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Olivier est tombé, son arche restera debout !

par Le Cercle 49

Publie le mardi 16 avril 2019 par Le Cercle 49 - Open-Publishing

Nous, les Gilets Jaunes du rond-point de Campanile,
avons construit l’Arche de l’Olivier
en mémoire de notre camarade décédé pour notre cause.
Aujourd’hui quasiment achevé, ce monument en bois
est le symbole de notre cohésion, de notre fraternité,
de notre lutte et de notre désir de justice.
Mais voilà,
la préfète du Lot-et-Garonne
impose aujourd’hui son démantèlement.
Nous nous opposons à cette destruction.

Soutenez-nous !
Signez la PÉTITION.
A Villeneuve dans le Lot-et-Garonne, Olivier était un sexagénaire
modéré qui savait calmer les ardeurs des plus vindicatifs.
Ancien chauffeur poids lourd, motard expérimenté, il donnait constamment des consignes pour éviter tout accident au point
que ses camarades le surnommaient « Monsieur sécurité »…
Le jeudi 20 décembre, c’est pourtant lui qui trouve la mort,
renversé par un poids-lourd sur le barrage filtrant au Passage d’Agen
auquel il était venu apporter son soutien.
Après avoir démonté, non sans traîner des pieds, la majeure partie
de leurs installations sur le rond-point du Campanile,
tel que les services de l’État l’exigeaient,
les Gilets jaunes villeneuvois ont entrepris à sa mémoire
la construction d’une reproduction faite de bois
de l’Arc de triomphe.
Eux y voient un symbole.
La préfecture logiquement, ne l’entend pas de la même oreille
et leur demande une nouvelle fois de faire place nette.
Lundi soir, par la main de leur avocat Maître Bouyssonnie,
les Gilets jaunes de Villeneuve ont déposé un recours
en référé-liberté auprès du Tribunal administratif de Bordeaux,
espérant ainsi la suspension de l’exécution de l’arrêté préfectoral
en date du 1er avril qui exige la démolition
de cet Arc de triomphe construit sur le rond-point du Campanile.
« On espère prouver que cet arrêté constitue une atteinte grave
manifestement illégale qui est portée à une liberté fondamentale »,
explique l’avocat, conscient que ce type de recours auprès du tribunal administratif ne possède que de « minces chances » d’aboutir.

 CONSIDÉRANT la totale illégitimité des motifs avancés par la Préfecture du Lot-et-Garonne pour justifier et acter la démolition de l’Arche édifiée au milieu de notre rond-point ;
CONSIDÉRANT la non-conformité de la procédure engagée par les autorités en question visant à user exagérément de leur pouvoir de police administrative à notre encontre ;
CONSIDÉRANT l’imminence annoncée de la destruction susvisée et l’urgence qu’il y a de la suspendre ;
CONSIDÉRANT une violation sérieuse et grave de notre liberté fondamentale d’expression par l’intention manifeste de porter atteinte à notre mouvement en démantelant l’œuvre que nous avons réalisée ;
CONSIDÉRANT l’importance de ne pas céder à la répression et aux menaces formulées par les autorités ;

Sur conseil de nos avocats,
DÉCIDONS d’engager un recours collectif auprès du Tribunal administratif de Bordeaux dans l’objectif de surseoir sinon annuler
les décisions prises par les autorités administratives locales ;
APPELONS toutes celles et tous ceux qui, comme nous, se sentent
légitimes et concernés par la défense et la sauvegarde de la culture
et de l’art populaire, à soutenir cette action en communiquant
leur nom, prénom et adresse postale pour participer au recours.
Si vous souhaitez porter votre concours à notre recours,
vous pouvez envoyer les données citées ci-dessus à l’adresse mail suivante : kev.aubier@gmail.com
Quelques mots d’un internaute :
Madame la Préfète du Lot et Garonne,
représentant l’État, chez nous, en Lot et Garonne,
je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être
si vous avez le temps.
Je ne vous l’adresse pas chez vous
car j’aurais peur qu’elle reste lettre morte
vu vos grandes occupations
en matière d’aménagement du territoire.
J’ai su par le journal
que dans vos projets importants actuels,
vous étudiez le déménagement, sans ménagement
d’un monument contemporain.
S’agit-il par sensibilité critique
que vous avez l’intention, de censurer l’art populaire.
Avec de grands moyens étatiques,
défaire l’arc de triomphe des Gilets Jaunes
du rond-point de Campanile à Villeneuve sur lot ?
Ce symbole d’une « guerre » sociale.
Ce monument en modèle réduit
mais pas en contestation ….réductible.
Celui de Paris, nous souvient-il
de Napoléon, le dictateur guerrier,
avait été chahuté ces temps derniers.
Voulez-vous vous venger de cet affront
que vous jugeriez contre votre champ d’honneur
Il y a sur nos routes bien d’autres ronds points
où comme vous le dites :
« on ne peut tolérer que cela occulte une partie de la vue
aux automobilistes,
ni que leur propre sécurité ne soit assurée. »
Allez-vous examiner le cas de la Porte du Temps
au rond point de Marmande ?

Celui du hangar à tabac au rond point de Tonneins ?
Y aurait-il chez vous deux ronds points et deux mesures ?
Les philosophes de la déconstruction vous auraient-ils conseillée.
Seriez-vous devenu le bras armé du pouvoir de
« La République En Marche » en déroute ?

Vous affirmez que :
« Ce ne sera pas le fait d’une « facho »
qui s’en prend à l’art populaire »
Mais c’est vous madame qui parlez de fascisme.
Ce que vous faites n’est pas de cet ordre,
mais du désordre de la pensée dont vous nous assommez.
L’art contemporain,
ce ne sont pas seulement les Jeff Koons
qui décorent les palais royaux comme celui de Versailles.
Ce sont aussi des symboles
les œuvres des artistes qui nous disent
que « rien de tel pour marquer les esprits,
qu’un monument,
même éphémère »,
et ne vous en déplaise,
feront un peu de notre histoire.
Il est peut-être temps de voir nos triomphes autrement.


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