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Christine Renon : marée humaine quand l’Éducation Nationale ne veut pas de vague

Publie le vendredi 4 octobre 2019 par Open-Publishing

La grève lancée par une intersyndicale de Seine-Saint-Denis jeudi 3 octobre a largement dépassé les frontières du 93. Partout en France, la lettre de Christine Renon, directrice d’école à Pantin qui s’est suicidée dans son établissement, émeut et révolte. Elle y met directement en cause l’administration de l’Éducation Nationale et dénonce ses conditions de travail. Or, la manière même dont a été géré l’événement témoigne de la culture du silence qui règne au sein de cette institution.

Ils étaient près d’un millier devant le rectorat de Toulouse, 300 à Montpellier, plus de 3000 personnes devant la DSDEN de Bobigny. Dans 55 départements des rassemblements ont eu lieu, faisant du suicide de Christine Renon un événement national.

Le drame place les enseignants face à leur mal-être, à la surdité d’un gouvernement bulldozer qui passe réforme sur réforme. Il incarne la difficulté d’enseigner en Seine-Saint-Denis, le département métropolitain le plus pauvre, celui qui accueille le plus de REP et REP+ et l’impossibilité d’être directrice dans ce contexte. Quoi de plus normal dès lors, que des milliers d’enseignants réunis qui demandent « justice pour Christine » ? Qu’une grève départementale suivie à plus de 60% dans le 93, obligeant 200 écoles à fermer pour la journée ? Qu’une pétition rassemble plus de 100 000 signataires ?

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