-jupe et talons) ou si ce port de l’hypertextile (voile et jupe longue) est libre ou contraint. C’est un point très important. Il est évident que la critique est possible et doit le rester contre celles et ceux qui imposent des tenues aux femmes, y compris si c’est un autoritarisme venu de la religion . La religion ne saurait servir de bouclier pour empêcher cette critique. La critique doit au contraire être maintenue et développée.

      Concernant la gêne portant sur la vue de cette « différence textile », elle peut porter sur l’un ou l’autre du spectre textile (string ou voile) et il n’y a pas de raison qu’une gêne soit jugée plus respectable qu’une autre.

      S’agissant d’un port libre, à fortiori d’une personne adulte, il convient de respecter cette personne et de pratiquer le « double regard  » : voir la personne sexuée (voile ou string) et voir aussi et surtout la personne humaine digne comme toute autre.

      S’agissant d’un port libre, à fortiori d’une personne adulte, la déstigmatisation sur un mode universaliste doit alors porter sur les deux extrêmes du spectre textile. Dans une telle perspective militante universaliste anti-stigmatisation on ne saurait se montrer choqué pour une tenue et pas pour une autre. Autrement dit, il semble bien que ce militantisme textile universaliste, fondé sur la liberté du sujet, puisse proposer dans le cadre de la « réciprocité multiculturelle textile » ces deux refus liés :
       Refus de stigmatisation d’une personne qui porte un string.
       Refus de stigmatisation d’une personne qui porte un voile.

      Christian DELARUE

      Il s’agirait avec le thème sur la « réciprocité multiculturelle textile » de « respecter la diversité des modes humains d’être au monde et de leur expression » (Alain Renaut in La France doit faire le choix d’un multiculturalisme tempéré, Le Monde, 15 janvier 2015, pages Débats,) mais sans favoriser ni des privilèges de conscience (celle de la religion), ni de ce fait des impositions autoritaires

    • QUESTION TEXTILE : La gêne concernant les extrêmes du spectre textile.

      http://amitie-entre-les-peuples.org/QUESTION-TEXTILE-La-gene-concernant-les-extremes-du-spectre-textile

      Suite de
      QUESTION TEXTILE : Quelle déstigmatisation des extrêmes du « spectre textiles » (string - voile) ? A quelles conditions cette déstigmatisation est-elle possible ?

      http://amitie-entre-les-peuples.org/QUESTION-TEXTILE-Quelle-destigmatisation-des-extremes-textiles-string-voile

      XX

      Je me souviens d’un rassemblement LCR dans le Massif central il y a une bonne vingtaine d’annèes ou pendant plus d’une heure hommes et femmes ont profité du soleil en tenue légère. Il y avait là des femmes des « Cahiers du féminisme » seins nus qui discutaient en mixité (plus de femmes que d’hommes certes) de l’articulation des rapports sociaux de genre ou de sexe et des rapports sociaux de classe. Les intégrismes religieux n’étaient pas encore vus comme porteur d’un rapport social sexoséparatiste contre les femmes.

      Les hommes de la LCR (dont j’étais), qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels, n’étaient pas sous médicaments pour éteindre leur libido. Il n’étaient pas plus des eunuques. Ils n’étaient non plus hors de toute culture, y compris d’ailleurs celle patriarcale qui perduraient malgré les reculs . Mais il y avait très nettement l’idée partagée que notre possible attraction sexuelle était la nôtre et que nous en étions responsables, que nous devions la maîtriser comme on doit maîtriser nombre de réactions de la vie courante civilisée.

      Venons-en au contexte : Il y a eu un mouvement pro-hypotextile dans les années 60 à 90 et un mouvement contraire dans les années 80 à aujourd’hui. La naissance du mouvement hypotextile correspond largement tout à la fois à la montée du féminisme de conquêtes et à une sortie de la dictature pudibonde imposée par certains régimes politiques qui s’appuyaient sur la religion et plus précisément une conception très autoritaire, austère et patriarcale de la religion comme sous le Portugal de Salazar ou l’Espagne de Franco et la Grèce des Colonnels. Etc

      Un string ne mord pas, un voile non plus dira-t-on.

      Un string ne mord pas, un voile non plus dira-t-on. Ce n’est manifestement pas vrai eu égard à certaines réactions qui expriment une sorte d’agression. La vue de fessiers gêne et la vue du voile gêne aussi. D’aucuns éprouvent une gêne face à l’hypotextile à deux niveaux d’ailleurs, soit contre le string seulement, soit contre la mini-jupe et hauts talons pour les femmes, d’autres éprouvent cette gêne face à l’hypertextile.

      Cette gêne débouche sur de la stringophobie et de la sexyphobie d’un côté et sur de l’islamophobie - dit-on souvent - de l’autre. Je conteste vivement cette dernière assertion (pour partie).

       Pour le string il y a la gêne du corps trop dénudé, soit chez les personnes qui ont honte de leur propre corps, soit du fait d’une sous-culture pudibonde massivement entretenue qui prête un mal foncier au corps . Cette sous-culture est problématique car elle entraine systématiquement des comportements autoritaires et violents contre celles et ceux différents qui sont jugés non pudiques . Car il ne suffirait pas de cacher son sexe (les « caractères sexuels primaires »). Il faut toujours cacher plus !

       Pour le voile il peut s’agir de la manifestation trop proche d’un lourd symbole religieux (mais peu importe de quelle religion) mais il peut s’agir aussi de l’entreprise de voilage. C’est alors plus le mécanisme d’oppression sexiste qui est critiqué. On ne saurait bêtement attribuer cette gêne à l’islamophobie. Ce peut être le cas mais ce n’est pas forcé. Le rejet du voile peut intervenir dès lors qu’il y a une entreprise de voilage des femmes avec une doctrine qui la justifie, que cette doctrine soit religieuse ou non. C’est la pression pro-voile qui est contestée, pas le voile en soi. C’est notamment l’intox qui veut que le corps de la femme - sa féminité - soit dangereux pour les hommes qui ne sauraient se retenir d’une attraction sexuelle.

      Christian DELARUE

    • STOP Réagissons : Grossophobie et maigrophobie - sexyphobie et voilophobie !

      Petit commentaire au texte de Mme Bidart « Grossophobie stop, ensemble réagissons » (1)

      On sort ici du conformisme standard avec quatre rejets et non pas un seul.

      Grossophobie s’emploie désormais avec maigrophobie car ce sont aujourd’hui les extrêmes de forme corporelle (surtout des femmes) qui sont objet de stigmatisations ; tout comme, sur un registre proche, les « extrêmes textiles » (du spectre dit textile) avec l’hypotextile (string seulement à la plage ou mini-jupe et talons hauts) et l’hypertextile (femme voilée et jupe très longues). On a ici, en termes de rejets, sexyphobie (haine du féminin tant la forme corporelle que la peau ou les vêtements féminins) avec voilophobie (haine du voile qui peut être surtout haine de la mise sous voile soit alors haine d’une oppression sexiste) qui n’est pas nécessairement islamophobie.

      Il y a bien d’autres stigmatisations.

      Christian DELARUE

      1) https://blogs.mediapart.fr/helene-bidard/blog/080118/grossophobie-stop-ensemble-reagissons/

    • Que de phobie, mon amie a été agressée a la piscine par une stringophile qui lui reprochait sa pilosité axillaire