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Quand Donald Trump et Juan Guaido espèrent profiter du Covid-19 pour réaliser le rêve de l’extrême droite au Venezuela

par Thierry Deronne

Publie le vendredi 27 mars 2020 par Thierry Deronne - Open-Publishing

Alors que de nouveaux camps d’entraînement de paramilitaires armés jusqu’aux dents pour attaquer le Venezuela, sont découverts en Colombie, Donald Trump offre 15 millions de dollars pour la tête du président Maduro accusé d’être un « trafiquant de drogue » et « sponsor du terrorisme »… Comme l’explique le politologue William Serafino, « Les États-Unis financent une opération militaire clandestine et extra-légale pour assassiner ou enlever Maduro et décapiter la direction de l’État vénézuélien. La fausse accusation du « Département de la justice n’est que la couverture « institutionnelle » qui la « justifie ». Maryu Alejandra, infirmière et journaliste indigène Warao, résume le sentiment populaire face a cette énième agression : « Ils offrent une récompense pour la capture de Nicolas Maduro comme si la dignité de ce peuple reposait sur lui seul. Ils ne nous connaissent pas, ils nous sous-estiment, c’est notre avantage. »

Ce nouveau plan a échoué pour le moment par la saisie, le 23 mars 2020 sur la route de Santa Marta, d’une cargaison d’armes d’une valeur de 500.000 dollars, destinée à entrer illégalement au Venezuela par l’État de Zulia afin d’y commettre des actions terroristes, et selon les aveux du leader de l’opération, d’éliminer le président élu Nicolas Maduro. Pour le gouvernement colombien l’heure est venue de s’expliquer sur les graves révélations de ceux qui s’entraînent sur son territoire. Par exemple : comment l’énorme financement octroyé à Juan Guaido par le gouvernement états-unien sert-il à acheter des armes en Colombie pour attaquer le Venezuela ?

Le média privé colombien WRadio vient de relayer ces révélations :

W26/03/2020 –
Le 26 mars, le gouvernement du président Nicolás Maduro a déclaré qu’un arsenal d’armes, qui a été saisi en Colombie, était destiné à provoquer des attentats au Venezuela, dont l’assassinat du président Maduro. L’arsenal, trouvé dans un véhicule, comprenait 26 fusils d’assaut, des lunettes de vision nocturne et des silencieux.

Clíver Alcalá, qui fut général de division dans l’armée vénézuélienne (photo), a déclaré que les armes étaient destinées à « alias Pantera » un officier sous son commandement engagé dans la « libération du Venezuela ».

Alcalá a indiqué que ces armes faisaient partie d’un accord entre lui et Juan Guaidó (leader d’extrême droite non élu mais autoproclamé président du Venezuela par Trump, NdT) avec des conseillers américains, et étaient destinées à être utilisé dans une opération contre Nicolás Maduro. Selon lui, le contrat porte également la signature de J.J. Rendón (spécialiste de la guerre médiatique et psychologique, NdT).

Alcala réside actuellement en Colombie, à Barranquilla et déclare que « ma vie, en ce moment, je sais qu’elle est en danger, je suppose sans problème. À Barranquilla, les autorités colombiennes m’ont parlé. Je ne cherche pas à m’échapper ».

« Pour moi, c’est un canular qu’ils m’accusent de quelque chose que je n’ai pas fait. Tout le monde sait qui est responsable. Je ne peux pas révéler les détails de l’opération, ici nous avons découvert comment le régime du Venezuela était lié au trafic de drogue », a-t-il ajouté.

Il a également déclaré : « Aucune autorité colombienne n’était au courant de l’opération que nous préparions contre le Venezuela. Ni le président Iván Duque ni les forces militaires. Ils ne l’ont découvert qu’il y a 48 heures ».

Il a également déclaré que Juan José Rendón (photo ci-dessous) est le stratège politique de Juan Guaidó. »

NdT : sur les liens de ce dernier avec le paramilitarisme colombien, lire de Maurice Lemoine « Droits-de-l’homme au Venezuela : aux sources de la désinformation »

Thierry Deronne, Caracas, le 26 mars 2020