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Journal de confiné (8).

par L’iena rabbioso

Publie le mercredi 8 avril 2020 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

Certaines personnes auront un an de reserve de farine.

Les gestes barrières simples.

La première règle c’est NE PAS.

C’est à dire qu’un geste naturel (ou disons instinctif), vous devez le réprimer en répétant mentalement : Barrière, pas touche.

J’ai testé cette méthode et j’avoue que les résultats de mon expérience m’ont troublé.

Par exemple, un sportif crétin des alpes m’a interpellé, après plusieurs regards furieux, pour me dire que je ne respectais la distance.

J’étais à environ 3 mètres derrière lui, et je lui ai rappelé que la distance nationale est de UN mètre.

Il m’a alors regardé comme un habitant de Mars, et plus un mot n’a été échangé entre nous.

D’un point de vue social, on est dans une situation où il est facile de repérer les gens qui ne tolèrent pas la proximité.

Dans la nature, heureusement, il y a tout et son contraire.

Dans un autre cas, dans un magasin, je respecte scrupuleusement la ligne jaune de démarcation, et au moment de payer, la vendeuse m’a mis les pièces jaunes directement dans la main.

Un contact, un seul contact, mais qui est une petite lueur.

Je sais que prochainement je serai obligé de porter ce ridicule masque blanc, sinon les forces de l’ordre me fileront une amende.

Mais je garde un certain optimisme.

A part les sportifs, les créateurs de StartUp, les gendarmes qui font chier les vagabonds, je n’observe pas de comportements complètement débile dans la population.

Même les flics semblent calmes !

A tous ceux qui disent que les choses ne seront jamais comme avant.

Je répond : Les choses n’ont jamais été comme avant.

Une dernière chose sur le comportement des gens dans les supermarchés.

J’ai remarqué que la plupart des gens-a-caddie se plaçaient sur la caisse qui était la plus longue.

Oui, le rouge me monte au front, mais j’ai souvent profité de cela pour me positionner sur une caisse quasiment vide de clients.

La dernière fois, une femme qui était en premier m’a dit : Passez, vous n’avez presque rien.

Vous voyez bien, stupides libéraux, que notre comportement n’est pas naturellement égoïste.