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Next-Up perquisitionnée

par coordi sud est via JYP

Publie le mercredi 22 avril 2020 par coordi sud est via JYP - Open-Publishing
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L’organisation environnementale , antinucléaire et sanitaire Next-Up perquisitionnée ce mardi matin

Par Rédaction le mercredi 22 avril 2020

Next-Up, organisation nationale environnementale dont le siège est situé en Drôme, et qui milite et informe depuis près de 20 ans contre le nucléaire, les radiations, le compteur espion Linky et la 5G, a été perquisitionnée ce mardi 21 avril 2020. Le président a été menotté et emmené en garde à vue, le domicile du vice-président a fait également l’objet d’une visite gendarmesque. Les locaux ont été mis sans dessus-dessous et du matériel a été saisi. Très en pointe dans l’aide à la protection des personnels soignants face au covid19 et à la pénurie institutionnelle de matériel, Next-Up est victime de l’incompétence et de la violence du pouvoir. Le CAN84 lui apporte son soutien.

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Rayonnage Perquisition Saisie 21 04 2020 Siege Social Next-up organisation"Next-Up" qui délivre gratuitement aux hôpitaux et Epadh des masques FFP2 et FFP3 qu’elle a en stock s’est fait perquisitionner au petit matin ce mardi 21 avril 2020. Tout son stock, ses ordinateurs ainsi que les tenues et masques de protection contre les radiations nucléaires radioactives qui ne relèvent d’aucune décision gouvernementale on été saisi. Le domicile du vice-président, médecin de 77 ans, est aussi perquisitionné. Tout comme l’aurait été le cabinet comptable de Next-Up. Placé en garde à vue et interrogé pendant de longues heures, le Président a retrouvé ses locaux sans dessus-dessous. Gendarmes et OPJ ont refusé sa demande de rencontrer le Procureur.

Ce qui est reproché à l’organisation est de ne pas avoir respecté dans ses actions pour ses soutiens un énième et nouvel arrêté de réquisition qui concerne non pas les masques FFP2 (1) comme dans les précédents décrets mais qui réquisitionne les masques FFP3 ! Décret pris en catimini, même les médias n’en ont pas fait état, par contre il a été publié au Journal Officiel. Le problème est que l’organisation et quasiment 99,9 % de la population ne lit évidemment pas le Journal Officiel ! Navigant à vue le gouvernement modifie ou annule le lendemain les dispositions qu’il a pris la veille plaçant tous les citoyens et les entreprises dans une situation intenable (cf : information du Medef à ses adhérents)

Next-Up exige la restitution du matériel (masques, gels, gants, tenues) qui ne relève pas de la réquisition gouvernementale décidée par un décret et qui ne fait pas partie de l’infraction reprochée avec notamment les masques spécifiques à la protection contre les particules radioactives (PRO FFP3 type R ) qui font parti des outils d’actions et de surveillances des militants.

Le CAN84 apporte son soutien à l’organisation Next-Up et s’interroge sur cette perquisition d’une association qui oeuvre pour le bien commun et contre les atteintes répétées à la santé des habitants. Cet acte des autorités s’inscrit de toute évidence dans la stratégie répressive d’Etat contre les mouvements sociaux, environnementaux, antinucléaires, populaires. Il démontre que le pouvoir affolé, incapable d’assurer la protection sanitaire des citoyens, s’englue un peu plus dans l’allégeance aux puissances économiques oppressives et n’a comme seule volonté de poursuivre la guerre contre le peuple et ceux-celles qui se redressent et résistent.

A qui le hold-up est-il destiné ? aux personnels soignants et des hôpitaux et epadh ou bien aux hauts fonctionnaires ministériels et préfectoraux ? Voire au gradés de la gendarmerie et de la police ?

Témoignage de Serge Sargentini :

Nous sommes ce matin abattus et sidérés après avoir visité les locaux en partie dévastés et fait l’inventaire de tout ce qui a été saisie. De très nombreux rayonnages sont totalement vides.. Il a été saisis aussi d’autre matériel, ordinateur de travail studio TV, cartes mémoire appareils photos, etc....

En sus, qui n’a absolument rien à voir avec l’infraction reprochée il a été aussi saisie d’autres matériels comme des centaines de cartons de 6 flacons pompes de 300 ml de Gels Hydroalcoolique, ainsi que tous les flacons pleins ou vides de celui fabriqué par l’organisation (formule OMS), le stock complet de flacons de conditionnements, des flacons pompes inox vide inclus, des dizaines de bouteilles d’1 litre d’alcool naturel 90°, des sur-lunetttes, des combinaisons NBC, un ordinateur de studio TV/Photos, les cartes mémoires d’appareils photos, etc ... !

Via notre avocat nous allons demander la restitution de tout ce qui a été saisie qui ne fait pas partie de l’infraction reprochée avec notamment des masques PRO FFP3 type R spécifiques à la protection contre les particules radioactives qui font partie de l’outil de travail des militants.

Il n’en reste pas moins que pendant presque toute la perquisition Serge Sargentini était menotté, évacué dans la rue toujours menotté aux yeux de tous, puis mis plusieurs heures en cellule.

Ceci dit en réalité il y a simultanément eu une autre perquisition domiciliaire chez un Docteur Radiologue Vice-Président de l’organisation. Bien évidemment cette perquisition c’est avérée totalement négative, néanmoins elle s’est très mal passée, sic.

Témoignage du Docteur Radiologue Vice-Président de l’organisation Next-Up

" Cher Serge, j’apprends la cessation de ta garde à vue, ce qui me donne l’occasion de te faire part du déroulement de la perquisition domiciliaire effectuée à mon propre domicile ainsi que les conditions de mon audition en cette « affaire » :

Ce mardi 21, vers 8h30, alors que je m’apprêtais à sortir, à l’ouverture du portail je constate un véhicule avec logo « gendarmerie » bloquant ma sortie. Sans y avoir été invitées trois personnes, deux hommes et une femme, se sont introduites dans la cour, se présentant comme gendarmes, mais sans uniforme ni justificatif d’identité. Elles m’informent oralement venir effectuer une perquisition domiciliaire, sans me présenter de justificatif légal. Le motif ? Je crois comprendre que ton organisation serait mise en cause dans un trafic de masque de protection. Je note que ces trois personnes, s’immisçant, encore une fois sans y avoir été invitées, chez moi, ne portaient aucun masque ni ne respectaient la distance de sécurité, alors même que, comme tu le sais, vu mon âge de 77 ans et mes problèmes cardiaques, je fais partie des « gens à risque » imposant un respect stricte des règles de confinement. M’informant que je serais mis en cause en tant que vice-président de Next-Up elles me renvoyèrent à toi si je contestais le fait en « oubliant » de me signaler, qu’étant en garde à vue » tu ne risquais pas de pouvoir me répondre au téléphone pour éclaircir le malentendu éventuel.

Pris par surprise, je n’ai pas eu le réflexe de faire le « 19 » pour appeler la police car il aurait aussi bien pu s’agir de voleurs, avec autocollant « gendarmerie » sur leur véhicule, venant piller une maison au prétexte d’une perquisition bidon. Je note qu’un gendarme a cru bon de faire une remarque déplacée sur la tenue de ma femme, prise au pied du lit, chez elle.

Quoi qu’il en soit, n’ayant –et pour cause- rien trouvé, y compris dans le garage de mon locataire, ces gendarmes en repartant m’ont remis un PV de convocation pour le même jour, à la gendarmerie de Crest. J’apprends ainsi, à postériori, les motifs de mon prétendu délit justifiant la perquisition : « refus de déférer.... à une réquisition.. » qui ne m’a jamais été signifié ! A mon audition à la gendarmerie je fus informé que je n’étais pas poursuivi (plus poursuivi ?) pour ce délit, mais simplement entendu comme témoin. J’avais apporté une déclaration préliminaire, ayant fait l’objet d’un courriel, et dont je reproduis le texte ci-dessous".

" Je ne mets aucun obstacle à audition, mais je demande qu’elle soit faite selon des critères stricts d’hygiène (distanciation, port de masque par l’interrogateur, me fournir un masque car le mien n’est plus opérationnel) au motif de mon âge (77ans) et de ma chirurgie cardiaque. En l’absence de quoi je me réserve le droit d’ester pour un motif qui, lui, n’est pas imaginaire, de "mise en danger de la vie d’autrui". Je constate qu’aucun des trois gendarmes perquisitionnaires ne portait de masque de protection, me postillonnant au visage à moins d’un mètre. Me convoquer le jour même de la perquisition pour une audition m’empêche, de fait, d’être assisté d’un avocat. On peut s’interroger qu’un Etat ayant laissé disparaître ses stocks stratégiques de masques médicaux, croit devoir spolier des gens prévoyants, ayant constitué pour eux des stocks, dans le but de pallier à son imprévoyance, au nom bien sûr de la défense contre une urgence sanitaire, qu’il a lui-même contribué à réaliser."

Les tous derniers développements font apparaître notamment

Que dans le cas présent ces perquisitions saisies n’auraient pas dues avoir lieu :
. Soit : l’organisation aurait dû être avisée par les autorités de la publication de ce nouveau énième Décret, puisqu’il était connu que l’organisation diffusait des masques et avait en stock des masques FFP3. Situation que les autorités comme tout le monde connaissaient.
. Soit les autorités auraient dû signifier à l’organisation dès la publication du Décret une demande de mise en conformité, comme cela se fait pour toute nouvelle loi, même en urgence.
Evidemment si suite à ces significations l’organisation ne s’était pas mise en conformité, dans ce cas une perquisition pour saisie aurait été dans la normalité de la procédure.

Sur un tout autre point, un directeur de clinique vient d’écrire à Next-Up, sic : "On verra bien si le personnel soignant récupère ces masques. On se demande si la raison première est de faire ch... ou de récupérer ces masques FFP3 pour les hauts fonctionnaires car les livraisons n’arrivent pas..."

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(1) https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041721820&categorieLien=id

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