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Les marches mondiales pour le climat ou le triomphe de l’ingénierie sociale

par N.Cazaux

Publie le dimanche 9 septembre 2018 par N.Cazaux - Open-Publishing
17 commentaires

http://partage-le.com/2018/09/les-marches-mondiales-pour-le-climat-ou-le-triomphe-de-lingenierie-sociale-par-nicolas-casaux/

Produire de l’électricité n’est pas sauver la planète

Certains d’entre nous se joindront probablement à la marche mondiale organisée ce 8 septembre, mais non pour soutenir les objectifs de ses organisateurs. Certains d’entre nous croyaient auparavant aux mirages absurdes dénoncés dans le texte qui suit. Loin de nous l’intention de blâmer les manifestant-e-s.

« Prenez part au mouvement qui met fin à l’ère des combustibles fossiles et développe une énergie 100% renouvelable, accessible à tou.te.s. »

-Rise for Climate[1]

Tel est l’objectif de la marche mondiale pour le climat édition 2018, le même que celui des marches précédentes. Année après année, le mouvement écologiste mondial tend à se réduire à ce mouvement pour le climat. C’en est fini du mouvement environnemental ou écologiste, du mouvement « pour sauver l’environnement » qui était celui de la mobilisation du 22 avril 1990, organisée pour la Journée de la Terre, en France, qui reste à ce jour la plus importante de l’histoire du mouvement écologiste français. Ce jour-là, on manifestait contre toutes les pollutions, contre le nucléaire, pour la préservation de la forêt amazonienne et des forêts françaises, etc., et même Haroun Tazieff, lors de son passage au journal télévisé, dénonçait « la pollution des eaux », « la pollution des sols », et « la pollution de l’air ».

En revanche, aujourd’hui :

« La plupart d’entre nous sommes moins dérangés par l’idée de vivre dans un monde sans martres des pins, sans abeilles mellifères, sans loutres et sans loups qu’à l’idée de vivre dans un monde sans médias sociaux, sans cappuccinos, sans vols économiques et sans lave-vaisselle. Même l’écologisme, qui a un temps été motivé par l’amour du monde naturel, semble désormais plus concerné par la recherche de procédés un peu moins destructeurs qui permettraient à une civilisation surprivilégiée de continuer à surfer sur internet, à acheter des ordinateurs portables et des tapis de yoga, que par la protection de la vie sauvage[2]. »

C’est ainsi que la préoccupation écologiste tend à se réduire à la seule question des émissions de CO² et du réchauffement climatique. L’important n’est plus de défendre le monde vivant, le monde naturel, mais d’éviter un dérèglement du climat trop conséquent, qui menacerait la continuation de la civilisation industrielle, et possiblement la survie de l’espèce humaine (et accessoirement le reste du monde vivant).

***

Dans son livre Propaganda, paru en 1928, Edward Bernays, un des pères de l’industrie de la propagande, et l’inventeur du fameux concept des relations publiques, dont le travail a profondément influencé et façonné la société industrielle de consommation (ce que détaille l’excellente série documentaire d’Adam Curtis intitulé « Le siècle du moi »), écrivait que :

«  La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.

Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C’est là une conséquence logique de l’organisation de notre société démocratique. Cette forme de coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein d’une société au fonctionnement bien huilé. »

***

Il y a plusieurs décennies, face à des préoccupations écologiques grandissantes et à un désastre environnemental de plus en plus flagrant, les dirigeants corporatistes et étatistes ont pris conscience de ce qu’il leur fallait faire quelque chose pour maintenir la « paix sociale », afin de garantir la continuation du système techno-économique dominant. Ils ont alors inventé le concept du « développement durable », officialisé en 1987. Dans l’ensemble, rien ne changeait, si ce n’est que tout ce qui était manifestement nuisible devait désormais être qualifié de « durable ». Il s’agissait du début d’une formidable campagne de greenwashing, qui dure encore à ce jour[3].

C’est à cette époque-là que les énergies dites « vertes » ou « renouvelables » ont commencé à être présentées comme la solution miracle à tous les problèmes de la civilisation industrielle. C’est à partir de ce moment-là que le discours écologiste des médias de masse, des grandes ONG — qui sont nées d’une volonté et d’une nécessité, pour les élites, de gérer la protestation écologique, au travers du processus qu’Arundhati Roy appelle l’ONGisation de la résistance[4] — et des États (trois types d’acteurs qui, en réalité, n’en forment plus qu’un), a commencé à se concentrer sur — et à se réduire à — la seule promotion des énergies dites « renouvelables ».

Le hic, c’est, d’une part, que les industries des énergies dites « renouvelables » ne sont pas vraiment écologiques[5], que leur déploiement implique un certain nombre de dégradations environnementales, de pollutions, de nuisances écologiques, et qu’elles ne se substituent pas aux énergies fossiles, mais s’y ajoutent (il n’y a jamais eu autant de charbon, de gaz et de pétrole consommés dans le monde). Yves-Marie Abraham, professeur à HEC Montréal, explique qu’elles « ne peuvent d’ailleurs se substituer aux énergies fossiles parce qu’elles représentent un potentiel productif très inférieur (intermittentes le plus souvent, elles sont difficilement stockables et surtout beaucoup plus diffuses). Passer aux énergies renouvelables impliquerait une baisse drastique de nos capacités de production, ce que les industries ne peuvent évidemment accepter. En revanche, ces énergies représentent effectivement une occasion d’affaire intéressante. »
Quelques illustrations pour bien réaliser ce qui se passe. #1
#2
#3
#4

D’autre part, le problème, c’est que l’insoutenabilité de la civilisation industrielle ne découle pas seulement de son mode de production énergétique, mais aussi et peut-être surtout de ce qu’elle fait de l’énergie qu’elle consomme[6]. Même si toute l’énergie produite et utilisée par la civilisation industrielle était issue des industries des énergies dites « renouvelables » ou « vertes », et même si ces industries étaient véritablement « vertes » (ce qui fait déjà beaucoup de si, c’est-à-dire que nous nous plaçons ici dans le domaine du fantasme, rien de cela n’est possible, mais admettons), la civilisation industrielle continuerait de détruire la planète et finirait par s’autodétruire avec.

On s’en rend compte en examinant les principaux facteurs qui précipitent l’extermination des espèces vivantes (la fameuse sixième extinction extermination de masse) :

La plupart d’entre eux n’ont rien à voir avec la manière dont la civilisation industrielle obtient l’énergie qu’elle consomme, à l’exception du changement climatique — sauf que le seul remplacement des énergies fossiles et nucléaire par les énergies supposément « vertes » ne suffirait pas, loin de là, à résoudre ce problème. Dans l’hypothèse (hautement improbable) où il adviendrait, il ne règlerait pas le problème du réchauffement climatique parce que celui-ci ne découle pas que de la manière dont la civilisation industrielle obtient l’énergie qu’elle utilise, mais est aussi la conséquence de nombreuses pratiques indissociables de la civilisation (comme l’artificialisation des sols, l’agriculture, etc.). Il ne règlerait pas non plus le problème de l’insoutenabilité de la civilisation industrielle.

En effet, en quoi le passage aux « renouvelables » règlerait-il les multiples problèmes qui font que la civilisation industrielle est fondamentalement insoutenable, comme l’étalement urbain, l’artificialisation des sols en général, l’érosion des sols liée, entre autres, à l’agriculture, la surexploitation des réserves en eau (ainsi qu’un rapport de la NASA le soulignait en 2015, 21 des 37 aquifères les plus importants sont passés en-dessous du seuil de durabilité  —  ils perdent plus d’eau qu’ils n’en accumulent), la fragmentation des écosystèmes, la dépendance à la surexploitation de ressources non renouvelables, la surpêche (qui vide les océans), la déforestation, l’augmentation perpétuelle de la production de déchets toxiques en tous genres (il est par exemple prévu que la production annuelle globale déjà faramineuse (50 millions de tonnes) de déchets électroniques croisse de 500 %, environ, au cours des décennies à venir), et d’innombrables pollutions, etc.[7]  ?

Remarquez que, jusqu’ici, je n’ai même pas abordé les nombreux problèmes sociaux qui constituent la civilisation industrielle. On se demande bien en quoi plus de panneaux solaires et d’éoliennes règlera le problème des inégalités économiques, de l’imposture démocratique[8], de l’esclavage salarial qu’implique le capitalisme, du patriarcat, du suprémacisme blanc, de l’uniformisation planétaire de l’humanité au travers de l’expansion d’une seule culture[9], etc.

***

Malgré la présence, dans l’appel pour la marche du 8 septembre 2018, d’une minuscule espérance en un monde « où l’humain passe avant le profit », rien d’autre n’indique une remise en question du capitalisme, de l’État ou de la corporatocratie. Rien d’étonnant, d’abord parce que les industries des panneaux solaires, des éoliennes et des autres énergies dites « renouvelables » ne pourraient exister sans le capitalisme, sans l’État, et tout ce qu’ils impliquent. Mais aussi et peut-être surtout parce qu’une bonne partie des ONG partenaires de l’appel sont autant de manifestations de l’ONGisation de la résistance dont parle Arundhati Roy.

Un exemple significatif : 350.org, une des principales ONG organisatrices de cet évènement, a été fondée aux États-Unis grâce à l’argent d’une des plus célèbres familles de philanthrocapitalistes, à savoir les Rockefeller, au travers d’une de leurs fondations (le Rockefeller Brothers Fund), et bénéficie encore aujourd’hui de leur soutien.

Il devrait être évident qu’une ONG écologiste ouvertement anticapitaliste, déterminée à se concentrer sur la défense du monde naturel, des écosystèmes et des espèces vivantes, et non pas sur le déploiement de nouvelles technologies, aurait beaucoup moins de chance d’être subventionnée et médiatisée.

Ce qui me ramène au début de ce texte.

Si le mouvement écologiste se transforme en un mouvement pour le climat, c’est avant tout parce que cela répond aux exigences du capital, des multinationales et des élites dirigeantes, qui formatent le mouvement écologiste à leur guise, notamment par le biais du financement[10].

Ainsi que l’écrivait Joel Kovel, un des pionniers de l’écosocialisme (qui est mort cette année), dans son livre The Enemy of Nature : The End of Capitalism or the End of the World (Zed, —2002) :

« Le capital est plus qu’heureux d’intégrer le mouvement [environnemental] grand public en tant que partenaire de sa gestion de la nature. Les grands groupes environnementaux lui offrent un triple service : de légitimation, en rappelant au monde que le système fonctionne  ; de contrôle de la désobéissance populaire, en agissant en tant qu’éponge qui aspire et restreint l’anxiété écologique de la population  ; et de rationalisation, en tant qu’administrateur utile afin d’introduire un certain degré de contrôle et de protéger le système de ses pires tendances, tout en garantissant la continuation des profits ».

C’est effectivement ce qu’explique James Murombedzi, un ancien dirigeant d’un programme de la Fondation Ford en Afrique du Sud :

« La philanthropie appuie l’agenda du capital. En conséquence, dans la mesure où un programme va à l’encontre des intérêts du capital, celui-ci ne sera pas soutenu par la philanthropie. Les ONG et les organisations communautaires ne sont pas directement obligées par les donateurs d’agir d’une certaine manière. Cependant, il existe en quelque sorte un processus de renforcement négatif qui implique qu’à moins qu’une ONG ou une organisation communautaire […] ne se concentre sur les problèmes en vogue, qu’à moins qu’elle ne se comporte de manière acceptable aux yeux des donateurs, on lui dira que son agenda ne correspond pas à ce que le donateur recherche. Les donateurs établissent des priorités en fonction de leurs choix délibérés, ce qui fait que les intérêts et les activités de l’ONG se concentrent sur le domaine pour lequel des subventions sont disponibles. […] L’agenda des organisations distributrices de subventions est l’agenda du capital. C’est un agenda conçu pour rendre plus supportables les effets négatifs du capital plutôt que pour réformer le système par lequel le capital est créé. »

***

Comme l’explique Alain Deneault[11] :

« Sur la question écologique, le procédé propagandiste tient notamment en deux tactiques, la fragmentation des thèmes et la comparaison par le bas. Dans le premier cas, il s’agit de subdiviser la question écologique en plusieurs sous-catégories, puis d’en traiter de manière isolée. Par exemple, aborder distinctement l’enjeu du climat et celui de l’eau. »

Et comme l’écrit Derrick Jensen :

« Un large pan de “l’écologisme” – et en particulier l’activisme du mouvement climatique – en a été réduit à n’être, de fait, qu’un outil de lobbying au service d’un secteur industriel. Il s’agit d’un tour de passe-passe très habile de la part du capitalisme et des capitalistes : transformer une inquiétude très réelle vis-à-vis du réchauffement climatique en un mouvement de masse, puis utiliser ce mouvement de masse pour soutenir les objectifs de secteurs spécifiques de l’économie industrielle capitaliste.

Si vous demandez aux personnes mobilisées au sein de ce mouvement de masse pourquoi elles manifestent, elles vous répondront peut-être qu’elles essaient de sauver la planète. Mais si vous leur demandez quelles sont leurs revendications, elles vous répondront sans doute qu’elles souhaitent davantage de subventions pour les secteurs industriels du solaire, de l’éolien, de l’hydroélectrique et de la biomasse.

Il s’agit d’un incroyable tour de force des relations publiques / du marketing. Je ne blâme pas les manifestants. Ce ne sont pas eux le problème. Le problème, c’est que c’est précisément la spécialité du capitalisme. Et le vrai problème, c’est que le solaire et l’hydroélectrique profitent à la société industrielle, pas au monde réel. Les tortues du désert ont-elles besoin que l’on construise des centrales solaires en lieu et place de ce qui était autrefois leurs maisons  ? Les saumons ont-ils besoin que l’on construise des barrages sur les rivières et les fleuves qui étaient autrefois leurs habitats  ? Quid des silures géants du Mékong  ? »

Défiler dans les rues des métropoles pour demander à nos dirigeants d’accroître les investissements financiers dans les secteurs des énergies dites « vertes » n’a rien à voir avec défendre le monde vivant. La production industrielle d’électricité — soi-disant « verte » ou pas — ne lui bénéficiera jamais.

Les industries des énergies dites « vertes » sont autant d’entreprises capitalistes qui servent à perpétuer la civilisation industrielle. Le monde naturel, lui, comme toujours, en paie le prix — rappelons, pour exemple, le cas de la centrale solaire de Cestas, en France, près de Bordeaux, la plus grande d’Europe, qui a nécessité l’abattage de 250 hectares de pinède  ; un projet du consortium Eiffage, Schneider Electric, Krinner (l’occasion aussi de rappeler que les industries des énergies dites « vertes » sont, très logiquement, dominées par d’immenses entreprises multinationales, et que toutes sortes de multinationales, de Vinci à Total, y investissent afin de faire du profit). Formidable. La planète et le climat nous remercient.

Nous ne devons pas laisser le capitalisme transformer ce qui était un mouvement « pour sauver l’environnement » en un mouvement pour le climat, dont le seul mode d’action serait de manifester et la seule revendication de favoriser le développement de nouvelles industries et le « désinvestissement des combustibles fossiles ». Nous ne devons pas laisser ceux qui usent des « techniques servant à enrégimenter l’opinion » — comme les médias de masse et les principales ONG — afin de « susciter l’approbation générale pour une idée ou un produit particulier » (Bernays), dissiper les insatisfactions et les inquiétudes populaires en autorisant et encourageant leur expression lors de défilés stériles, et réduire la contestation à des revendications inutiles, voire nuisibles.

L’arrêt des destructions écologiques planétaires et du réchauffement climatique exige infiniment plus que des manifestations pour demander à nos dirigeants qu’ils « désinvestissent des combustibles fossiles » et qu’ils encouragent les industries des mal nommées énergies « vertes ». Il exige que nous mettions un terme à toutes les pratiques destructrices qui constituent la civilisation industrielle — d’autant que la civilisation industrielle et ceux qui la dirigent ne peuvent pas et ne vont pas interdire l’exploitation et l’utilisation des combustibles fossiles simplement parce qu’on le leur demande, le seul moyen de les faire cesser consiste à construire un rapport de force qui les y contraindrait et/ou à les faire cesser à la source en usant de tactiques d’actions directes.

Si vous allez manifester, manifestez contre la poursuite de l’industrialisation du monde, contre le productivisme. Si vous allez manifester, ne vous trompez pas de cible : ce ne sont pas les seules industries des combustibles fossiles qui posent problème, mais l’industrialisme en général  ; et les énergies dites « renouvelables » ne sont pas la solution, qui est plutôt la fin du monde industriel.

Vous connaissez peut-être le film d’animation pour enfants Rio, mettant en vedette les aras de Spix. Au moment où j’écris ces lignes, j’apprends que ce perroquet bleu brésilien est considéré comme ayant officiellement disparu de la Terre, selon une étude sur 51 espèces d’oiseaux en voie de disparition, réalisée par BirdLife International[12].

Mais il n’est malheureusement pas seul : au total, huit espèces d’oiseaux ont disparu durant cette seule dernière décennie dont le Poo-uli masqué (Melamprosops phaeosoma, une espèce de passereau appelé aussi mellifère à face noire), la Chevêchette des Moore (Glaucidium mooreorum), l’Anabate d’Alagoas ou feuillage-glaner d’Alagoas (Philydor novaesi), le Cryptic treehunter (Cichlocolaptes mazarbarnetti) et l’Ara glauque (Anodorhynchus glaucus).

Disparu, comme les 200 espèces que la civilisation industrielle éradique chaque jour en détruisant leur habitat qui, finalement, est aussi le nôtre.

Le temps presse.

Nicolas Casaux

Relecture : Lola Bearzatto

1 https://fr.riseforclimate.org/
2 http://partage-le.com/2017/05/lecologisme-se-souciait-de-preserver-le-monde-naturel-ce-nest-plus-le-cas-par-mark-boyle/
3 À ce sujet, il faut lire ce texte de Fabrice Nicolino : http://partage-le.com/2016/02/cet-insoutenable-mot-de-developpement-par-fabrice-nicolino/
4 http://partage-le.com/2015/12/long-isation-de-la-resistance-par-arundhati-roy/
5 Voir ici : http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/, ici : http://partage-le.com/2017/07/letrange-logique-derriere-la-quete-denergies-renouvelables-par-nicolas-casaux/ ou encore ici : http://partage-le.com/2016/12/le-mythe-des-energies-renouvelables-par-derrick-jensen/
6 Voir : http://partage-le.com/2017/08/ce-nest-pas-seulement-la-production-delectricite-qui-pose-probleme-cest-son-utilisation-et-tout-le-reste/
7 Pour plus de détails : http://partage-le.com/2017/12/8414/
8 Scoop : nous ne vivons pas en démocratie. Pour plus de détail : http://partage-le.com/2018/08/de-la-royaute-aux-democraties-modernes-un-continuum-antidemocratique-par-nicolas-casaux/
9 http://partage-le.com/2018/03/9084/
10 Il faut lire, à ce sujet, ce texte de Michael Barker intitulé « Comment les riches ont façonné et neutralisé le mouvement écologiste grand public » : http://partage-le.com/2017/06/comment-les-riches-ont-faconne-et-neutralise-le-mouvement-ecologiste-grand-public-par-michael-barker/
11 La Décroissance, n°142, septembre 2017. ↑
12 Which bird species have gone extinct ? A novel quantitative classification approach : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0006320718308012

Portfolio

Messages

  • L’auteur ne va pas assez loin dans son analyse de la corruption de l’écologisme qui est " de naissance " - 1970 = le club de Rome , groupe financé par un grand financier italien actionnaire des plus grandes entreprises d’Italie - But du groupe = réfuter le marxisme - Elaboration du célèbre " Sophisme du club de Rome " = Une croissance infinie est impossible dans un monde fini - 1 phrase , 9 mots et 2 inepties ... C’est un record absolu !

  • Je suis d’accord en grande partie avec le contenu de cet article et sur le détournement des ONG par le green washing(ton ?). Mais l’article semble mettre dans le même panier les défenseurs du climat et les partisans du capitalisme vert tel Canfin et le WWF.

    L’urgence climatique englobe tous les éléments cités dans l’article : l’eau, la terre, la forêt, les océans, la biodiversité et un autre que l’auteur a omis de citer : la démographie humaine. C’est la prolifération et l’invasion du monde par les hommes et leur intelligence qui est à l’origine du déséquilibre, nous prenons la place des autres espèces que nous sommes en mesure d’éliminer. Si nous ne parvenons pas à réduire volontairement notre population ce sont des guerres ou des épidémies ou des catastrophes diverses qui s’en chargeront !

    •  les "défenseurs du climat" ne peuvent être crédibles que si ils se démarquent complètement des partisans du capitalisme "vert". Rappeler que ces derniers en cautionnant la marchandisation de tout ; le vivant l’eau l’air la terre et le feu, cautionnent ses conséquences ; la contamination, l’empoisonnement de tout ; le vivant l’eau l’air la terre et le feu
       je trouve qu’Utiliser les mots d’urgence climatique permet d’occulter l’urgence de l’arrêt immédiat du système industriel, capitaliste etc et de l’empoisonnement général qui en découle.

      Au sujet de la population, il n’y a pas trop d’indien d’africain etc il y a trop de Rockefeller etc.
      La question n’est pas combien d’hommes la terre peut supporter d’hommes mais quel sorte d’homme ? des gros banquiers marchands d’arme blancs en voiture ou avion ou des petits amérindiens n’ayant pas été encore occidentalisé ou chassé, exterminé ?
      Ehrlich, l’homme qui a écrit la bombe P était un "nazi après le nazisme" (il recommandait de stériliser certaines catégories de personne...)
      Le problème de la surpopulation ramène au problème de l’occidentalisation du monde, c’est à dire à l’uniformisation standardisation bref la crétinisation du monde. "Peau de toutes les couleurs, masque blanc" peut-être dirait F.Fanon

    • Il vaut mieux des hommes sobres mais le nombre en lui même est un problème. Dès le début de l’holocène, l’homme primitif par la simple amélioration de ses techniques rudimentaires a contribué sur tout le globe à l’extinction des grands prédateurs géants concurrents. A Madagascar l’occupation humaine a été plus tardive et on a pu voir rapidement cette extinction des mammifères géants et les débuts rapides de la déforestation.
      Les différentes espèces sont en concurrence sur des territoires et la démographie est le premier maillon de la domination surtout pour une espèce dotée d’un potentiel de destruction important comme la nôtre.

      Par ailleurs il est significatif d’observer que l’explosion industrielle s’accompagne d’une explosion démographique aussi rapide dans une course folle mutuellement entretenue a partir de la moitié du 19ème siècle.

      Et c’est la surpopulation européenne qui a boosté colonialisme et appropriation de l’Amérique ou de l’Algérie au détriment des autochtones

    • La planète est conçue pour fournir confortablement à manger à 3 milliards d’humains. Au delà, il faut produire artificiellement et inégalement suivant les pays. La pollution suit le nombre d’humains qui réclame à juste titre le droit d’avoir pareil que le voisin. Dès aujourd’hui, il faut supprimer 4 milliards d’humains, mais lesquels ?

    • D’après le commandant Cousteau pour respecter un peu la règle verte il faudrait faire décroître la population mondiale à 500 millions / D’après le plus illuminé des penseurs écolos norvégiens - j’ai oublié son nom - 700 millions ...
      Cela étant dit , selon MARX l’humanité est la seule espèce qui ne se contente pas de parasiter et subir la nature : nous produisons et reproduisons nous mêmes les conditions de notre survie et de notre essor. Selon MARX nous pouvons épuiser ou empoisonner la nature mais nous pouvons aussi la réparer , l’améliorer , lui restituer ce que nous avons pris ... Pour les septiques : regarder les clips YT et articles sur " réacteur Steinfeld " , "Torre atmosferica " , Usine EcoloBlue , The lessons of the loess plateau , Billion tree tsunami , Afforestation China ... Pas grand chose en français ! ?

    • Marx comme les autres économistes et théoriciens s’est placé d’un point de vu anthropocentrique- "occidentalocentrique" et n’ont pas (du tout ?) tenu compte des autres, leur rapport au monde (voir R.Jaulin P.Clastres etc)
      Plutôt que de faire une spéculation infecte sur le nombre de bonhomme qu’il faudrait, vaut mieux s’en tenir à la première phrase du texte de Jdcé ; commençons par "des hommes sobres"

      Quant au moteur Steinfeld etc malgré le soleil "gratuit" cela demande de l’énergie des matières (donc du pillage de la pollution des guerres etc)du début jusqu’à la fin du cycle de fabricationou de vie. Vous connaissez sans doute l’interprétation du mot entropie par Georgescu Roegen.

      vous ecrivez "selon marx" ... "nous pouvons aussi la réparer l’améliorer lui restituer" ... mais vous ne croyez pas qu’avec toute son intelligence et les données qu’il aurait de nos jours il reviendrait sur la"réparation" etc de choses et d’êtres contaminés par des isotopes type plutonium ou des molécules chimiques crées de toutes pièce qui ne s’intègrent en rien dans le processus vivant et s’accumulent et le détruit ?

      Jean-Yves Peillard

    • Tu as trouvé mieux que MARX : bravo ! Le club de Rome financé par le grand capital italien pour faire croire que le monde est fini ( sic ! ) et que la croissance est un phénomène géométrique horizontal ne m’a pas convaincu du tout . Le bouquin apocalyptique d’Hulot intitulé " Le syndrôme du Titanic " ? Encore moins ! Ellul ? Bof ! ... De Rugy , Pompili , Cohn-Bendit , Jadot ... ??? Beurk ! La pauvreté digne , la sobriété , la frugalité joyeuse ??? Non merci ! Pour le moment je vais rester avec MARX , nom d’une pipe !

    • L’analyse économique de Marx est encore pertinente avec certainement des réajustements nécessaires concernant croissance et ressources. Mais il n’y a pas de prophète ni de catéchisme immuable et Marx en était encore à l’optimisme scientiste du 19 ème et la population n’atteignait pas encore 1.5 milliard ; on est maintenant dans une perspective de 11 milliards (derniers chiffres de l’ONU) pour 2100. Le monde a changé. On est allé chercher l’énergie au cœur de la matière, on est au bout du bout des ressources exploitables et le Congo meurt de nos smartphones et des terres rares nécessaires à sa fabrication.

      La géo-ingénierie est une mortelle illusion portée elle à coup sur par les tenants du capitalisme et de la finance verte. La crise environnementale globale est bien là et c’est à l’humanité de trouver des solutions en traitant ses propres dérèglements.

      On n’échappera pas à de sévères corrections et à de dures prises de conscience. Elles ne pourront être assumées que si l’on renverse d’abord le système actuel de domination capitaliste et de totalitarisme économique. Ce n’est donc pas encore la Veille du Grand Jour...

    • FAUX ! Archi FAUX ! Marx était très attentif face aux questions de survie de l’espèce et il est l’auteur de " Les rapports bornés que le capitalisme entretient avec la nature est identique aux rapports bornés que les humains entretiennent entre eux " ...

      L’impérialisme ne veut absolument pas planter 250 milliards d’arbres dans les déserts chauds - arides , ni y implanter 800 000 grandes oasis artificielles qui seraient forcément des sovkhozes - Le capital ne fera des réacteurs Steinfeld qu’en très petite quantité - Le capital ne posera pas des hydroliennes gigantesques sur les grands fleuves et les courants marins pour produire massivement de l’hydrogène liquide - Le capital n’ajoutera pas 100 millions d’habitants en Australie , ni 900 000 en Guyane française ...etc...etc.

      La géo ingénierie n’est pas capitaliste car elle couterait très cher et ne rapporterait des profits que 10 , 20 , 30 ou 40 ans après les travaux et ils ne réduiront jamais les budgets militaires pour des productions favorables à la vie .

    • Ce que j’écris n’est pas faux, archi faux mais résulte de 15 années d’étude des données environnementales par un scientifique confirmé et expérimenté. Ce n’est pas la Vérité révélée et on peut toujours en évaluer la pertinence ou la faisabilité.

      Le rêve et l’illusion sont le propre de l’homme. Le père Noël existe toujours pour adoucir les contraintes du réel.

      Planter des arbres dans le désert, facile à dire mais il faut de l’humus, de l’eau ; alors, créons une oasis avec l’eau fossile comme en Israel ou en ex-Libye, ou avec l’irrigation comme avec la mer d’Aral. Les nappes fossiles se vident actuellement partout dans le monde.

      Des hydroliennes géantes pour produire de l’hydrogène liquide ! Deux mythes réunis ne vont pas reconstruire le réel ! hydrolienne,en acier, en plastique, en bois ? ancrées avec des mégatonnes de béton ?

      Remplacer le pétrole par l’hydrogène ? Il en faudrait beaucoup de grands fleuves ! quid du stockage, des fuites, de l’incidence sur l’atmosphère terrestre sur le long terme ?

      Des réacteurs solaires de tout poil ? On a déjà donné et cela ne peut être que marginal ou délocalisé pour des particuliers ou des groupes isolés.

      Vous seriez plus crédible en parlant de stockage carbone ou de fusion froide qui sont des pistes scientifiques. D’ailleurs le rapport de faisabilité opérationnelle du GIEC, RCP 2.6 penche dans ce sens, mais c’est un autre débat même si ce rapport reste très largement dans l’ombre.

    • Entre 1978 et 2017 les chinois ont planté 66 milliards d’arbres ( reforestation puis afforestation - Le Pakistan a planté récemment 1 milliard d’arbres - Le programme chinois actuel prévoit 11 milliards d’arbres supplémentaires dont une partie dans la GOBI et une autre dans le TAKLIMAKAN - La grande muraille verte d’Afrique n’avance pas assez vite pour des raisons politiques - militaires , pas techniques !

    • J’ajoute que certains cargos polluent comme 55 millions de bagnoles et qu’il serait archi prioritaire d’obliger ces entreprises à changer les moteurs ( Hydrogène + Oxygène liquide ou Thorium ? ) . Mais ils préfèrent faire chier les 2cv Citroën de collection avec leurs vignettes rouges de flics tarés ... Ce qui est une hérésie car les bagnoles les plus polluantes sont les caisses neuves qui n’ont pas encore roulé ...

    • Du calme Marc, je suis simple technicien d’origine paysanne, je n’ai pas ta culture, mais par le peu de connaissance que j’ai de la technique, je crois que tu utilises Marx pour justifier ton scientisme, c’est à dire ton aveuglement, arrête de nous gonfler avec ton steinfeld et tes hydrauliennes car se sont du pillage et des meurtres d’autres personnes ailleurs. On est d’accord pour la lutte anticapitaliste et elle se fait sur le terrain, pas seulement par la lecture ou l’insulte et la moquerie mais par la rencontre. Tu parles des plantations d’arbres ? bien . Avec beaucoup d’autres, on tente de les défendre un peu partout à Sivens NddL Roybon Bure etc à Bure cette semaine j’ai vu les flics qui harcèlent les jeunes tous les jours( à mandres ils en ont arrêté un encore mercredi 5 et mettent la pression exprès pour qu’ils craquent, cela pue Vichy à plein nez, ce n’est pas un hasard si les capitalos laissent la place aux fachos un peu partout. en europe et dans le monde, cela va mal finir si on est pas plus nombreux à soutenir. c’est pourtant à ces endroits là que se trouve le coeur ou le bras de levier pour faire tomber la mégamachine. Salut.

    • Reforester est une bonne chose, mais pas n’importe comment et n’importe où. Il faut un minimum de sol, d’eau et de variétés et des espèces adaptés. Créer une forêt en plein désert sec, sans pluie est impossible sans apport en eau fossile ou irrigation extérieure. L’arbre adulte ira chercher les eaux souterraines éventuelles et en cas d’arret de la pluviométrie ou de l’arrosage il asséchera les eaux souterraines de toute une région comme cela s’est produit au Brésil avec des plantations d’eucalyptus en zone sèche du nordeste.

      On doit planter en bordure, de la zone sèche pour faire reculer le désert et recréer des temps de pluie avec les phénomènes de mousson qui peuvent se dynamiser (hypothèse débattue par les acteurs climatiques) ; S’y ajoute tous les phénomènes de surpaturage,erosion, latérisation... Rien n’est simple dans cette histoire ! Mais il faut endiguer la déforestation et l’avancée des déserts.

      Pour les cargos, la consommation est pour un très gros, de 43tonnes/100 km soit environ en équivalent carbone la consommation de 10000 voitures moyennes roulant en permanence ou presque. si on estime qu’en moyenne une voiture particulière n’est utiliséé que 10% du temps, ce très grand cargo consomme alors comme 100 000 voitures de monsieur tout le monde. On est loin des 55 millions annoncés par certains sites écolo en allant chercher les particules fines !, Car je doute que les technologies, même les plus rudimentaires soient à ce point inéfficaces que les émissions des moteurs de ce grand cargo puissent être 550 fois plus importantes que les voitures standard. Je me trompe peut être mais ceux qui ont lance ces infos n’avaient certainement que des évaluations ou des interpolations à la louche.

      Et j’ai évité de ramener cette pollution à la tonne transportée par km.

      Soyons clairs : il faut relocaliser au maximum l’économie et réduire les transports ; Il faut impérativement remettre des régulations sévères et des contrôles stricts dans les transports maritimes et aériens qui sont les deux mamelles de la mondialisation.

    • Les cargos , les porte-containers , les navires frigorifiques , les pétroliers super tankers utilisent un fuel lourd beaucoup moins raffiné que celui des bagnoles , ils émettent donc , au kilomètre , 55 millions de fois plus de particules fines toxiques que les bagnoles .
      Les navires de croisière sont moins dégueulasses et ne polluent que comme 20 millions de bagnoles . A Nice , ils sont entrain de mesurer ça à chaque arrivée de ferry Corse - Méditerranée parce que là bas le règlement ne les oblige pas à accoster avec du fioul raffiné ( par contre il y a un règlement pour la Manche qui est une sorte d’autoroute à navires ! Ils croisent au fioul lourd mais accostent au raffiné )...

      Autres infos : dans les aquifères du Sahara Sahel il y a énormément d’eau ( 25 % de la Méditerranée ! ) - Les chinois ont inventé un bouillon végétal riche en cellulose qui modifie le sable et le rend fertile , ils modifient les dunes en y plantant des milliards de brindilles et grosses pailles - Certains cactus ( opuntia sans épine ) peuvent être plantés dans les regs et modifier la nature du sol - Un dispositif en carton bio dégradable nommé "groasis " permet d’arroser une tige pendant 1 an - On peut puiser l’eau dans l’air par le principe de condensation : les usines EcoloBlue , 160 m X 36 m , produisent quotidiennement 400 000 litres d’eau potable et les " torre atmosferica " , plus simples 36 000 litres .

      C’est bien de regarder les clips YouTube sur " The lessons of the loess plateau " , combattins desertification " , " greening the desert " et c’est triste de constater qu’en français on ne trouve pas beaucoup d’articles et de reportages ... Je crois que nous sommes un peu prétentieux et trop bons en rhétorique ... C’est pas grave nous ne sommes que 0,1 % des terriens !