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Ministres exemplaires : Alors viol ou pas viol ?

par irae

Publie le dimanche 11 février 2018 par irae - Open-Publishing

On a connu le nouvel exécutif plus prompt à virer des ministres soupçonnés de détournements de fonds publics par emplois fictifs ou conflit d’intérêt avant toute décision de justice.

Tandis que le ministre des comptes publics reconnait une relation sexuelle avec une femme venue solliciter son soutien, affaire résolue par la sagacité de nos philosophes médiatiques pour qui être ancienne call-girl, fréquenter un club échangiste et entrer dans une chambre d’hotel avec un homme vaut consentement (adieu viol conjugal, de prostituée ou de chambrière au sofitel de new-york), les soutiens, bien imprudents (mais nos hommes politiques semblent disposer de facultés hors du commun ou de dons de voyance au choix) se multiplient en faveur du ministre de l’écologie. Toutes les leçons de l’affaire cahuzac n’auront donc servi à rien, preuve de la faillabilité de nos surhommes.

On entend toutes sortes d’arguments plus spécieux les uns que les autres, prescription, volonté de la victime de ne pas médiatiser (personne ne demande pourquoi), intervention oiseuse de la ministre du droit des femmes dont je comprends au final que se taire publiquement s’est mieux (le tribunal oui mais préserver l’honneur des agresseurs avant tout, pas de mauvaise pub surtout !), voilà qui va beaucoup aider à la libération de la parole en effet et renverser la honte du coté des agresseurs.

Manque un élément, crucial et savamment évacué, au milieu de tous ces arguments qui tournent autour du pot éludant soigneusement la question "Alors viol ou pas viol ?"