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PARI GAGNE ! C’est l’heure de l’mettre !

par Hdm

Publie le jeudi 30 mai 2019 par Hdm - Open-Publishing
3 commentaires

« Pari perdu ! » s’exclamèrent en chœur les commentateurs du cirque dimanche soir, jugeant que Macron, dépassé par sa droite, n’avait pas réussi…

C’est que dans la logique des jeux du cirque, il n’y avait place que pour deux finalistes. Et cette logique même était déjà une victoire pour le pouvoir.


Pour télécharger l’émission à l’aide de We Transfert, cliquez sur le lien  :
https://we.tl/t-yjwh7Rytdy

Pari gagné !

Le fascisme est très clairement mis en selle par la bourgeoisie de ce pays, et d’ailleurs particulièrement bien imité ces derniers mois par les troupes patronales qui écrasent les gueux. Et cela est signé Macron.

Avec le RN comme épouvantail, décrit habilement comme l’incarnation politique de la colère des gueux (dont on ne considère et nourrit que les bas instincts), la classe dominante peut s’en donner à cœur joie : la destruction sociale va se poursuivre, avec l’accord tacite d’une très petite-bourgeoisie et des classes médiocres macrono-glucksmanno-hamono-jadotiennes. Ceux-là pavent le chemin à ce qu’ils prétendent combattre – si toutefois ce verbe pouvait convenir à telle inconséquence…

Le pari est donc bien gagné  : la peur est partout, celle des petits blancs aigris votant pour la porcherie, celle des CSP+ votant pour la tour d’ivoire.

Mais il y a des choses plus sérieuses et plus profondes qui remuent en dehors des arènes électorales. Avec un votant sur deux, et pour envoyer des députés oui-oui au cœur de la dictature euro-libérale, cet épisode passera très vite pour ce qu’il est. Et le réel revient déjà en dehors du cirque. Le fascisme ne passera pas. Il faudra couper la main qui l’alimente et ne compter que sur nos forces. Elles seront immenses.

C’est l’heure de l’mettre !

(C’est dans ce contexte que nous recevons dans nos studios les camarades qui organisent la fête de « l’Humain d’Abord » à Avion https://www.facebook.com/fdh2018/ ; mais également Stéphane Sirot ; historien spécialiste du syndicalisme et des luttes sociales, il évoquera avec nous, à l’issue du congrès de la CGT, les enjeux de celui-ci, ainsi que la place du mouvement des « Gilets jaunes » dans notre histoire présente…)

L’heure de l’mettre

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Messages

  • Stéphane Sirot prends la parole vers la quinzième minutes (si vous êtes pressé.e.s).
    Bonne écoute !

  • "Le fascisme ...il faudra couper la main qui l’alimente " Hélas ! nous en sommes pas à la veille l’Ami ! La démocratie à la mode capitaliste est conçue pour que la médiatique d’Etat et des milliardaires soit de dictature totale sur les citoyens que nos aïeux nommaient déjà "le marais électoral" et tous ceux du peu de savoir du fait des INFOS quotidiennes diffusées et rabâchées sans cesse ! La conception bourgeoise de la démocratie n’ira jamais jusqu’à céder un média de grandes écoutes à l’opposition Progressiste et Révolutionnaire ! Cela rappelé QUID du pari perdu à part de poursuivre à jouer "La Grande Illusion" !

    • Ecosystème électoralo-médiatique :

      Il me semble que nous n’avons pas bien compris comment marchait l’écosystème d’une élection "démocratique " au sens néolibéral du terme.

      Il y aurait toute une généalogie à faire me semble t-il car c’est encore bien pire que l’on ne croit et bien plus sophistiqué comme production idéologique inouïe. Le déroulé serait à cartographier point par point, séquence après séquence, avec des moments intensifs de grands cérémonials, des milliers d’événements furtifs sous-tendus par l’ordinaire de la banalité du mal.

      Point de départ à toute élection dire « démocratique » au sens néolibéral du terme, le découpage artificiel de l’élection européenne en deux camps antagonistes directement issus du conte pour enfant et plus particulièrement cette fois-ci de la chancellerie élyséenne.

      C’est la séquence "Le président a dit". Il a dit voici six mois que la prochaine élection européenne sera divisée en deux camp antagonistes, « Nous et Eux ! » :

       La partie A : ce sont "Les Progressistes" / entendre les anti-progressistes au sens historique du terme et en sous-main les dits « néolibéraux » : en vérité les vrais néo-féodaux dont l’idéologie Hayekienne et Fridemannienne n’ont rien à envier au fascisme et au nazisme si ce n’est qu’il n’y a pas de présupposé raciste directement évident ou tout à fait immédiat ; ce qui n’empêche pas de définir un nouveau " régime d’exterminisme " nouvelle mouture présent de façon latente ou " à venir " visant d’emblée les différentes formes de « gueux » ; ceux qui n’ont pas tout à fait le droit de vivre sur la planète Terre ou qui n’auront plus demain « le privilège » d’ y vivre plus ou moins sereinement et dont il faut sabrer dès aujourd’hui la dignité intérieure.

       La partie B : ce sont " Les Populistes " / entendus comme un fatras dangereux où se côtoieraient toutes sortes de mouvements douteux, nationalistes ou radicaux ; groupements supposés belliqueux et post-politiques nés de la frustration aveugle et censés être nostalgiques de temps immémoriaux et dont on aurait du mal à trouver la cohérence idéologique passée, présente ou " à venir " - Un pendant des premiers en quelque sorte : les seconds n’étant là et définis en des termes obscurs et flous que pour valoriser à dessein la Partie A : « Nous ! »... les « Progressistes » (en réalité, les anti-progressistes : anti-humains et pro- intelligence artificielle).

      La Partie A étant considérée par nos mandants actuels et tout l’écosystème idéologique les accompagnant, comme " la vérité " du monde présent et éternel, les personnes s’en réclamant seront présentées en toute occasion comme des "élu-e-s" à l’égal des chérubins ; il s’agira donc d’acclimater le « Storytelling » de la future élection dite "démocratique " au sens néolibéral du terme, comme un combat du « bien » contre le « mal ». C’est à dire, qu’il faudra jouer à fond l’enfumage idéologique par la collaboration de classe et la réquisition professionnelle de la piétaille médiatique, entendue sur le futur théâtre d’opération, comme l’artillerie. Plus le tir d’artillerie sera nourri, plus les chances de gagner l’élection à venir pour la Partie A seront proliférantes. Le carnage médiatique sans pitié et le pilonnage incessant du Storytelling - Partie A & Partie B - garantira le succès de l’opération politique dont le point de départ aura été lancé plus de six mois avant les vraie échéances. Le blocus de la pensée étant atteint, notons que la « Justice institutionnelle », entendue ici comme l’aviation militaire peut aussi jouer un rôle d’appoint dans la logique de bombardement idéologique des foules ; un supplément d’âme à ne pas négliger si l’actualité le commande.

      Pendant les trois derniers mois avant les élections européennes, il n’y avait que ça, de la propagange pro-Extrême-Droite sur toutes les radios et toutes les télévisions. Outre Europe 1, Sud Radio, RTL ou la radio créée à l’origine par les nazis, RMC n’ont pas cessé de pilonner les foules d’auditrices et d’auditeurs afin de racornir l’existant et de valider le plan de communication élyséen néolibéral. Mais la palme d’or revient sans doute au « service public » directement réquisitionné par le parti présidentialiste LREM dans la séquence « Election Européenne ». Pour mieux faire apparaître en creux le pouvoir maconiste et attiser les peurs, la promotion du Rassemblement National n’a jamais cessé de 7 heures du matin jusqu’à Minuit. France Inter, France Info, France Culture n’ont cessé de mettre en avant le parti de madame Le Pen pour mieux appeler de façon subliminale à voter pour le parti gouvernemental. Le but principal toutes choses éclaircies étant en premier lieu de valider la justesse du Storytelling : Partie A & Partie B.

      Nous ne sommes pas encore en mesure de bien mesurer tout l’écosystème idéologique et tout l’appareillage orthopédique politique pour influencer les électrices et les électeurs à « bien voter » mais il s’agirait de façon réfléchie et urgente d’en mieux mesurer toutes les occurrences.

      Si nous ne voulons pas répéter les mêmes erreurs toutes les prochaines fois qui viendront sans attendre - soit en péchant par pure naïveté ou par incompréhension stratégique fautive - il faut dès maintenant s’armer spirituellement et renouveler la pensée politique.

      Sinon, quoi ? Sinon, nous n’aurons plus que nos mains pour pleurer. A condition expresse que M.Castaner ne nous les ait pas encore arraché.

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