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Un militant socialiste du NON "exclu" arbitrairement et agressé physiquement...

Publie le samedi 11 juin 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

Un militant socialiste du NON "exclu" arbitrairement et agressé physiquement par les responsables de sa section à Neuilly-Sur-Marne

Neuilly-Sur-Marne, le 8 juin 2005, 13 heures

Mardi 7 juin, Gérard Houri, militant socialiste bien connu de la Ville de Neuilly-Sur-Marne, s’est rendu vers 20h30 à la réunion de la section du Parti Socialiste où il milite depuis près de 10 ans, afin de tirer avec ses camarades les enseignements du vote du 29 mai et de préparer l’avenir de la gauche.

A peine entré dans la salle de réunion, Gérard a été violemment pris à partie verbalement par plusieurs militants visiblement très excités, et, au mépris des statuts du Parti Socialiste, Jacques Mahéas a fait procéder à un vote à main levée pour l’exclure immédiatement du PS au motif qu’il avait activement participé à la campagne pour le NON de gauche à la Constitution européenne.

A peine la sentence prononcée, quatre individus, dont le secrétaire de section en personne, se sont dressés autour de Gérard, l’ont empoigné brutalement, l’entraînant de force vers la sortie, où il a été violenté et jeté sur le trottoir, puis ils ont verrouillé la porte de l’intérieur.

Plusieurs dizaines de militants socialistes médusés ont assisté à cette scène.

Choqué et blessé, paralysé du côté gauche, Gérard a été emmené par des amis à l’hôpital où les médecins ont pu constater des contusions graves, entraînant une Interruption Temporaire de Travail de 7 jours.

Une plainte a été déposée au commissariat de Neuilly-Sur-Marne.

Gérard Houri a 50 ans, professionnel d’une importante association d’insertion il est aussi responsable local du Club Pour la République Sociale (fondée au niveau national par Jean-Luc Mélenchon). Il a en effet été l’un des principaux animateurs du collectif local pour le NON de gauche à la Constitution européenne.

Visiblement, les responsables de la section socialiste de Neuilly-Sur-Marne, et les gros bras à leurs ordres, ont tiré à leur manière les conclusions des décisions prises par François Hollande, premier secrétaire du PS, lors du Conseil National de ce week-end, choisissant de sanctionner tous ceux qui ont pris position pour le NON lors du référendum.

C’est devant la justice que ces personnages pourraient répondre de leurs actes inqualifiables.

Contact presse :

Gérard Houri, Membre du Conseil Fédéral du PS 93 - 0613336117

Nicolas Voisin, Maire-Adjoint à Montreuil, Membre du Conseil Fédéral du PS 93 - 0624398774

Messages

  • Les partis politiques sont des entreprises de promotion sociale et professionnelle pour les bureaucrates et il est tout à fait logique que les responsables se comportent comme des patrons. Les naïfs qui croient aux discours pseudo démocratiques de leurs dirigeants qui ont tout à perdre à un débat démocratique, ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes. Il faut savoir ce que l’on risque lorsqu’on se met dans les rouages de telles mécaniques totalitaires... demandez aux anciens du PCF ?

    Nelson

    • Pourquoi moeurs "staliniennes" ? Des moeurs de "patrons voyous" tout simplement. Par ailleurs Jacques Mahéas est particulièrement connu pour être un voyou. Demandez - en quelque chose au verdâtre Jacques Benhamias (au demeurant homme affable et pacifique) qui avait dû subir il y a quelques années ses violences et ses provocations lors de campagne électorale à Noisy-le-Grand. A la rigueur c’est une connerie que vient de faire ce triste sire, parce que des exlusions dans les formes, avec des grands sourires ou des grandes mines contrites et des poignées de main seraient plus efficaces. Mais au-delà de l’anecdote, il y a la volonté de la fraction "hollandaise" du PS qui se dessine, et qui se trouve relayée chaque jour dans la presse sociale-libérale (voir encore Libération de ce matin, l’édito d’Antoine de Gaudemar) de "casser" la gauche électorale en deux et de perdre les élections en 2007, afin de "punir" en quelque sorte les électeurs de gauche qui ont voté oui, et de casser une aile gauche, que ces dirigeants et leurs commanditaires trouve trop puissante et trop dangereuse à terme. Aussi vont-ils exercer un chantage permanent en direction du NON du gauche : "soit vous vous repentez, vous allez à Canossa, vous acceptez notre programme qui sera ouvertement "Blairiste", soit nous la jouons solo, et c’est vous qui porterez l’entière responsabilité de la division par vos surrenchères "gauchistes", "infantilistes", "populistes" etc."
      Cette stratégie - que j’appelerai "scenario de la guerre froide" - passe dans un premier temps par l’exclusion "soft" des Nonistes du PS ayant activement participé à la campagne unitaire (ce n’est pas un hasard si ce militant agressé est membre de "pour la république social" de Jean-Luc Mélanchon), et de la préparation du prochain Congrès dans une atmosphère qu’ils vont chercher à rendre digne de celle du "Congès de Rennes" en 1990. Par effet de "réplique" sismique, ils espèrent exporter cette atmosphère de division dans la "gauche de la gauche" et à l’intérieur même du PCF : entre ceux d’un côté qui diront qu’il faut "tendre la main" au PS même au prix d’avaler tout crû les énormes couleuvres dont on va leur intimer l’ordre d’avaler ( se couper des "gauchistes" encombrant dans un premier temps, puis sur le programme : en gros désavouer le non et approuver un projet B de TCE bis, qui sera encore pire que le premier, avec l’argument que c’est de la faute des "Nonistes" s’i il est encore pire que le premier ! Ceux qui à l’intérieur du PCF, discutait encore, dans les années 97-98 d’un "Congrès de Tours à l’envers", avec Cambadélis (à la manoeuvre dans les "discussions" avec "la gauche plurielle" pour le compte du clan Strauss-Kahn depuis cette époque. rappelons que c’est lui qui avait lancé l’OPA sur les verts d’alors, avec les "Etats-généraux de la gauche plurielle" en 1996, "concept" (au sens du marketing "lessivier" du terme) emprunté au "verts pluriels" qui étaient le courant de Dominique Voynet à l’intérieur de ce parti) seront évidemment sollicités, Robert Hue en tête (ne serait-ce que par amour propre : il a réalisé en 2002 le plus mauvais score, historiquement du PCF (4% !!!), faisant payer cher au PCF son attache à la "gauche plurielle" de Jospin/strausskahn/Voynet - alors que cependant la "gauche de la gauche" faisait en tout 14%, ce qui était très honorable - . Que son successeur puisse faire 10 voire 15 %, voire même plus, avec une stratégie prenant l’exact contrepried de la sienne d’alors, il n’est pas sûr, "inconsciemment", que cela soit cà qu’il désire le plus profondément !) et les plus pragmatiques craignant pour les Municipales, et sensibles aux sirènes que ne manqueront pas de déployer les "hollandais" sur ce terrain là.
      Bref un PS offrant le lamentable spectacle du déchirement (avec surrenchères à droite, qui ne manqueront pas de dégoûter les électeurs de gauche), un PCF divisé entre les audacieux (pole de radicalité, contester l’hégémonie à la social démocratie et rupture avec le social libéralisme) et les timorés "pragmatiques" (maintenir coute que coute une apparence d’union de la gauche, avec le souvenir traumatique de l’échec de la "rupture" sur le programme commun en 1977), à tout le moins "divisé", du moins naviguant à vue, cherchant à concilier la chèvre et le choux, sans s’engager franchement dans une stratégie claire et lisible par tous ; Une extrême-gauche de nouveau marginalisé. Voilà la stratégie des "hollandais" qui ouvre le boulevard à Sarkozy, alors même que la situation objective est exactement l’inverse.
      Car même si une "gauche de la gauche" se met en place, n’entretenant que des rapports assez morose avec un PS très recentré, on peut très bien avoir une situation que j’appelerai le scénario Kroutchévien ("coexistence pacifique ou détente entre les deux gauches") où, le PS recentré mordant sur un électorat "centriste" (qui ne pourra plus croire en l’ectoplasme Bayrou, un peu affolé tout de même par le Berlusconisme de Sarkozy) parvienne au second tour ; et à ce moment là, la "gauche de la gauche" ayant elle-même réalisé un "bon score" lui permettant de se renforcer sur le "terrain social", idéologique et culturel, choisira des deux candidats finaux le "moins pire", à savoir le socialiste, sans enthousiasme débordant, sans "chèque en blanc", mais massivement. Mais c’est précisément cette situation que veulent à tout prix éviter les "commanditaires", de cette "société en commandite par actions" où le parti socialiste stricto sensu est le "commandité" (les 100 000 adhérents, les élus, les organes formels de direction), et où une technostructure complexe et variée composée en "réseaux" incarne les commanditaires : milieux de hauts fonctionnaires à paris et à bruxelles d’abord, milieux d’affaires ensuite, mais indirectement, à travers des think thanks, des groupes médiatiques, des organisations professionnelles et catégorielles.
      Le commandité PS stricto sensu est essentiellement composé d’adhérents professionnels ou semi-professionnels qui vivent directement ou indirectement du parti, qui est leur employeur : elus rémunérés des collectivités locales, techniciens et membres de cabinet, "chargés de mission", responsables de structures dépendant directement des subventions dans les différents secteurs de l’urbanisme, de la communication,de la culture, de l’insertion et de l’action sanitaire et social. Ses 100 000 adhérents, si l’on excepte quelques bases populaires folkloriques et locales, que l’on préserve comme des sortes d’"éco-musée" ici ou là (Pas de Calais, Bouches du rhône : en gros les anciennes "Bouches du Nord" de la SFIO des années 50/60) constituent même une sorte d’oligarchie, par rapport à l’ensemble de ces professions intermédiaires et cadres moyens des secteurs publics et parapublics pré-cités, qui sont la "base sociale" ou la clientèle du parti ; leur carrière professionnelle est étroitement dépendante de leur lien avec le parti ; ils sont soumis à la concurrence constante de nouveaux entrants ou d’impétrants, bref la fidélité et la loyauté sont une condition indispensable pour s’y maintenir. Aussi pour les commanditaires, il suffit de contrôler la direction, et le reste suit sans trop de problème. Quand, ce qui est le cas aujourd’hui, des dirigeants - controlant des fractions et des secteurs géographiques du parti - rechignent, et souhaitent impulser une ligne plus autonome à l’égard de ces commanditaires, la machine se met en branle : discréditer par le barnum médiatique, "couper les vives", faire jouer les réseaux à l’intérieur du parti, offrir places et promotions professionnelles à tire-larigot, animer les ressorts classiques d’un clientélisme qui ne coûtent pas trop cher, puisqu’il est limité aux faibles effectifs d’un parti qui lui même pratique une politique "malthusienne" : Dans d’innombrables villes le nombre d’adhérents se résume au nombre de candidats à pourvoir sur une liste électorale municipale ! (les cotisations sont élevées, les obligations nombreuses, routinières et inintéressantes, les nouveaux venus un peu "brillants" sont immédiatement traités comme des concurrents qui sont remis à leur place, le pouvoir d’un adhérent quasi-nul, le formalisme bureaucratique atteint des sommets de byzantinisme... en plus qu’un adhérent du PS, tant qu’il n’est pas un notable qui peut distribuer quelques cacahuètes, est constamment raillé voire "bousculé" par tout ce qu’une scène politique locale peut compter de "militants" de la "vraie gauche"). Aussi, dans la bataille du Congrès qui s’annonce - finalement entre deux camps, celui de Fabius, qui grosso modo se positionne sur le scénario de la détente krotuchévienne d’une part ; le camp de la guerre froide de hollande/strauss-kahn de l’autre - risque-t-elle de déboucher sur de nombreux départs et exclusions d’un côté, et la réactivation de nombreux "adhérents dormants" de l’autre.
      Je dirai pour conclure qu’à la "gauche de la gauche", pour le moment, le mieux serait de se désintéresser totalement - en apparence et dans les déclarations publiques - de ce qui se passe au PS, et pour ne pas y interférer, sachant que tout ce qui ira dans le sens de la confusion et de la polémique profitera plutôt au camp de la guerre froide ; que d’autre part la "gauche de la gauche" a beaucoup mieux à faire que de s’interresser à ces querelles d’appareils : . approfondir et clarifier ses propres intuitions, déconstruire le système de légitimation du consensus politico-médiatique de la "démocratie industrielle" en voie de décomposition, réinvestir de façon offensive, et non simplement défensive et réactive, les multiples champs de conflictualité sociale où partout les contradictions tournent à l’antagonisme ouvert : les entreprises de transport (SNCF, pour le ferroutage, pour des formes de gratuité, pour les dssertes locales...), l’éducation nationale (lycées, fac, petites enfance), le logement (mal-logés et sans logis, crise des HLM..., lutte contre la spéculation et le surrendettement), l’ANPE et les Assedic, les salaires dans les grandes boites et leurs sous-traitants et la liste est longue . Sur le plan plus politique, développer une dynamique européenne de "Constituante démocratique et souveraine européenne", dans des FSE qui devront clairement rompre avec la logique "ONG et social libéralisme", pour devenir des "forum politiques européens" pour une Europe réellement démocratique, citoyenne, écologique et sociale, anti-guerre, "post-capitaliste", tendant à abroger Rome et Maastricht, et fondateur de quelque chose de radicalement neuf (en expliquant bien sûr que ce processus mettra peut-être ds années, des décennies, mais que précisémment parce que c’est un chantier énorme, il s’agit dès maintenant de s’y atteler, "par le bas", comme le soulignait fort à propos Marie-Georges Buffet, "par les peuples eux-mêmes" d’abord assemblés localement, régionalement puis à l’échelle du continent (et par contiguité de voisinnage). Il faut que l’activité de la gauche européenne se centre sur elle-même, au coeur des masses, dans les villes et les campagnes, et non dans dans les "lieux abstraits" et artificels du social libéralisme et de ses appareils.

  • "des dizaines de militants médusés..." tu veux dire qu’ils ont tout vu et qu’ils n’ont rien fait ?? bravo belle solidarité, bééééééééééééé....

  • La chasse aux sorcières a commencé (ou plutôt continue).
    Les apparatchiks du PS ne pensent plus depuis très longtemps, à une Europe sociale, ni même à une France plus égalitaire, leur unique but a toujours été l’accaparation du pouvoir, et ce, à n’importe quel prix, et en vue de leurs intérêts personnels !

    Le qualificatif de "gauche caviar", que le bas peuple leur a attribué, n’est pas, et n’a jamais été sans fondements.

     Le PS s’est bien gardé, depuis des années, de critiquer le Chirac-escroc, le Chirac-menteur...
     Et pour cause ! Depuis les années Mitterrand (comprises, bien sûr et surtout), ils font exactement la même chose que l’UMP ou l’ex-RPR.

    Ça fait bien longtemps que ces apparatchiks ne représentent même plus leurs "sympatisants".

     Le mépris qu’ils ont affiché envers le résutat des urnes le 21 avril 2002, 3 ans après, ils ne sont pas encore capables d’en tirer les leçons ! Incompétence notoire - Aucune proposition concrète depuis 3 ans ! - Aucune imagination, c’est pas très nouveau de leur part !
     Leur mépris et/ou leur autisme d’aujourd’hui, face à la victoire du NON, le 29 mai, tout aussi inconséquent que celui des UMP-UDF ne fait que s’ajouter, si besoin était, à leur attitude maffieuse !

     En tout cas, ils ne sont pas encore prêts à lacher leur part du gateau !

    Qu’est-ce qu’ils veulent au juste ?

    Qu’on affute les cornes des béliers. Pour mieux les foutre dehors !

    Les moutons noirs, et les brebis galeuses, c’est terminé !

    Il va finalement être question de choisir son camp, n’est-ce pas Mr Gérard Houri ?

    Qu’ils se barrent tous ! Et pour toujours !

    Et pour finir, un grand merci aux "médusés" de la section PS de Neuilly/Marne.
    Ce ne serait pas de la non-assistance à personne en danger ? Bande d’enfoirés !

  • Je suis scandalisé par la maniére dont ce sont comporté les membres de la section.E n se comportant de la sorte ,ils sont entrain de faire un boulevard à l’extréme droite.De quoi étre ecoeuré ,ce NON est un non social pour une EUROPE SOCIALE.Lorsque on lit ce projet de constitution et surtout si on essaie de comprendre il est vrai ,c est commencé à désobeir de chercher à comprendre,ce n’est pas du tout cette europe là que la grande majorité du peuple veut,et que le grand manitout MAITRE DELORS,avait promis,à savoir la fin du chomage,etc,que l’europe allait résoudre tous les problémes bref.Résultat,avec l’euro la flute de pain à 1 euro,soit 6,6 Francs,de notre ancienne monnaie ?De quoi se tirer des plombs,sans parler du reste de la nourriture de tous les jours,du dumping social,DELORS lui aussi a menti au peuple.La grande majorité des gens qui ont voté OUI,n est pas concernée par l’europe dans leur vie de tous les jours. D’autre part,personne n’a été consulté pour faire rentrer les 10 pays,la plupart,aux antipodes,sur le plan social par rapport aux autres membres,tout est fait pour nous tirer vers le bas,donc ce NON est clair et net.Rien ne pourra se faire sans harmonisation sociale,afin d’éviter cette concurrence minable entre les membres de la communauté,je ne parle méme pas des délocalisations,qui petit a petit vont faire de la FRANCE un grand DISNEY LAND,plus d’industrie.A bon entendeur.