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Sécurité.

par L’iena rabbioso

Publie le lundi 21 octobre 2019 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

Un bon réfugié est un réfugié mort.
Ceci est le programme officiel de la France en matière d’immigration.

Un certains nombre d’écrivains, d’hommes et de femmes de gauche, avaient fait un travail remarquable en remarquant ce simple fait : plus le mot sécurité est prononcé par le pouvoir, et moins on est en démocratie.

Dans notre NovLangue, sécurité est devenue « protection » ou « vigilance », mais le principe reste le même : Méfiez vous, un danger rôde.

L’obsession de la sécurité nous entraîne dans une intranquillité permanente.
Cette obsession me fait penser à une très ancienne publicité : Monsieur Propre.
Tout ce qui est poussière, tâches, graisse, doit disparaître dans un tourbillon d’eau de Javel.

Et quand quand je jette un coup d’œil sur les journaux, je constate que la nouvelle mode est de « nettoyer » la nature en ramassant des mégots de cigarettes ou des canettes de bière.

Mais bordel de merde, il ne s’agit pas de transformer les rares espaces vierges en moquette, mais bien d’éviter leur éradication.

Il semble que l’ADN d’un pouvoir tyrannique est la révulsion envers la nature.
Car, c’est bien un combat contre la nature qui a permis à toutes les civilisations de faire de la terre un territoire humain, uniquement humain.

Pour les animaux comme pour les « sauvages », qui désormais en NovLangue sont les gentils indigènes, il y a des réserves, c’est à dire des cages, des prisons, des barrières érigées par la civilisation intelligente.

Et la civilisation intelligente à une mission : mettre la nature hors de nous, inaccessible car sauvage et dangereuse, belle et majestueuse certes, mais qui ne vaut pas une cité bétonnée.
Le béton dans les villes a provoqué une chose : La merde des chiens devenait sale.
Sur de la terre, une merde de chien disparaît en quelques jours.
Mais sur du béton, cela devient un danger, un problème sécuritaire et sanitaire.
Et qu’importe si la quasi totalité de nos ordures sont déversées dans les eaux (rivières, fleuves et océan) qui sont les seules garantes de notre survie.

Sécurité.

Va te faire foutre, sécurité qui est la clé de notre cellule de prison.

Sécurité.

Tu es en danger quand notre ADN sauvage nous reviens en mémoire.

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