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Les grévistes de l’université Jean-Jaurès à Toulouse votent le blocage de la fac et du périphérique

par DOMINIQUE DELPIROUX

Publie le mercredi 14 mars 2018 par DOMINIQUE DELPIROUX - Open-Publishing
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Encore 48 heures… Après une très longue assemblée générale, ce mardi à l’université Jean-Jaurès de Toulouse, il a été décidé de prolonger le blocage jusqu’à jeudi, le jour où le président de l’université se rend à Paris pour défendre le dossier de l’Idex… que les étudiants rejettent. Les grévistes ont également voté le blocage du périphérique de Toulouse à une date qui n’a pas été déterminée.

« Au niveau des lampadaires, vous vous divisez en deux sous-carrés, pour qu’on puisse plus facilement compter les votes ! » Après avoir débuté à midi dans le Grand Amphi, l’assemblée générale de l’Université Jean-Jaurès s’est prolongée à l’extérieur, sur le campus du Mirail, au soleil, sous la surveillance d’un Airbus A380 passant et repassant au-dessus des étudiants, sagement assis en attendant les votes.

Et ce n’est que vers 17 heures que la question centrale qui agite la faculté depuis huit jours a été tranchée : prolongement du blocage de la faculté jusqu’à jeudi, par 1 300 voix contre 680. Car c’est ce jeudi 15 mars que le président de l’université Jean-Jaurès, Daniel Lacroix, doit se rendre à Paris pour présenter la candidature de son établissement au label Idex - un projet de « fusion » que les votants ont rejeté dans une des nombreuses motions adoptées.

Ce jeudi aura lieu une assemblée générale, qui, une nouvelle fois, pourra décider de la poursuite ou non du blocage. « Il ne fallait surtout pas lâcher maintenant. Si le président était arrivé à Paris avec la fin du blocage, il aurait pu dire : vous voyez, tout se passe bien à Toulouse. On devait maintenir la pression », explique Léo. « Jusqu’à jeudi, ça va, c’est OK, admet Nadia. Mais après, il ne faudrait pas que ça dure… »

« Nous sommes déçus que le blocage continue, on est en train de perdre notre année, je ne sais pas si on va revenir jeudi. On perd l’espoir, même s’il faut respecter le vote », soupirent ces trois étudiants en master.

Ligne rouge

Au cours de cette assemblée générale, beaucoup ont pu s’exprimer. Ainsi, si les partisans du blocage ont largement développé les motifs de leur contestation, qu’ils rattachent aussi à un contexte global d’opposition au gouvernement, les antiblocages ont aussi pu faire entendre leur voix, comme Élodie, qui représentait « les 700 étudiants du DAEU. Nous sommes des adultes qui venons passer le bac pour une formation professionnelle, nous avons une famille, des enfants, et nous risquons de perdre notre année ». Ou encore comme ces directrices d’UFR qui ont déploré la « paralysie des services. Nous sommes sur la ligne rouge, sur le point de non-retour, nous n’allons pas pouvoir établir les moyennes. »

« Attention, avertit cet étudiant, le blocage vide l’université »

« Nous aussi, nous sommes pénalisés, explique cette étudiante en arts plastiques, mais bloquer, c’est le seul moyen de nous faire entendre, sinon nos diplômes ne vaudront plus rien. »

« Tout cela témoigne d’un climat délétère, d’une crise profonde au sein de l’université, observe Bertrand, enseignant en histoire. Ce qui est triste, c’est qu’il y a des fractures au sein des groupes. »

Mardi soir, chacun a quitté le campus avec ses interrogations, ses espoirs et ses incertitudes. Presque toutes contradictoires.

Grève reconduite

Outre le prolongement du blocage de la faculté jusqu’à jeudi, l’assemblée générale a voté la reconduction de la grève, à une large majorité. Laprochaine assemblée générale aura donc lieu jeudi, et là encore, la question du blocage sera remise sur le tapis. En attendant, une motion a été adoptée demandant la démission du président Daniel Lacroix.

Les étudiants ont prévu des actions pour les jours prochains, comme une manifestation sur la place du Capitole ou une occupation pouvant aller jusqu’à un blocage de la rocade, mais les détails ne sont pas encore précisés.

Ils ont bien entendu présenté des motions pour le rejet du plan Idex et du plan étudiant ( Loi Orientation et réussite des étudiants). Ils ont aussi voté des motions de soutien aux cheminots et hospitalier en lutte, et réclamé la titularisation des précaires de l’Université.

https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/13/2758835-assemblee-generale-grevistes-universite-jean-jaures-toulouye.html

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Messages

  • Une Jeunesse Solidaire avec ses aînés , c’est comme cela que l’on pourra tous gagner ! Demain manif. des Retraités pour faire reculer un pouvoir qui s’en prend à leur pouvoir d’achat alors que justement ceux-ci aident beaucoup les jeunes dans les familles comme ils peuvent ! C’est une honte du pouvoir à ne pas vouloir tenir compte de cette réalité ! Ce pouvoir préfère se voiler la face comme Diogène dans son tonneau pour chercher où sont les privilégiés ? Il ne veut pas savoir qui sont les ultras-riches sinon que ce sont forcément que chez les travailleurs ceux qui ne vivent que de leur salaire qu’il les trouve ! Bravo les jeunes pour les blocages sans oublier de frapper à la caisse le groupe VINCI des autoroutes par l’occupation même temporaires des lieux de péage ! Remplissez ainsi vos caisses de solidarité !