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Le Sacré Choeur raisonne au rythme de la Fanfare Invisible, afin que refleurisse la Commune

par nazairien

Publie le lundi 21 mai 2018 par nazairien - Open-Publishing
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Il y a 147 ans, le dimanche 21 Mai 1871, débutait la semaine sanglante, pour détruire et assassiner la "Commune de Paris"

ZAD partout, n’a pas oublié

https://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_sanglante

Dimanche 21 mai

Ce dimanche après-midi, les troupes versaillaises du général Douay pilonnent et assiègent le saillant que forme le rempart du Point du Jour. C’est alors qu’un piqueur des Ponts et Chaussées, Jules Ducatel, monte sur le bastion 64, entre la Porte d’Auteuil barricadée et la porte de Saint-Cloud, pour les avertir que ce point n’est plus gardé et que la voie est libre.

Les Versaillais occupent les fortifications d’où ils échangent quelques coups de feu, puis le terrain jusqu’à la ligne de chemin de fer de petite ceinture. Le Conseil de la Commune, qui est en train de juger Cluseret, n’envoie aucun renfort, malgré la demande qu’avait formulée Dombrowski qui commande le secteur.

Le Comité de Salut Public dépêche un observateur qui est fait prisonnier par les Versaillais, qui occupent Auteuil et Passy. Ils fouillent systématiquement les maisons2, procèdent sur dénonciation3 à des arrestations et commencent à fusiller les Gardes nationaux du secteur4 conduits au cimetière de Longchamp, à la lisière du bois de Boulogne dominant l’hippodrome. Femmes, enfants, malades, vieillards sont assassinés dans les hôpitaux5.

Au même moment se déroule la dernière réunion du Conseil de la Commune. En fin de soirée, un concert a lieu au Louvre au bénéfice des « veuves et orphelins ».

Portfolio

Messages

  • ZAD partout, par toutes et par tous

    L’État à décidé depuis le lundi 9 avril d’éradiquer la Zone à Défendre de Notre Dame des Landes. Pour maintenir son ordre et son monde il s’attaque à toutes formes de luttes qui défendent les intérêts collectifs.

    Comme les quartiers populaires et précarisés, comme dans les « jungles » de migrants, la ZAD est devenue le laboratoire d’expérimentation de ces violences policières. Cette opération militaire rend visible le vrai visage de l’Etat : depuis le début des opérations, 2 500 militaires déployés sur la zone, plus d’un millier de grenades tirées chaque jour, soit environ un tir par minute. On compte déjà plus de 300 civilEs blesséEs et plusieurs animaux morts.

    Par cette violence, l’Etat s’attaque à toutes les alternatives. Alors qu’il coupe les budgets de tous les services publics et sociaux et casse les solidarités, il est prêt à dépenser des millions d’euros dans cette opération.

    La Zone à Défendre de Notre Dame des Landes n’est pas que le résultat de la lutte contre un grand projet inutile et imposé. Cette Zone c’est aussi, presque 150 ans après celle de Paris, écrasée dans le sang, une commune : un dessein alternatif , un lieu de co-construction , un espace ouvert , des systèmes d’autogestion , en lutte contre toute forme de subordination, de rapport de domination, de marchandisation de nos vies... Des lieux de vie ouverts à touTEs..

    CheminotEs, EtudiantEs, ChomeurEs, PrécairEs, PostierEs, AgriculteurEs, HospitalierEs, FonctionnairEs, ExiléEs, UniversitairEs, RetraitéEs... C’est pour une autre vision du monde que nous nous battons.

    TouTEs ensemble, occupons l’espace pour que refleurissent les communEs.

    https://paris.demosphere.eu/rv/62415

  • Sur la zad de NDDL, le 20 mai 2018, 48 h après la 2ème vague d’expulsions et destructions. Un double dôme est apporté en chansons sur le site du Gourbi.

    https://www.youtube.com/watch?v=v7phVjI-vyE

  • Des tranchées de 1914 à Notre-Dame-des-Landes
    Gaz lacrymogène, des larmes en or

    Comme les manifestants français — ceux de Mai 68, mais aussi ceux qui se mobilisent pour la « zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes ou contre la sélection universitaire à Nanterre —, les protestataires du monde entier font une expérience commune : l’inhalation de gaz lacrymogène. En un siècle, cette arme présentée comme inoffensive s’est imposée comme l’outil universel du maintien de l’ordre.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/FEIGENBAUM/58627

    Contrairement à d’autres marchés, l’industrie du maintien de l’ordre ne craint ni les troubles sociaux ni les crises politiques — bien au contraire. Les révoltes du « printemps arabe » en 2011 et les manifestations qui ont ébranlé le monde ces dernières années ont fait exploser les ventes de gaz lacrymogène et d’équipements antiémeute. Carnets de commandes en main, les commerciaux sillonnent la planète. Des armées d’experts se tiennent à l’affût du moindre frémissement populaire pour conseiller fabricants et acheteurs sur les bonnes affaires du jour. Le gaz lacrymogène est sans conteste leur produit-vedette : universellement considéré par les gouvernements comme le remède le plus fiable et le plus indolore à la contestation sociale, comme une panacée contre le désordre, il ne connaît ni frontières ni concurrence.

    Quels dommages cause-t-il à ses victimes ? Quels problèmes pose-t-il en matière de santé publique ? Nul ne le sait, car personne ne s’en soucie. Dans aucun pays il n’existe d’obligation légale de recenser le nombre de ses victimes. Aucune obligation non plus de fournir des données sur ses livraisons, ses usages, les profits qu’il génère ou sa toxicité pour l’environnement. Depuis presque un siècle, on nous répète qu’il ne fait de mal à personne, que ce n’est rien de plus qu’un nuage de fumée qui pique les yeux. Quand des gens en meurent — l’organisation Physicians for Human Rights a par exemple comptabilisé trente-quatre morts liées à l’usage de gaz lacrymogène lors des manifestations à Bahreïn en 2011-2012 —, les pouvoirs publics rétorquent qu’il s’agit simplement d’accidents.

    En réalité, le gaz lacrymogène n’est pas un gaz. Les composants chimiques qui produisent l’épanchement lacrymal — du latin lacrima, « larme » — portent les jolis noms de CS (2-chlorobenzylidène malonitrile), de CN (chloroacétophénone) et de CR (dibenzoxazépine). Ce sont des agents irritants que l’on peut conditionner aussi bien sous forme de vapeur que de gel ou de liquide. Leur combinaison est conçue pour affecter (...)