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JAMAIS TROP TARD ! C’est l’heure de l’mettre

par Hdm

Publie le jeudi 1er novembre 2018 par Hdm - Open-Publishing

Un appel circule sur les réseaux sociaux. Le peuple se réveille. Enfin ! C’est que le droit du travail, la Sécu, les retraites, les services publics, c’est abstrait. Enfin au début. Et après c’est compliqué à comprendre quand on n’est pas familier de la lutte de classe. Alors on passe à autre chose… On fait pas le lien… Ben… On regarde la télé… c’est jamais bon ça !

Gréve revendicative et politique de masse

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Tandis que le prix du pain ! Vous dites ? De l’essence ? C’est pareil ! Et là, c’est immédiat, c’est direct, y a pas d’intermédiaires. C’est toute la différence entre un vol avec ruse et un vol à l’arraché.

Alors oui c’est regrettable que les gueux ne s’éveillent qu’aux pompes à essence. Mais, nous, les quelques-uns qui avons l’arme à la main et quelques micros sous les lèvres, nous qui voulons changer de gouvernement, allons-nous également vouloir changer de peuple ? Ce serait là œuvre très ambitieuse, au regard du rapport de forces actuel. Non ?

Peut-être faut-il voir, au-delà de la revendication du « prix de l’essence » - sans doute très prisée par le petit patronat du transport routier, et à sa suite la petite bourgeoisie dans son entier, une colère plus large et qui ne demanderait qu’à s’élargir ? Ah oui, peut-être…

Mais alors il y faudrait un débouché politique. Et pour l’instant, c’est le fascisme qui a la cote. La faute à qui ? Nos organisations ouvrières, historiques, ont-elles loupé un épisode ? Raté les masses ? Bon. Voir. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire !

Nous en étions là de nos réflexions lorsque soudain, la crise profonde du capitalisme, qui s‘exprimera bientôt par une nouvelle « crise financière » encore plus extraordinaire que la précédente, se rappela à nos petites disputes hexagonales. Et nous rappela encore que, pour la vivre mieux, les bourgeoisies du monde n’hésiteront pas à user du fascisme.

Alors, nous remballâmes nos sarcasmes, nos petites guéguerres intestines, nos idéalismes déplacés, et nous fîmes front uni face à l’ennemi. Tous ensemble ! Oui ! Même le peuple des pompes à essence ! C’est que l’heure était grave…

D’une certaine manière, il était trop tard, mais comme l’heure n’a pas fini d’être grave : c’est l’heure de l’mettre ! Il n’est jamais trop tard pour bien faire…

L’heure de l’mettre

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