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Le peuple sans adjectif n’existe pas. Le peuple avec oui !

par Christian DELARUE

Publie le dimanche 13 janvier 2019 par Christian DELARUE - Open-Publishing
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Le peuple sans adjectif n’existe pas. Le peuple avec oui !

GJ : France d’en-bas contre France d’en-haut.

Nation, République, Commun, Démocratie, Europe, Cohésion sociale Justice, Peuple, etc...toutes ces notion englobantes à majuscule, et fétichisées par la classe dominante sont très suspectes chez les Gilets jaunes !

http://amitie-entre-les-peuples.org/Le-peuple-sans-adjectif-n-existe-pas-Le-peuple-avec-oui-Christian-DELARUE

XX

Si la notion de peuple avec précision de sa catégorie ou de sa variété existe et souvent depuis longtemps alors il faut choisir et nommer ! Un effort est requis !

La preuve du pudding est qu’il se mange ! Le peuple d’en-bas des gilets jaunes crève l’écran et explose à la face d’Alain Garridou qui glose sur le peuple en soi, le peuple sans adjectif (1) !

Il y a plusieurs catégories de peuple, de peuple avec adjectif et Alain Garrigou le sait très bien - avec lecture de divers ouvrages sur le sujet depuis dix ans - mais il fait semblant de l’ignorer car il n’en nomme aucun ! Aucun ouvrage et aucun peuple précisé par un signifiant de distinction.

 Honneur aux Gilets jaunes  :

Le peuple d’en-bas des gilets jaunes - pour revenir naturellement à lui - n’est pas le peuple-classe 99% d’en-bas, on l’a dit dans une contribution récente (2 ). Il s’agit d’un bloc de classes sociales pauvres et modestes (de 0 à 1800 euros par mois, parfois plus).

Elargissons un peu : le peuple ethnique (blanc catholique) et national du RN de Marine Le Pen et des identitaires xénophobes est une catégorie de peuple fortement mobilisée pour faire de la récupération au sein des Gilets jaunes. Mais les Gilets jaunes se méfient des fétiches que sont la Nation, la République et toutes les grandes entités englobantes qui masquent la conflictualité « France d’en-bas - France d’en-haut » et qui mettent en avant la souveraineté à la place de la redistribution vers en-bas et la réduction des écarts de richesse.

 Recentrons sur le sujet d’actualité  :

Le peuple sans adjectif, effectivement, n’existe pas sauf pour la doxa qui l’assimile largement aux citoyens (dans le cadre d’un Etat ou d’une entité supra-nationale qui le définit) et donc au peuple démocratico-citoyen. Le peuple démocratico-citoyen existe de par le droit car le droit porte du sens !

Mais la doxa se fait déposséder de sa définition par une critique de la « démocratie réellement existante », une démocratie de dépossession citoyenne : Car encore faut-il que ce peuple-là décide. Décider ce n’est pas élire ! Elire c’est se laisser déposséder du pouvoir citoyen au profit d’un groupe social en surplomb qui prend son autonomie au détriment du peuple-citoyen qui la perd . Castoriadis et son auto-institution du peuple-citoyen était plus incisif que Garridou citant Bourdieu !

Si le peuple-citoyen ne décide pas il n’a pas le pouvoir. Il le délègue à un groupe d’élus qui en dispose quasiment à sa guise sans être remis en cause jusqu’à l’élection suivante ! Intermittence de la citoyenneté ! D’ou le succès du RIC pour peu que ce dernier soit un RIC mit en place sous contrôle populaire et non par les élites à leur profit !

Christian Delarue

1) Le peuple n’existe pas sur Le Monde diplomatique du 11 janvier 2019Retour ligne automatique
https://blog.mondediplo.net/le-peuple-n-existe-pas

qui semble répondre à :
De l’art d’ignorer le peuple, par Anne-Cécile Robert (Le Monde diplomatique, octobre 2016)
https://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/ROBERT/56457

2) PYRAMIDE : Le peuple d’en-bas sous deux formats
Passons de la pratique sociale à la théorie.
Le surgissement des gilets jaunes dans les espaces publics, en France et ailleurs, à la fin 2018, a fait surgir autrement la question du « peuple social » ou du « peuple d’en-bas ».
On y lit une conception des subalternes sans racisation ! Subalterne soit de rang inférieur dans la hiérarchie de l’Entreprise-France ou de la Start-up nation qui calque toute la vie sociale sur le modèle de l’Entreprise capitaliste. En somme on quitte la soumission au patron en entreprise pour passer hors travail à la soumission aux « premiers de cordée » !
http://amitie-entre-les-peuples.org/PYRAMIDE-Le-peuple-d-en-bas-sous-deux-formats

et plus récemment :
Gilets Jaunes : Lutte du bloc social d’en-bas contre bloc social d’en-haut !
http://amitie-entre-les-peuples.org/GILETS-JAUNES-Lutte-du-bloc-social-d-en-bas-contre-bloc-social-d-en-haut

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