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expulsions anti pauvres dans une mairie de gauche

Publie le vendredi 10 juin 2005 par Open-Publishing
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expulsions dans les hlm de la gauche

A Aubervilliers, une quarantaine de foyers ont été expulsées de logements squattés il y a quelques jours.

Alors qu’elles tentaient d’installer un campement, ce sont les brigades canines qui ont été envoyées. Ces logements sont promis à la démolition. > Ils appartiennent à l’office hlm contrôlé par une mairie communiste.

En 2000, cette même mairie expulsait dans les mêmes conditions une soixantaine de foyers.A l’époque, elle les avait auparavant interdit d’électricité, d’accès aux services sociaux, d’école pour les enfants.

Un campement harassant soumis à une pression policière intense se faisait évacuer à son tour au bout de deux mois, et quelques relogements tombaient.

Le maire s’appelait à l’époque jack ralitte ce vieux stalinien se refit ensuite une virginité politique en soutenant les intermittents notamment.

En 2000, la gauche plurielle était aux commandes et l’idée de casser les ghettos plaisit à beaucoup même du côté du DAL qui n’avait pas encore pris position contre les démolitions.

Depuis, le parti communiste s’affiche dans les comités anti-démolitions
dans les villes de droite, prend des arrêtés anti-expulsions applaudis et soutenus par le DAL et les coordinations de travailleurs sociaux.

Ce même > parti communiste jouait la vedette devant la préfecture du 93 par la voix de ses maires de Seine SAINT6DENIS lors d’un rassemblement pour le droit > au logement , encore une fois avec le DAL et d’autres collectifs de mal-logés.

Tout ceci montre que donner de la légitimité au PC dans nos luttes , en >les reconnaissant comme des alliés les conforte dans l’idée qu’on peutà la fois dorer son blason et apparaitre comme défenseur des pauvres, un jour > et expulser et démolir le lendemain.

Tout ceci montre aussi que les mal-logés, malgré l’ampleur des mesures sécuritaires anti-squatts ( portes blindées, vigiles, délation encouragée réussissent malgré tout à réquisitionner des logements promis à la démolition.

Le fait est qu’ils le font sans tracts ni soutien dudit mouvement social puisqu’avant l’expulsion , on n’a rien entendu de ces réquisitions.

Et pour cause : en 2000, le dal choissait de présenter les squatters d’aubervilliers comme des victimes des vendeurs de squatts : effectivement certains avaient payé pour faire ouvrir une porte, comme les propriétaires payent des serruriers pour installer des systèmes de fermeture de plus en plus chers.

Mais la majorité des occupants savaient qu’ils squattaient et les présenter comme de pauvres immigrés crédules n’a fait qu’affaiblir une lutte

L’enjeu aujourd’hui est donc d’affirmer enfin que le fait d’occuper des > hlm promis aux buldozers est un des moyens de retarder les démolitions et > de mettre en lumière leur absurdité.

L’enjeu est aussi de comprendre que ces démolitions sont voulues par > l’ensemble des décisionnaires de droite comme de gauche : la mixité sociale qui est l’argument invoqué pour détruire le logement social dans les villes populaires est un concept de gauche que claude bartolone ( partisan du non lui aussi ), ministre du logement sous la gauche plurielle mit en avant pour justifier les premiers grands programmes de démolition

.Aujourd’hui tout le monde profite du fric de l’agence nationale > de rénovation urbaine pour détruire ses quartiers populaires.

cautionant hélas ainsi les politiques anti pauvres de borlo comme celles sécuritaire du tandem sarkozy villepin

Messages

  • J’avais participé à cette lutte en 2000 à Aubervilliers. Pour la véritable compréhension des choses, et sans chercher à justifier en toutes circonstances des positions du DAL, dans le cas d’espèces l’affirmation - "Le fait est qu’ils le font sans tracts ni soutien dudit mouvement social puisqu’avant l’expulsion , on n’a rien entendu de ces réquisitions.
    Et pour cause : en 2000, le dal choissait de présenter les squatters d’aubervilliers comme des victimes des vendeurs de squatts : effectivement certains avaient payé pour faire ouvrir une porte, comme les propriétaires payent des serruriers pour installer des systèmes de fermeture de plus en plus chers.
    Mais la majorité des occupants savaient qu’ils squattaient et les présenter comme de pauvres immigrés crédules n’a fait qu’affaiblir une lutte
    " est quelque peu erronée.

    D’abors les familles de la maladrerie n’avaient pas acheté les "services" d’ouvreurs de squatt, comme les propriétaires ceux de srruriers ! Elles avaient été victimes d’un véritable racket de diverses racailles (avec cassage de gueule, dévastation d’appart, coup de couteaux sur un père de famille qui avait dû être hospitalisé etc.), qui se sont même permis de venir faire régulièrement de la provocation et de proférer des menaces pendant les trois mois de campement sur la place de la mairie. A tel point, que si c’était aussi bien sûr une forme de surveillance et d’intimidation, nous étions un peu rassuré d’avoir la nuit une présence d’une voiture de police en quasi permanence ! Et même si par ailleurs, fort curieusement les plaintes déposées par certaines des familles contre leurs racketteurs n’ont jamais abouti, ni même fait l’objet de diligences dérieuses (alors que les flics les connaissaient parfaitement), ce sont aussi à ce type de paradoxe auquel nous avons été confronté.

    Que les familles savaient parfaitement qu’elles squattaient, personne à l’époque ne l’avaient nié, bien au contraire. J’ai encore dans mes archives tous les tracts qui sont sortis du comité de soutien qui s’est alors créé, les choses étaient parfaitement claires. Il a été fait état de ces rackets, d’une part parce que c’était grave, et d’autre part parce que la Municipalité, Jack Ralite en tête se livrait à un odieux amalgame entre les "maffias" (terme qui étaient d’ailleurs bien exagérées)qui avaient touché parfois jusqu’à 5 000 ou 10000 francs par appartement et les "squatters" eux-mêmes, qui encore une fois revendiquaient leur squatt et réclamaient des relogements, ce qui n’a jamais été caché ou occulté. Je ne vois pas ce qui pouvait "affaiblir" la lutte là-dedans. Les "recontructions" des faits a posteriori sont commodes pour illustrer et justifier de son point de vue, mais au-delà de l’honnêteté intellectuelle, je ne pense pas qu’elles aident à faire "l’analyse réelle de la situation réelle" à laquelle toute lutte est confrontée.
    Particulièrement le chemin de l’unité est difficile entre les différents mal-logés et sans logis. L’action de nombreuses forces politiques et policières n’est pas étrangère, certes, à cette atomisation et à ses pseudo-antagonistes, mais tout rapporter à l’action néfaste externe de ces forces, sans appréhender (afin de les surmonter) les contradictions internes à la classe, n’est paeut-être pas le meilleur moyen de parvenir à cette nécessaire unité, sans laquelle la résistance des prolétaires est écrasée.
    De même l’action de DAL est par bien des aspects criticable et limitée. De là à en faire l’auxiliaire de gestion de l’exclusion est un peu facile. Cela conforte une vision où l’échec des mouvements de résistance de la classe - ici de ces composantes les plus précarisées et les plus vulénrables à la violence sociale et étatique ( des prolétaires d’Afrique noire) - est sempiternellement interprété, et finalement "justifié", par l’action néfaste et sournoise de militants jugés par trop "réformistes" ou "collabos". Comme si c’était leur couardise ou leur malhonnêteté supposées, qui seules empêchaient que ces mouvements partiels - par des tactiques d’élévation immédiate du niveau de conflictualité et d’affrontement - ne débouchent sur des victoires ou des extensions propagatives de la conflictualité. Les faits sont têtus, et pour revenir à l’histoire d’Aubervilliers, il est dommage que le quasi seul enseignement que les auteurs de ce communiqué ait tiré de cette lutte très riche d’’expérience, c’est que la lutte ait échoué du fait du stalinisme de Jack Ralite et du misérabilisme du DAL. Avec ce genre de "capitalisation d’expérience" si lapidaire et si pauvre, si éloignée même de la conscience et de la mémoire réelle des acteurs, on ne voit pas très bien le soutien et l’appui que ces personnes pourraient apporter aux prolétaires africains mal logés, ni même eux-mêmes conduire avec efficacité et perspectives leurs luttes ?

    Cela étant, ces gens ont au moins le mérit de s’intéresser à ces questions, à la différence il est vrai des militants socialement, sinon mieux installés, du moins moins mal lotis, qui passent volontiers aux comptes des "pertes et profits", la gestion des exclusions du logement par les municipalités de gauche et PCF. Mais le sujet demanderait des heures et des heures de débat, et déborde largement du cadre d’un forum internet. C’est plutôt le genre de discussion qu’on a tout le loisir de mener, lorsque l’on passe des nuits entières, des semaines durant, à monter des gardes, à attendre les flics, à manifester, à délégationner.... dans ces luttes de mal logés et de sans logis.