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Nous ne voulons pas devenir de la chair à patrons

Publie le dimanche 12 juin 2005 par Open-Publishing
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CI RMA le salaire du pauvre

4 000 CI RMA (Contrat d’Insertion Revenu Minimum d’Activité) signés avec les entreprises du bâtiment et des travaux publics.
800 CI RMA signés avec la poste alors que celle-ci débauche et multiplie les contrats précaires.
1 000 CI RMA signés avec la grande distribution.
Trois secteurs bien connus pour leurs conditions de travail précaire, leurs salaires de misère et le non respect du code du travail.

Qu’est ce que le CI RMA ?
C’est un accord signé entre le conseil général et l’employeur pour faire bosser les personnes bénéficiant des minima sociaux (RMI ASS API). Ce contrat d’une durée initiale de 6 mois pourra être renouvelé et allé jusqu’à 18 mois. Les heures travaillées sont rémunérées au smic horaire et peuvent variées entre un temps partiel (20h minimum) ou un plein temps selon les besoins du patron.
L’employeur bénéficiera d’allègements de charges tandis que le salarié allocataire des minima sociaux contraints d’aller travailler n’aura aucun droit.

Le rôle du conseil général, et de l’anpe,
Le CI RMA est un accord contractualisé entre une entreprise, le département si vous êtes au RMI, l’ANPE si vous êtes en ASS ou en API. Alors que l’entreprise s’engage à faire bosser les bénéficiaires des minima sociaux jusqu’à 18 mois sur une base horaire de vingt à 35 h, le département et l’ANPE s’engagent à verser les minima sociaux à l’employeur, qui sera en plus, exonéré du paiement de ses charges patronales.
Une fois fini, la personne retourne au rmi, en ass, ou l’api, sans bénéficier de la prime de fin de contrat (prime de précarité), ni de droit ouvert aux assédics.
Ce tour de passe-passe tend à supprimer les minima sociaux pour les détourner en salaire. Plus besoin pour le patron d’embaucher des personnes au smic, Le CI-RMA est arrivé et c’est tout bénef pour lui. Cette mise à disposition de précaire, utilisé comme une main d’œuvre flexible et corvéable à souhait, normalise la précarité, le travail forcé, mais ne lutte en rien contre le chômage et la pauvreté.

Parce que nous devons lutter pour préserver nos droits constamment attaqués, parce que nous ne voulons pas devenir de la chaire à patron.
Le collectif RTO demande aux départements et aux anpe de ne pas utiliser ces sous contrats. Nous demandons aux conseils généraux et aux ANPE de refuser d’utiliser leurs fichiers d’allocataires pour envoyer les pauvres au travail obligatoire. Personne ne doit être complice de ce qui est, une fois de plus, une attaque envers les pauvres.

Rendez vous action : lundi 13 juin à 14h place du châtelet.
RTO/AC ! air libre

Messages

  • 1000 contrats ont également été signés par les représentants des commerces de l’alimentation. Il y a réellement une volonté, chez les patrons de PME, de n’employer que de la main d’oeuvre bon marché : contrat de professionnalisation, smicards en tous genre, RMA maintenant.
    Le salaire de base tend à s’aligner sur le SMIC roumain (110 euros)...