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Fouloir, Pouvoir, Vouloir.

par L’iena rabbioso

Publie le mercredi 2 octobre 2019 par L’iena rabbioso - Open-Publishing
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Dans un premier temps, étant donné le degré infernal de sur-réactions que provoque le thème de l’Islam en France, je demande aux personnes de bonne volonté qui souhaitent réagir à cet article d’observé une minute de réflexion avant d’écrire quoi que ce soit.

Évidemment, je sais que les trolls vont se précipiter sur l’occasion pour polluer un maximum mes propos, mais sachez que j’ai moi même mis longtemps pour peser mes mots sur ce thème.

Comme d’habitude, je vais remonter l’horloge, pour que le selon son âge, un lecteur(e) puisse correctement interpréter mes propos.

Depuis quelques temps, j’habite dans un appartement dont la fenêtre donne, chaque mercredi, le spectacle du marché hebdomadaire.
Dans ce sous-espace du marché communale, les marchands sont en majorité marocains.

Les client(e)s sont en majorité des clientes, voilées ou non.

Les marchands parlent dans une sorte de mélange arabo-français aux femmes voilées, et dans un français sans accent aux femmes non voilées.
J’y vais souvent car j’aime bien l’atmosphère agitée avec le vendeur qui doit jongler entre différents clients en se souvenant qui a commandé quoi en premier, et qui se trompent rarement.

Il est évident pour moi que sans cette présence, les mercredis seraient des mercredis morts devant ma fenêtre.

Voilà pour le contexte présent.

Maintenant remontons environ 30 ans en arrière.

Je me rappelle bien d’un copain algérien, à une époque où les filles s’habillaient comme Madonna, je veux dire la Madonna de 1985.

Un jour on avait été invité par ce lycéen dans son HLM pour une soirée entre garçons, c’est à dire pour se bourrer la gueule jusqu’à tard.

Seul un copain adhérent au jeunesses du front national a refusé l’invitation, et à vrai dire la plupart d’entre nous ne comprenait rien à ses justifications, parce-qu’on jouaient tous dans la même équipe de hand.

Et là j’ai un trou de mémoire.
Samedi noir.

Impossible de de souvenir si cet ancien copain a bu avec nous ou non.
Je me rappelle juste qu’il avait préparé un couscous dans des assiettes en carton, je m’en rappelle car j’ai vomis mon mélange vodka rhum martini porto dans une d’elles.

Ce dont je me rappelle, par contre, c’est que le lundi suivant, mon copain algérien avec l’œil gauche tout bleu, et la nouvelle s’est rapidement répandue que son grand frère, très croyant, l’avait « corrigé ».

La xénophobie dans les villages retirés où un noir ou un arabe est aussi rare qu’un oiseau bleu, je peux parfaitement la comprendre.

Mais ce qui s’est répandu dans les banlieues parisiennes à la fin des années 80, c’est vraiment quelque chose d’autre, quelque chose que malheureusement l’élite française n’a pas vu.

Des deux côtés, islamistes intégristes et nationalistes, la haine était devenue une norme.

La haine et la jouissance de faire peur, de dominer.

Cette redécouverte par les adolescents de mon époque du langage raciste et violent, elle s’est propagée avec autant de rapidité qu’elle n’avait pas de causes réelles sur le terrain.

Les apprentis gangsters qui volaient des auto-radios sur les parkings étaient de toutes les couleurs.

C’est quand la classe moyenne blanche a fuit en masse ce que les idiots de provinciaux ont appris à appeler « zone de non droit », qu’effectivement la réalité sur le terrain est devenue celle espérée par les vrais salopards.

Mais quelque chose va bouger.

Vous ne sentez pas la terre trembler ?

En France, en Algérie, au Soudan, ou partout ailleurs, quelque chose va bouger.

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