demain gréve et boycott contre les médias officiels

demain gréve et boycott des médias officielsLe 16 juin, des téléspectateurs, auditeurs et lecteurs feront la grève. Ce jour-là, pas de télé, pas de radio, pas de journaux ou alors ... quelques-uns soigneusement choisis.

Le 16 juin, des téléspectateurs, auditeurs et lecteurs feront la grève. Ce jour-là, pas de télé, pas de radio, pas de journaux ou alors ... quelques-uns soigneusement choisis.

http://nomedia16.free.fr/Accueil.htm

Pourquoi cette "grève" ? Parce que la très grande majorité des "grands" médias, non contents, lors de la campagne référendaire, de s’être montrés de farouches partisans du "oui", signent leur mépris des électeurs ayant voté "non" (55%(*) de ceux qui se sont exprimés !), cherchent à transformer la victoire du "non" en défaite honteuse - voire même occultent totalement désormais ce "non", son importance et son sens

alors qu’il nous était promis un cataclysme s’il l’emportait... Les exemples les plus manifestes de ce mépris ont été les éditoriaux de deux des plus grands quotidiens français au lendemain du vote : l’édito de July ou celui de Colombani sont proprement insultants pour les électeurs ayant fait le choix du "non". (*) si l’on reprend les résultats définitifs du référendum (disponibles par exemple sur

http://www.interieur.gouv.fr/avotreservice/elections/rf2005/000/000.html

on calcule aisément que 69.36% des inscrits n’ont pas voté "oui".

Pourquoi le 16 juin 2005 ? Parce qu’il fallait bien choisir une date, parce que le 16 renvoie au Lundi de Pentecôte (16 mai), parce que c’est la date de la prochaine réunion du Conseil Européen (composé des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Cinq membres) à Bruxelles qui doit se prononcer sur le destin à réserver au projet de Constitution.

Pensez à ceux qui n’ont pas Internet : imprimez et diffusez les affiches qui sont ici en pdf sur le site

A propos de quelques questions que vous nous avez posées ou de remarques que vous nous avez faites :

Tout a déjà été dit sur la partialité de l’information lors de la campagne pré-référendaire, et nombre d’auditeurs, de lecteurs, de téléspectateurs avaient déjà réagi lors de celle-ci auprès des médias, comme ces derniers s’en sont fait eux-mêmes l’écho.Cet appel à la "grève" n’a donc pas pour but de revenir sur cette question, mais de faire part de notre stupéfaction (naïve, sans doute) face à ce qui se passe depuis le 29 Mai : invectives d’abord, silence assourdissant ensuite sur le sens de ce vote.

Nous sommes convaincus de l’importance du rôle des médias dans la vie de notre démocratie. Faut-il rappeler que la presse s’est développée conjointement à l’émergence de la démocratie, dès la Révolution française et tout au long du XIXème siècle

Longtemps, ceux-ci ont su se faire l’écho des débats publics, soulignant les clivages, les lignes de force, les termes des alternatives. En cela, ils donnaient vie à la démocratie : ils la permettaient et la vivifiaient.

Or que nous apprend l’après-29 mai

Nous savions déjà que les médias ne remplissaient pas leur rôle, leur mission, ce qui devrait faire l’honneur du métier de journaliste : rendre compte de la réalité, sinon avec objectivité (par définition inaccessible), du moins avec honnêté intellectuelle. Quand on fait venir sur les plateaux Le Pen, de Villiers, Besancenot, Buffet, présentés de fait comme les représentants légitimes et uniques du Non, on ne rendpas compte de la réalité, on la biaise. Quand a-t-on vu sur les plateaux, dans une émission d’importance, à une heure de grande écoute, en face à face avec les partisans du Oui, Mélenchon, Nikonoff, Salesse, Filoche-Généreux-Dolez, Jennar, Emmanuelli, alors même qu’ils ont labouré tout au long de la campagne, avec leurs troupes, les terres du Non, et qu’une part importante de la victoire du Non leur est due

Non seulement donc la pluaprt des médias, les plus influents en tête, n’ont pas joué le rôle qui devrait être le leur en se faisant l’écho des débats réels qui traversaient la société sur le Traité Constitutionnel et au travers de lui sur le néo-libéralisme notamment, mais depuis le 29 Mai, ils renient un vote démocratique, le vote du peuple souverain, en laissant le champ libre à des journalistes, chroniqueurs et éditorialistes qui stigmatisant le résultat des urnes, ou presque pire ces derniers temps, qui l’occultent sous un épais voile de silence, alors même que leur rôle devrait être de l’analyser pour mieux y discerner les termes du débat qui devraient enfin apparaître à la surface d’une vie politique et démocratique maintenue depuis vingt ans dans l’atonie.

Les résultats du 29 Mai sont la possibilité d’un formidable et inattendu réveil démocratique : les médias dominants le maintiennent sous l’étouffoir.

Alors pourquoi cette journée de "grève" ? Parce que nous voulons lors de cette seule petite journée donner un coup de semonce à ces médias qui ne jouent plus leur rôle de ferment de la démocratie. Leur rappeler que la liberté dont ils se revendiquent n’a de sens que si elle est mise au service de la démocratie, non à son étouffement. Que permettre le mépris vis-à-vis d’un vote démocratique, c’est mépriser la démocratie elle-même.

Nous souhaitons pouvoir lire Libération, le Monde, le Nouvel Obs, écouter Inter ou Culture, regarder France 2 et toutes les chaînes télévisées qui soient parce que c’est grâce à eux que, normalement, nous devrions avoir vent de la rumeur du monde, des débats, des positions des uns et des autres. Nous souhaitons juste, ce 16 Juin, les rappeler à leur rôle, interroger en cela tous les journalistes sur leur métier, sur le rôle de ce 4ème pouvoir qui n’en est plus un s’il n’est qu’un miroir déformant et univoque de la réalité, s’il n’est que le reflet de la pensée unique dominante et le relai du mépris des élites envers le peuple pourtant souverain.

Naiveté Sans doute, mais assumée. Populisme comme on nous l’a dit : si défendre la démocratie est être populiste, il y a de quoi être inquiet...

* Lien de l’affiche

http://nomedia16.free.fr/Affiche.htm