Le jour d’après - Ce sera l’heure de l’mettre !

Les réseaux sociaux, les conversations à distance, les rêves confinés, les souhaits cloîtrés, tous tendent vers cette même perspective.

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On envisage le barbecue avec les amis sous le soleil, l’apéro sur la terrasse, des semelles de vent aux pieds, des romances à venir et la vie recommencée. Et nous aurons du vin, de celui qui pétille, même quand il dort. Dans un pays plein de fleurs, d’oiseaux, de cascades… Et c’est bien normal.

Mais on doit bien noter que ce qui domine, en vue du jour d’après, c’est quand même plutôt l’envie de trucider, l’appel au meurtre, la volonté de couper des têtes…

Or, nous ne pouvons cautionner ce type d’instincts morbides. Nous sommes pour l’apaisement.

Aussi il nous apparaît que la meilleure des solutions, lorsque nous ferons la révolution - chacun ayant bien entendu compris qu’aucune autre alternative n’est viable, c’est la pédagogie.

Pendre les salopards par leurs testicules, raser la tête des collabos, dynamiter l’Elysée, décapiter du député, rattraper des capitalistes juste à la frontière du Luxembourg et faire exploser leurs berlines, fusiller les éditocrates les plus en vue, effrayer le bourgeois, c’est bien joli, mais ça ne sert à rien. Disons à pas grand-chose plutôt. C’est pas constructif. Voilà.

Aussi il faudra envisager pour ce fameux jour un programme éducatif, sous forme de TIG (Travaux d’Intérêt Général) par exemple. Donner à tous ces braves gens la possibilité d’aider au travail hospitalier, de ramasser les poubelles, de seconder des cheminots, de nettoyer les sols, de limer la tôle, voire pourquoi pas, et de manière encore plus ludique, les inviter à chercher un emploi par eux-mêmes (sous peine de se voir priver de moyens de subsistance).

L’imagination déconfinée pourrait trouver encore plein d’autres projets pour ces gens dont l’individualisme, la prétention, l’avidité, les calculs, la suffisance, ont fait tant de mal à la collectivité. Mais ce n’est pas notre rôle.

Et puis ça, c’est le jour d’après.

Là, c’est l’heure de l’mettre !

L’heure de l’mettre