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Journal de confiné (4).

par L’iena rabbioso

Publie le samedi 4 avril 2020 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

 Journal de confiné (1)
 Journal de confiné (2)
 Journal de confiné (3)

Ah bonjour.

Je place la vitre de plexiglas, je positionne mon masque à gaz, j’enfile ma combinaison de la fin du monde, et je suis à vous.

Je suppose qu’on ne va pas se serrer la main ?

Encore moins s’embrasser.

Quant à se renifler le cul, j’ai l’impression que c’est même pas la peine d’en parler.

Ce jour, vous l’avez deviné, est consacré aux chiens.

J’ai été intrigué, il y a quelques jours, par une feuille de Sopalin contenant un étron.

Bien sûr vous me direz que de nos jours, s’étonner d’un truc bizarre, c’est une stricte perte de temps.

Plusieurs pistes sont possibles, mais la piste de la merde de chien ramassée à la maison puis jetée sur le parking, est selon moi probable.

Le raisonnement est simple :
Ne pas sortir
Donc utilisez vos toilettes personnelles.
En ce qui concerne le chien, ayez un comportement citoyen, et utilisez un nettoyant de moquette.

J’ai toujours été fasciné par les chiens.
D’abord parce-que de ma prime enfance jusqu’à ma mort imminente, j’ai toujours été accompagné d’un chien.

Quand on est un petit garçon, on découvre sa supériorité intellectuelle en faisant semblant de jeter un bâton, mais en le gardant dans son dos.

Le chien ne va pas comprendre pourquoi le bâton n’est pas tombé quelque part, mais il ne suspectera de vôtre part aucune tricherie, aucune trahison.

En vieillissant, on trouve ce jeu moins drôle, et d’ailleurs on se rend compte qu’on n’arrive plus à jeter le bâton assez loin pour que le chien n’ai déjà deviné où il allait tomber.

Par expérience, j’ai appris le chien, du moins une partie.

Je ne fais pas parti des gens qui sont horrifiés quand un chien montre ses dents et fait Grrr.

Je connais ça par cœur.

Le chien en face de vous a l’alternative de la fuite ou de l’attaque en fonction de votre comportement.

(Une remarque en passant, bien sûr qu’il existe des chiens psychotiques qui attaqueront systématiquement, mais ils sont aussi rares qu’une bonne nouvelle).

Le chien pensait être sur son territoire, et voilà qu’une invasion humaine l’oblige à prendre une décision canine.

Il y a bien sûr le gentil toutou qui viendra mendier une caresse en remuant la queue pendant que son abruti de propriétaire hurle : « Adolf, aux pieds ».

Non, pas d’angélisme, il y a effectivement des chiens qui n’auront pas immédiatement une attitude amicale envers vous.

Voici (sous réserve que le chien ne soit pas un tueur, mais j’insiste, c’est tellement rare qu’on peut écarter l’hypothèse) le bon comportement à adopter.

Le berger allemand vous fait face, et il vous signifie que sa volonté serait que vous passiez votre chemin.

En aucun cas courir en arrière pour lui échapper.
Pour lui, c’est le signal « Proie facile ».

Règle 1 :
Ne pas le regarder dans les yeux, c’est une invitation à la bagarre.

Règle 2 :
Rester immobile au moins 30 seconde, croyez moi, le chien va commencer à flipper.

Règle 3 :
Si le chien fait comme vous c’est à dire rester immobile le temps de prendre une décision, alors agenouillez vous lentement, en présentant vos mains en avant.

Cela peut durer plusieurs minutes, mais il faut l’admettre, les chiens ont acceptés la prédominance des humains.

Comprenant qu’il n’y a pas de volonté d’attaque, l’attitude du chien va varier selon sa personnalité.

Il fait demi tour.

Il vient vous renifler si vous semblez être un chef de meute digne de son rang.

Mais il y a une dernière chose que je dois vous dire au sujet des chiens.
Ne jamais s’interposer en cas de combat entre votre chien et celui de votre connard de voisin.
C’est triste à dire mais laissez la bagarre se terminer.

Une intervention de votre part, si vous voulez, c’est comme une alliance militaire entre deux petits pays et la Russie, la Chine, où les USA.