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Extrême-droite économique et dictature : De Hayek à Thatcher et Pinochet.

par Christian DELARUE

Publie le jeudi 16 janvier 2020 par Christian DELARUE - Open-Publishing
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EXTREME-DROITE ECONOMIQUE et DICTATURE : De HAYEK à THATCHER et PINOCHET.

De Hayek (extrême-droite économique) à Thatcher (travail du mal et de destruction) et Pinochet (aboutissement dictatorial).

Elément sur la thatchérisation du monde (cf long texte in 1) sous la poussée néolibérale.

La ploutocratisation, comme contre-mouvement réactionnaire, débouche, avec aval d’un certain libéralisme, sur la dictature

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Margaret THATCHER déclara le 5 janvier 1981 à la Chambre des Communes : « Je suis une très grande admiratrice du professeur Hayek . Il serait bien que les honorables membres de cette Chambre lisent certains de ses livres, »La Constitution de la liberté« , les trois volumes de »Droit, législation et liberté« . » (cité par Dostaler puis par Dardot-Laval dans « La nouvelle raison du monde » page 269)

Retenons le propos d’HAYEK qui avait le mérite de la franchise lorsqu’il déclarait à un journal chilien sous la dictature de PINOCHET, en 1981 : « Ma préférence personnelle va à la dictature libérale et non à un gouvernement démocratique dont tout libéralisme est absent » (cité par Stéphane Longuet puis par Dardot et Laval dans "La nouvelle raison du monde" page 268).

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Il ne s’agit PLUS là de recommander, versus « culture politique », la lecture d’un Tocqueville libéral bon teint (du moins celui présenté ordinairement et pas celui moins connu comme colonialiste sans pitié) aux élites d’un bloc bourgeois se disputant bruyamment sur divers aspects qui apparaissent secondaires à la classe dominante - effet de diversion nécessaire pour le 1% - au sein d’une alternance droite-gauche, alternance évoluant nécessairement et par définition dans un cadre intra-systèmique (soit un capitalisme dominant, domestique ou mondial, mais dont la logique doit tendantiellement tout recouvrir sous le registre de la rentabilité et du profit actionnarial), cadre intra-systèmique strictement maintenu par la joute de simple alternance hors des coups pouvant venir des forces « anti-système », ou pour mieux dire des forces d’alternatives (ce que ne sont ni la CFDT ni le PS mais pas plus le RN).

Ces forces politiques dites « anti-système« sont plus localisées, en vérité sinon dans le discours, au sein d’une gauche vraiment à gauche (anti-capitaliste ou socialiste ou communiste ou autogestionnaire, ou de redistribution forte vers en-bas façon »gilets jaunes« , etc) qu’au sein d’une "droite populaire" ou l’on trouve parfois un discours de "double anti-système" hiérarchisé, d’une part le « social » (de protection des français d’en-bas) en position subordonné et d’autre part le « patriote » (de rejet xénophobe des migrants et de résidents non nationaux) en position dominante, ce qui favorise le 1% national, « bleu, blanc, rouge » et réduit le social à ce qui reste une fois les profits assurés et transformés en patrimoine privatisé.

Il s’agit en POSITIF, si je puis dire ainsi, de promouvoir le concurrentialisme contre l’Etat social dont les services publics et le spencérisme (darwinisme social) contre la protection des faibles au sein du peuple (mépris de classe et « peuple-phobie »). C’est un monde de violence contre la fraction la plus faible de la population.

Renvoi à : L’extrême-droite économique et l’extrême-droite traditionnelle nationaliste .

Christian DELARUE

1) Ce long texte est :

La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde.

http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-extreme-droite-economique

Détruire l’Etat social, détruire ce qui fait civilisation

Passion de détruire

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