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TRAVAIL DOMINICAL : LA DOUBLE TRAHISON D’ANNE HIDALGO

par LD

Publie le dimanche 25 février 2018 par LD - Open-Publishing
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Non contente d’être devenue dans les faits une partisane de la loi Macron étendant le travail dominical, la Maire de Paris vient de franchir un nouveau degré dans le reniement en demandant au Préfet de classer en zone commerciale la « zone touristique internationale » des Olympiades, pourtant récemment annulée par le Tribunal administratif.

Tout avait pourtant bien commencé : les salariés du commerce et leurs organisations pouvaient s’appuyer sur la volonté de la municipalité parisienne, exprimée dès 2010 suite au vote de la loi Maillé qui écornait déjà ce principe, dans leur lutte pour la préservation du repos dominical. Et c’est cette même Anne Hidalgo, ex-inspectrice du travail devenue maire, qui n’avait pas de mots assez durs pour fustiger le recul de civilisation ainsi imposé par l’ancien ministre de l’Economie.

La première édile avait même saisi le Conseil constitutionnel, qui lui a donné raison en 2016, en lui attribuant, au détriment du Préfet, la compétence de définir les dimanches annuels d’ouverture des commerces de la capitale. Las, plutôt que d’ouvrir une négociation tripartite entre la ville, les organisations syndicales de salariés ̶dont celles qui composent le CLIC-P ̶et d’employeurs du secteur, c’est au maximum de douze dimanches d’ouverture auquel la ville s’est rangée depuis deux ans…

Une élection présidentielle plus loin et l’engagement de la mise en place d’un observatoire annuel du travail dominical envolé, la Maire, sans organiser un quelconque débat y compris au sein de sa majorité, demande désormais que soit classée en zone commerciale la défunte zone touristique internationale des Olympiades. Un tel classement constituerait une première dans la capitale qui ravira, à n’en pas douter, les élus LREM du Conseil de Paris qui réclament déjà le classement de toute la ville en ZTI.

Après la désastreuse transition de Vélib’ où les salariés, avec notre soutien et celui de la CGT, n’ont pu compter que sur leur détermination pour conserver leur emploi et leur dignité, Madame Hidalgo démontre à nouveau qu’elle est un caméléon politique, prompt à épouser l’air du temps fût-il vicié. Elle devrait pourtant se souvenir, à défaut de se préoccuper des travailleurs du commerce parisien qui, pour leur écrasante majorité, n’ont pas les moyens d’habiter Paris et donc de pouvoir œuvrer à sa réélection en 2020, que, en politique, les électeurs préfèrent l’original à la copie.

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